Après trois années de départs donnés depuis la France, les concurrents s'élanceront de Barcelone pour la 27e édition. Ils traverseront le Maroc, la Mauritanie, le Mali et le Sénégal, pour finir sur les rives du Lac Rose.

* La course en direct *

• À chacune de ces étapes, les véhicules seront placés en Parc Fermé et ne pourront bénéficier d'aucune assistance.
• Points GPS - La majeure partie des étapes donnent la priorité à la navigation : seuls les points GPS des CP et de l'arrivée des spéciales seront mentionnés.

• Au total, 8 956 km dont 5 431 km de spéciales et 3 525 km de liaisons.

Super-Spéciale : à Barcelone, le 31 décembre :
• Départ du Parc Fermé pour la première moto à 10h45.
• Départ de la Super Spéciale à 11h15. À noter que pour cette Super Spéciale, les motos s'élanceront dans l'ordre inverse des numéros de course alors que les autos et les camions partiront dans l'ordre des numéros de course.
Le dernier concurrent devrait arriver aux alentours de 16h30.

Départ : Place d'Espagne à Barcelone, le 1er janvier :
• À partir de 10h00 pour la première moto.
• Les motos s'élanceront dans l'ordre inverse des numéros de course alors que les autos et les camions partiront dans l'ordre des numéros de course.

Spéciale : à Grenade, le 2 janvier :
• Les motos prendront le départ dans l'ordre inverse du classement à l'issue de la Super Spéciale de Barcelone.
• Les autos et les camions, quant à eux, s'élanceront dans l'ordre de leur arrivée à l'issue de la Super Spéciale de Barcelone.

Journée de repos : à Atâr, le 9 janvier

Arrivée : Lac Rose à Dakar, le 16 janvier :
• Arrivée, podium, remise des prix au Lac Rose.
• Une soirée réunissant l'ensemble des suiveurs du rallye clôturera cette 27ème édition du Dakar au Club Med.

En collaboration avec A.S.O., la FIA procède actuellement à des arbitrages concernant des modifications du règlement technique. Un consensus semble se dégager en faveur de l'abolition des systèmes de gonflage/dégonflage automatique pour tous les types de véhicules. D'autres mesures, qui seront détaillées par le Conseil Mondial qui se tiendra en juin, devraient rentrer en application dès l'édition 2005 du Dakar.

Notre désir de redonner davantage d'importance à la navigation sera poursuivi, la meilleure recette étant la limitation du nombre de points GPS fourni aux concurrents, avec l'éventualité d'inclure une ou plusieurs étapes sans GPS. Pour les amateurs, nous donnerons la possibilité d'accéder à des points supplémentaires grâce à un code de déblocage, dont l'utilisation entraînera une pénalisation.

Au nombre de deux, elles seront toujours interdites d'accès aux véhicules de la catégorie « Assistance ». A l'issue de l'étape, les véhicules en course seront immédiatement placés en parc fermé.

Cette année, un classement spécifique a été créé pour les Quads afin de reconnaître à part entière les compétiteurs de cette catégorie.

C'est à une Super Spéciale que vont assister les Barcelonais sur ce parcours dédié au spectacle. Pour la première fois, la Super Spéciale ne sert pas uniquement à établir l'ordre de départ de l'étape du lendemain, les écarts enregistrés étant effectivement pris en compte pour le classement général du rallye. Sur les 4 km du parcours, dont une partie sur la plage à Barcelone, une casse mécanique pourrait déjà porter à conséquence ! Les malles moto ne seront pas présentes.

Devant plus de 200 000 Barcelonais massés sur la plage de Castelldefels, les 463 véhicules en course (230 motos, 164 autos et 69 camions) ont démarré la compétition en disputant une super spéciale de 6km. Robby Gordon remporte la première victoire d’un Américain sur le Dakar en auto. En camions, le Hollandais Bekx signe le meilleur temps.

Après la cérémonie de présentation des pilotes sur le podium situé « Plaça de Espanya », la caravane du Telefonica-Dakar a une première difficulté à affronter. Pas de pilotage ni de navigation au programme, pas d'épreuve sportive, mais une liaison longue et éprouvante jusqu'à Grenade. Le tracé est presque exclusivement autoroutier, à l'exception d'une sortie pour une pause-déjeuner et d'un CP à Castellon, autre cité habituée du Dakar. Chargement ou remorquage des motos et quads strictement interdit.

Avant de quitter l'Espagne, les concurrents se jaugent une dernière fois sur une spéciale rapide et spectaculaire de 10 km, disputée sur un terrain militaire à proximité de Grenade. La liaison jusqu'à Algeciras, port d'embarquement, comprend un CP à Anquetera. Après la traversée, les premiers tours de roue sur le continent africain sont des plus calmes, avec une portion d'autoroute de Tanger à Rabat, où l'arrivée peut toutefois être tardive. Le Dakar plante son bivouac pour la 4ème fois de son histoire dans la capitale marocaine après 1994, 1999 et 2002.

En voiture, Colin McRae a été le plus rapide et s’empare du coup de la tête du classement général pour fêter son arrivée en Afrique. En camions, Bekx s’impose et conserve la tête du général. Nissan a placé trois de ses véhicules (Vatanen 3ème, De Villiers 4ème) aux quatre premières places de l’étape du jour.

La courte liaison mène les pilotes au départ d'une première spéciale africaine d'emblée piégeuse, dont le tracé est à 70% inédit. Dans la première moitié, qui emprunte une forêt de chênes-liège vallonnée, les spécialistes pourront faire valoir leur talent de pilote de rallye. Ensuite, bien que le sable et le désert soient encore loin, les premières difficultés de navigation apparaissent. Beaucoup de changements de direction, dans un paysage où les points de repère manquent : les pertes de temps sont probables, y compris pour les meilleurs. Et avant d'atteindre Agadir, porte du Sud, il reste 430 km de liaison.

Les conditions climatiques ont obligé les commissaires de course à annuler la spéciale dans la catégorie motos. Une fois le brouillard levé, la spéciale a pu démarrer à l'horaire prévu pour les autos. Robby Gordon s'est montré le plus rapide et a repris la tête du classement général devant Stéphane Peterhansel, également 2ème de l'étape d'aujourd'hui. En camions, Tchaguine s'impose et prend la tête du classement général.

Avant de s'attaquer à la première longue spéciale, la mise en action s'effectue sur une route goudronnée jusqu'à Guelmin. Le début du secteur sélectif, à travers les collines, autorise de grandes vitesses mais les pistes qui suivent, très caillouteuses, forceront les pilotes à réduire l'allure. On franchit ici un nouveau palier dans la difficulté. La suite de la spéciale propose une alternance de passages lents et rapides, sur une piste majoritairement sinueuse. Cette deuxième moitié, nouvelle pour tous les concurrents, s'achève sur un très long chott. Des possibilités de creuser des écarts se présenteront dès cette étape.

En voiture, Colin Mc Rae signe sa deuxième victoire d'étape du rallye et prend la tête du général. La chance n'a pas souri à Stéphane Peterhansel, il a mis 24'44'' de plus que le vainqueur Colin McRae, pour terminer une spéciale rendue cauchemardesque par des crevaisons à répétition. Son coéquipier Hiroshi Masuoka n'a pas été beaucoup plus en veine puisqu'il a perdu plus de deux heures en raison de problèmes mécaniques.

Les experts du franchissement et de la navigation trouveront ici leur terrain d'expression favori. Mais pour les 45% de novices à moto, c'est avec l'entrée en Mauritanie que débute réellement le baptême du Dakar. Après 100 km de liaison sur piste jusqu'à la frontière mauritanienne, les concurrents commenceront la spéciale par une portion très roulante et rapide sur un sol sablonneux. Ensuite, des passages plutôt rapides sont ponctués de cordons de dunes espacés, allant jusqu'à 1 km. Les véhicules d'assistance emprunteront l'itinéraire course sur 100 km.

Plusieurs bouleversements en auto où l'ex-leader Colin McRae a abandonné suite à un accident (plusieurs tonneaux au km 410 - pas de blessé). Bruno Saby, 2ème d'une étape remportée par Stéphane Peterhansel, prend la tête du général.
Robby Gordon, sorti de piste en tonneaux après le CP 1, est parvenu avec son copilote à remettre sa Volkswagen sur les roues et a procédé à quelques réparations. Il est rentré en se faisant pousser par un des camions de l’assistance Volkswagen. Après avoir cassé sa boîte de transmission au kilomètre 150 de la spéciale, Ari Vatanen a passé une bonne partie de la journée à attendre l’arrivée de son assistance puis la réparation de son Pick-up Nissan.

Les habitués ne pourront pas se fier à leur connaissance fine de la région, le parcours étant en grande partie inédit. En moto, le départ sera donné en ligne, par vagues de 20 machines. Jusqu'à la passe trialisante de El Ghallâouîya, entre deux falaises, les pilotes traversent des plaines ainsi que quelques cordons de dunes. Le programme comprend ensuite le passage de l'El Mrayer, le « miroir », une série de petits ergs, puis une centaine de kilomètres d'herbe à chameaux, avec au bout l'obligation de trouver une passe, seul moyen d'accès à l'oasis de Tichit ! En arrivant, seuls les ravitaillements sont autorisés, les véhicules étant ensuite placés en Parc Fermé. Les « vraies » étapes marathon font leur retour sur le Dakar.

L'étape a été un enfer pour beaucoup de concurrents, du vent, de l'herbe à chameau, beaucoup de sable, ... à 6h le lendemain (vendredi), seulement 43 voitures et 16 camions (et 76 motos) sont arrivés au bivouac de Tichit. A 6h, parmi les absents manquent notamment Schlesser, Vatanen et Tchaguine. L'étape 8 a été annulé.
Large victoire d'étape pour Stéphane Peterhansel qui prend les commandes du rallye avec, déjà, une avance confortable. Vatanen avait commencé à gâcher toutes ses chances de victoire hier, il a continué aujourd'hui en restant bloqué plusieurs heures avant le CP 1 à cause d'un problème mécanique. Gordon, qui était parti en tonneau la veille, s'enfonce encore dans les profondeurs du classement. Il a été imité par Kenjiro Shinozuka, vainqueur en 1997: en plus d'un véhicule hors d'usage, son copilote Pascal Maimont souffre de douleurs lombaires et cervicales. Jean-Louis Schlesser, qui a constaté un problème sur sa roue arrière gauche, s'est arrêté au Fort de Gallaouiya où il attend actuellement son assistance. Le pilote du buggy n° 300 a choisi de s'arrêter à cet endroit pour ne pas prendre le risque de rester bloqué plus loin et éventuellement sur un site moins accessible.

Un véritable « best of ». Le menu de cette étape rassemble plusieurs portions des plus belles spéciales disputées dans la région depuis 20 ans. Les concurrents ne verront que du sable tout au long de la journée. En plus des nombreux franchissements, il y a plusieurs passes difficiles à trouver, pour lesquelles les concurrents pourraient être autorisés à utiliser les codes de déblocage du GPS. Après la montée de la passe de Nega, dont la difficulté ne cesse de s'accroître d'année en année, c'est une piste caillouteuse et sinueuse que les pilotes devront suivre pour arriver aux abords de Tidjikja.

Cette dernière étape avant la journée de repos devrait ravir les amoureux du pilotage. Les 300 kilomètres de pistes seront très roulants même si la fin de l'étape sera jalonnée de belles difficultés. À 20 kilomètres du but, les concurrents se retrouveront au pied du gigantesque et mythique erg de Chinguetti. Il faudra alors s'appliquer à franchir les dunes en douceur, sans forcer, pour arriver rapidement au bivouac. Car après plus d'une semaine de course, chaque heure de repos sera la bienvenue. Cette étape a été conçue pour que les amateurs arrivent au plus tôt au bivouac afin de profiter de la journée de repos.

La victoire d'étape de Luc Alphand assoit un peu plus sa deuxième place au classement général derrière Stéphane Peterhansel, 2ème à Atar avant la journée de repos. 3ème victoire d'étape pour Tchaguine en camions.
Le Qatari Nasser Al Attiyah, actuel 4ème du classement général, a effectué plusieurs tonneaux au kilomètre 57 avec sa BMW et abandonne. Le pilote est indemne mais son copilote, Alain Guehenec, a demandé une assistance médicale. Son coéquipier sur BMW Jose-Luis Monterde a aussi effectué des tonneaux, mais il est parvenu à remettre le véhicule sur ses roues et à reprendre la route de la spéciale. Aucun blessé à signaler dans les deux équipages concernés. Bruno Saby victime d'un problème de moyeux sur sa roue avant-gauche est resté bloqué plus de deux heures au kilomètre 126 de la spéciale. Son coéquipier chez Volkswagen Juha Kankunnen s'est arrêté et lui a donné sa roue, Saby est donc reparti sur l'itinéraire de la spéciale.

Atâr, capitale de l'Adrar, a été fondée au XVIIème siècle par une tribu de Chinguetti. Progressivement, elle s'impose comme une importante place stratégique française et l'une des principales étapes sur la piste transsaharienne. Le centre de la ville est bordé de jardins et de palmeraies. Mais plus loin, la ville ancienne, percée de ruelles tortueuses, abrite les échoppes de nombreux artisans, autour de la place des Forgerons. On y retrouve les produits traditionnels de l'Adrar : cuirs travaillés, tapis, bijoux d'argent, sandales…

Il était de coutume de préparer aux concurrents une reprise en douceur après la journée de repos. Ce ne sera pas le cas cette année ! On peut même affirmer que cette spéciale en boucle est la plus dure du rallye en ce qui concerne les franchissements. Dès le début, un premier erg de 40 km étalonnera les performances, puis il faudra gravir la passe trialisante de Thaga. Une mer de sable et de nombreux cordons de dunes agrémentent la trace menant jusqu'à l'Erg El Beyyed : encore 40 km de dunes consécutives, parmi les plus dures jamais franchies par les concurrents. La partie « retour » sera plus facile, en plaine pendant 200 km à travers le chott Sebkhet Chemchâm.

C'est avec tristesse que nous avons appris ce matin le décès de José Manuel PEREZ (motard n°69), suite à l'accident dont il avait été victime dans la 7ème étape ZOUERAT-TICHIT le 6 janvier dernier. Il avait 41 ans et participait pour la 4ème fois à l'épreuve.
En autos, un nouveau festival « Mitsu » a consacré Stéphane Peterhansel qui augmente légèrement son écart sur Luc Alphand au général. Carlos Sousa a cédé sa 4ème place au général à Giniel De Villiers à cause d'un train avant cassé 30 kilomètres après avoir passé le CP2. Le moteur d'Hiroshi Masuoka a cassé 100 km après le départ, alors qu'Andrea Mayer, l'assistance rapide du team, a passé l'essentiel de sa journée bloquée par une panne d'électronique. Bruno Saby est quant à lui parvenu à repartir après avoir réparé son levier de vitesse avec l'aide de Juha Kankunen. L'incident s'est produit au kilomètre 35. Et Grégoire De Mevius a effectué plusieurs tonneaux avec son Nissan.

Pour célébrer dignement le départ d'Atâr et la dernière journée en Mauritanie, les pilotes ont droit à une longue spéciale de 600 km. La première moitié, en direction de Tidjikja par le pic de Bou Naga, comporte de nombreux franchissements sur un sable très mou : attention à la consommation d'essence. La piste est ensuite nouvelle, dans les vallées du massif du Tagant, traversant la superbe oasis de Ksar el Barka avant d'emprunter à nouveau le secteur très caillouteux menant jusqu'à la passe de Nega, prise cette fois-ci dans le sens de la descente. Le final de 150 km est rapide, mais les motards devront se méfier des ornières à camions creusées sur cette piste sablonneuse.

Le Dakar 2005 vit une nouvelle journée de deuil avec le décès de Fabrizio Meoni (une chute après le CP1), 47 ans, au lendemain de celui du motard espagnol Jose-Manuel Perez.
La course auto a été pour sa part menée par les trois véhicules de tête du classement général avec une large avance sur les autres. Alphand, Peterhansel et Jutta Kleinschmidt ayant roulé ensemble pendant l'essentiel de la journée, c'est Jutta qui signe le meilleur temps du jour.
En début de course, Nani Roma s'est fait une frayeur en sautant une dune au kilomètre 23. Il est ensuite resté tanké pendant quelques minutes avant de repartir sur un rythme beaucoup plus tranquille.

L'entrée dans l'Afrique sahélienne, c'est la découverte de petites pistes rapides entourées de végétation. Les difficultés pour se repérer rendent la navigation délicate dans le premier tiers de cette étape, jusqu'à la frontière malienne. Ce sera le début de la traversée de nombreux villages, dans lesquels les pilotes doivent obligatoirement ralentir pour la sécurité de tous. Après Nioro, les concurrents se retrouvent sur des pistes étroites en latérite, avec une grande difficulté pour effectuer des dépassements. C'est également l'heure des premières éclaboussures dans les gués. À l'étape de Bamako, les véhicules seront à nouveau placés en Parc Fermé, interdisant toute intervention mécanique.

Encore sous le choc du décès de Fabrizio Meoni, la caravane a poursuivi sa route sans que l'étape soit disputée pour les motards. En autos, Giniel De Villiers a remporté sa première victoire cette année.
Josep-Maria Servia a percuté un arbre sur lequel il a encastré son buggy Schlesser au kilomètre 511, soit à 75 kilomètres de l'arrivée. L'Espagnol a dû faire appel à un autre concurrent qui l'a tracté en marche arrière afin de se dégager. Servia est finalement reparti. Robby Gordon, qui a connu en début de spéciale de sérieux problèmes d'amortisseurs avant de réussir à repartir, est passé au CP 2 avec un retard de 2h35'' sur le chrono de Giniel De Villiers.

Du départ de la spéciale jusqu'au barrage de Manantali, la piste, toujours en latérite, est plutôt large et autorise un pilotage rapide. Durant les 150 km suivants, c'est le retour à un paysage de brousse, où la piste s'apparente le plus souvent à un sentier. Les spécialistes de trial seront les plus à l'aise, pour le franchissement des falaises de Tambaoura. L'arrivée du secteur sélectif est jugée à Sadiola, petite ville malienne connue pour sa mine d'or à ciel ouvert.

Avec l'entrée au Mali et un terrain globalement plus roulant, quatrième victoire de Stéphane Peterhansel qui conforte son avantage sur Luc Alphand au classement général. Deuxième succès d'étape consécutif pour G. De Rooy en camions.
Giniel De Villiers, dont les aptitudes s'adaptent parfaitement au terrain malien, a fait ce qu'il a pu pour rester au contact de Peterhansel mais n'a pas pu l'empêcher de creuser l'écart après avoir été dépassé en début de spéciale. Derrière, le changement de pays s'est accompagné d'un changement de visages et même de type de véhicules puisque Thierry Magnaldi et son buggy se placent 3ème , tandis que Nani Roma décroche une belle 4ème place, son meilleur résultat sur quatre roues jusqu'à présent.
Josep-Maria Servia, qui s'était déjà encastré dans un arbre la veille, a eu un nouvel accident au Mali, 10 km après avoir passé le CP2 avec le 3ème temps. Sorti de route en faisant un tonneau, le Catalan et son copilote, indemnes, sont parvenus à remettre le buggy sur ses roues.
Peterhansel ne réussissant pas à doubler Giniel De Villers sur les pistes étroites du Mali, il s'est énervé et a klaxonné de façon tellement soutenu, qu'il a poussé à la faute Giniel qui a effectué une sortie de route heureusement sans gravité. A l'arrivée, il s'est excusé mais cela ne suffit pas à excuser son geste à mon avis.

C'est de Sadiola, au Mali, que sera lancé le chronomètre, direction plein sud le long de la frontière sénégalaise. La piste en latérite rétrécit peu à peu pour mener à un paysage de savane aux environs de Satadougou. C'est là que le rallye traverse la rivière Falémé, qui reste dans la mémoire des plus anciens concurrents un lieu chargé d'histoire, symbole de l'entrée au Sénégal et d'arrivée toute proche. La piste qui conduit à Tambacounda alterne paysages de brousse, passages dans les villages et baignades éclair dans de petites rivières en pays Soninké.

En autos, il s'agit en revanche du 51ème succès pour Ari Vatanen, Peterhansel conservant la tête du général.
Au kilomètre 268, Jutta Kleinschmidt a été contrainte de s'arrêter après avoir cassé la direction de son Volkswagen Race Touareg. Son coéquipier Robby Gordon s'est arrêté pour dépanner et surtout céder les pièces nécessaires à Klenschmidt pour qu'elle puisse défendre sa place sur le podium final. Le matelas de 2h45'' d'avance qu'elle avait sur De Villiers a légèrement fondu et Gordon passe peut-être, nul ne le saura, à côté d'une troisième victoire d'étape, mais l'essentiel est sauvé pour Volkswagen.

Les concurrents retrouvent ici le goudron pour une liaison d'environ 100 km jusqu'au départ de la spéciale. Un tracé propice aux prouesses de pilotage pour tous ceux à qui il reste de l'énergie. On quitte la forêt tropicale pour la savane, le paysage s'éclaircit au fil des kilomètres mais les points de repère font défaut. Une fois la spéciale terminée, il reste 200 km de route à travers le Sénégal, à savourer à allure réduite, sécurité et plaisir obligent ! Pas de bivouac le soir. Le Parc d'Assistance est situé dans l'enceinte du Méridien.

Giniel De Villiers, vainqueur de sa deuxième spéciale cette année, ne perturbe pas le classement général, toujours dominé par Peterhansel à la veille de l'arrivée. Victoire d'étape pour Tchaguine en camions.

Hormis une poignée de concurrents susceptibles de grimper d'une ou deux places au « général » et intéressés par le gain de quelques secondes, le contrat est déjà rempli pour tout le monde. Cette année, retour à la tradition. Le départ de la spéciale est donné en ligne sur la plage : vingt par vingt pour les motards, deux par deux pour les autos et les camions. Pas d'imprudence, donc, sur le parcours final qui emprunte un circuit dans les dunes, puis le traditionnel tour du Lac Rose devant des milliers de personnes venues encourager les héros ! Après la cérémonie du podium et la remise des prix, tout le monde revient en convoi jusqu'à l'hôtel Méridien. Soirée de clôture pour tous les participants au Club Med.

Stéphane Peterhansel remporte pour la deuxième fois le Dakar sur quatre roues, après s'être imposé six fois dans la catégorie motos. Il devance son coéquipier chez Mitsubishi Luc Alphand de 27'14, et l'Allemande Jutta Kleinschmidt sur Volkswagen de 3h22'. Le Français Bruno Saby remporte sur les rives du Lac Rose sa première victoire de spéciale cette année. Il établi le meilleur temps avec 20'' d'avance sur Thierry Magnaldi et son buggy Honda. Ari Vatanen est 3ème avec 57'' de retard sur Saby.
104 motos, 75 autos et 37 camions sont arrivés sur le lac Rose.