Total : 1928 Km - Liaison : 434 Km - Spéciale : 1494 Km

Vérifications - 1ier juin

Cette première spéciale, sans points GPS, sera un régal au niveau pilotage grâce à la variété du parcours et aux nombreux changements de rythme.

Le Rallye quittera la citée balnéaire d’Agadir en liaison pour rejoindre le départ de spéciale situé dans la plaine du Sous. Après les pistes rapides et sablonneuses du début de parcours, les concurrents aborderont l’Anti Atlas. Au programme, plusieurs cols de moyenne altitude à franchir et des pistes techniques sans jamais être cassantes. Le panorama sera splendide avec des paysages verdoyants et quelques traversées de villages typiques, les seules du Rallye. Evidemment, la prudence sera de rigueur. A partir du village d’Izerbi, les véhicules emprunteront une piste bordée de lauriers roses tracée au cœur du magnifique canyon de l’Assif N’ Mouguene. La fin du parcours suivra en serpentant le lit d’un grand Oued jusqu’à l’arrivée de spéciale jugée à Foum El Hassan. Une dernière liaison de 95 Km conduira la caravane du Rallye au premier bivouac situé à proximité de la ville d’Assa connue pour ses 30 000 dattiers.

Journée noire pour les Volkswagen Touareg, en proie à des problèmes de freins et de direction assistée, Jutta Kleinschmidt concède plus d’une demi-heure, tandis que son équipier, Bruno Saby, était signalé arrêté sur la piste en panne sèche, à la suite d’une fuite importante de carburant.

Jean-Louis Schlesser a fêté en toute humilité cette première victoire d’étape de son buggy Ford cette année. Parti légèrement en retrait ce matin, le triple vainqueur de ce Rallye ORPI Maroc, tira parfaitement profit des difficultés du jour pour devancer, malgré une crevaison lente en tout début d’étape, le Nissan Pickup de Kenjiro Shinozuka, en proie à des soucis de suspension tout en fin d’étape, et le Mitsubishi Pajero Evo de Stéphane Peterhansel victime, pour sa part, de trois crevaisons. Après une première journée difficile l’équipe officielle Volkswagen a réalisé un excellent tir groupé. Au volant d’un Touareg très performant et fiable, Jutta Kleinschmidt a signé un excellent 4e temps, tandis que son équipier, Bruno Saby, parti bon dernier ce matin après ses ennuis de mercredi, a remonté quelques 40 voitures pour réaliser le 6e chrono du jour. Arrivé à Smara avec une roue arrière gauche complètement déchiquetée, l’Espagnol Servia et l’autre buggy Ford s’emparent de la 5e place. Excellente 7e place pour Thierry Magnaldi (buggy Honda), arrivé juste devant la BMW X5 d’Al Mutawei (8e). Le deuxième Mitsubishi Pajero Evo du Portugais Sousa signe, quant à lui, le record du jour en matière de crevaisons avec pas moins de quatre ‘mises à l’air’. En T1, c’est toujours Isabelle Patissier (Nissan Pathfinder) qui mène largement la danse.

Pour cette étape, cent kilomètres complètement inédits, mais surtout, un petit cordon et ses vagues de sables mous qui ont charrié leur lot de mésaventures. Seul à tenir le rythme derrière Stéphane Peterhansel (Mitsubishi Pajero Evo), Jean-Louis Schlesser (Buggy Ford), victime d’un ensablement l’après-midi, concède néanmoins près de dix minutes sur le leader sur l’ensemble de la journée. D’autres eurent, malheureusement, moins de chance. Deuxième de la spéciale du matin à une poignée de secondes de Peter, Bruno Saby (Volkswagen Touareg) s’ensabla au pire endroit l’après midi. Une ‘cuvette’ de sable mou où se ‘plantèrent’, tour à tour, le Pickup Nissan de Shinozuka, mais aussi la BMW X5 d’Al Mutawei, le Pickup Mitsubishi de Mayer et bon nombre d’autres équipages de pointe. Principale victime de ce ‘piège’ : le Japonais Shinozuka dont le Nissan Pickup refusa de redémarrer suite à des problèmes d’embrayage, de moteur et de pont avant. Plus tôt dans la journée, les buggys de Servia (direction cassée) et de Magnaldi (triangle avant cassé, roue arrachée) avaient eu du mal à terminer la première spéciale et tentaient de rejoindre, clopin-clopant, le deuxième départ du jour afin de rester en course. Du coup, Carlos Sousa et le deuxième Pajero Evo officiel, 4e ce matin et 3e cet après midi, juste devant l’étonnant Pajero ‘client’ du nordiste Dominique Housieaux, se replaçaient sur le podium provisoire. Quatrième du général, la Volkswagen Touareg de Jutta Kleinschmidt qui allie désormais vitesse et fiabilité connut, elle aussi, un léger ensablement après avoir signé le troisième chrono du matin.

Hier déjà, lors de la spéciale matinale menant à Laayoune, le coup était passé tout près. Aujourd’hui, Bruno Saby a transformé l’essai ! L’ancien vainqueur du Dakar et du Monte Carlo a profité de cette avant dernière spéciale du Rallye ORPI Maroc pour signer sa première victoire d’étape depuis avril 2001, lors de son sacre final au Rallye Optic 2000 Tunisie, et offrir à Volkswagen sa première victoire d’étape en Coupe du Monde. Le pilote grenoblois devance la Mitsubishi Pajero Evo de Peterhansel de 41 secondes et le buggy Honda de Thierry Magnaldi, le pilote solitaire, également parti en queue de peloton ce matin. Avec la quatrième place de Jutta Kleinschmidt, sur l’autre Race Touareg, le constructeur allemand réussit un joli tir groupé, témoin des progrès réalisés et récompensant son engagement officiel dans la discipline. Belle performance également pour Jean-François Guinot, qui place son buggy VW Traek dans le top 5 de l’étape. Septième de la spéciale du jour, derrière le buggy SMG de Philippe Gache, Jean-Louis Schlesser et son buggy Ford concèdent un quart d’heure sur Peterhansel et pointent désormais à près d’une demi-heure du leader de la course au classement général qui, après Dubaï, le Dakar, et le Rallye Optic 2000 Tunisie, semble bien parti pour cueillir, dès demain à Agadir, sa quatrième victoire d’affilée dans les rallyes africains. Avec la 4e place de Kleinschmidt, on a bien failli assister aujourd’hui à l’exploit d’une autre de ces drôles de dames qui animent aujourd’hui la tête du peloton auto. Andrea Mayer (Mitsubishi L200) était en effet partie sur les chapeaux de roues, lorsqu’un tirant de roue lui fit perdre près de 50 minutes. Soucis également pour Isabelle Patissier (Nissan Pathfinder) qui, malgré des soucis de transmission conserve néanmoins plus d’une demi-heure d’avance sur la Toyota semi-officielle de Ronan Chabot dans la catégorie T1.

Au programme de ce dernier jour de course, deux spéciales et encore un peu plus de 400 Km. Autant dire que le Rallye sera loin d’être terminé lorsque les concurrents prendront le départ au petit matin à l’entrée de la ville de Tan Tan. Après les douze premiers kilomètres, très roulant sur une piste sablonneuse, les concurrents retrouveront l’Oued Dra qu’ils traverseront à gué, avec toutes les précautions qui s’imposent dans ce genre d’exercice. Ils rejoindront ensuite une piste à flanc de falaise jusqu’au fort de Aoreora. Là, ils devront contourner un cordon de dunes infranchissables, pour retrouver le bord de mer et des pistes plus techniques sur lesquelles les véhicules enchaîneront des montées et des descentes sur les berges des nombreux oueds traversés, le tout dans un paysage façon Colorado provençal. Le village de Sidi Ifni et ses cultures de figues de Barbarie marquera la fin de la spéciale. Après une liaison de 68 Km sur le goudron, les rescapés entameront le dernier secteur chronométré. Place au plaisir sur cette dernière piste technique et sablonneuse qui surplombe l’Océan et mène vers l’arrivée finale de ce 5^ème Rallye ORPI MAROC jugée dans le village de pêcheurs de Tifnit.

Assurant sa place de leader, acquise dès le premier jour de course de ce 5e Rallye Orpi Maroc, Stéphane Peterhansel laissa, aujourd’hui encore, la vedette à ses concurrents directs. Une occasion dont les Volkswagen Touareg officielles profitèrent pleinement lors de la première des deux spéciales de cette ultime étape (179 km), Saby signant sa deuxième victoire de spéciale d’affilée, devant son équipière Jutta Kleinschmidt. En reprenant plus de quatre minutes au Portugais Sousa (Mitsubishi Pajero Evo) l’Allemande pouvait, dès lors, lorgner sur la troisième marche du podium à la faveur de l’ultime spéciale du rallye (60 km). Mais la réaction de Sousa fut immédiate, Kleinschmidt échouant finalement à 58 secondes du podium. Vainqueur (ex-aequo avec le buggy SMG de Philippe Gache) de ce dernier secteur chronométré, Jean-Louis Schlesser confirme, par une course parfaite, la grande régularité de son buggy Ford, tout en s’intercalant, sur le podium, entre les deux Mitsubishi Pajero Evo officielles. Cinquième au classement final, Dominique Housieaux et son Pajero ‘client’, créent la surprise en devançant la BMW X5 de l’Emirien Al Mutawei et le buggy VW Tarek de Jean-François Guinot. En catégorie T1, réservée aux véhicules de séries c’est à un véritable cavalier seul que s’est livrée Isabelle Patissier (Nissan Pathfinder). Douzième du classement général final, l’ancienne championne d’escalade, termine avec plus d’une demi-heure d’avance sur la Toyota semi-officielle de Ronan Chabot.