Informations


Les 4×4 trois fois moins dangereux que les berlines - 06/2011
Deux députés belges proposent d'interdire les 4x4 sur les routes du pays - 03/2011
Les anciens Diesel bientôt interdits dans certaines villes - 12/2010
Les pare-chocs toujours aussi décoratifs - 12/2010
Les Français opposés aux quads et 4 x 4 dans la nature - 08/2009
Les loisirs motorisés peu respectueux de l'environnement pour 83% de Français - 08/2009
SUV : pourquoi il faut revoir leurs crash-tests - 06/2009
Et si il valait mieux garder sa vieille voiture? - 01/2009
Est-ce le bon moment pour acheter un 4x4? - 10/2008
Dossier éco : Première mise au point - 09/2008
Baisse des ventes de 4x4 : avis de tempête - 08/2008
La folie du 4x4 - 05/2003
Promenons-nous dans les chemins - 02/2007
Polémique autour de la pratique des loisirs motorisés - 01/2007
Droit de cité pour les 4x4 - sept 2006
Un salon du 4X4 suscite la polémique à Chantilly - avril 2006
Assemblées générales de Mountain Wilderness - mars 2006
Heures noires pour loisirs verts - 4 février 2006
Message circulant au Ministère de l'Agriculture - 01/02/06
200 militants écologistes manifestent à Paris contre les 4x4
Les 4x4 ont encore de beaux jours devant eux - 29 août 2005
Le 4x4 ça ne sert à rien… pas si sûr - 21 août 2005
Un pschitt de boue pour décorer son 4x4 - 17 juin 2005
Lettre ouverte au Maire de Val d'Isère : Salon du 4x4 de Val-d'Isère
La voiture propre n'en finit pas de sortir des cartons - avril 2005
Gros 4x4, on taxe ! - 10 mars 2005
La chronique d'E. Fottorino - 4×4 parano - Le Monde - fév 2005
4x4 de Peugeot-Citroën: Le suivisme comme stratégie commerciale!
La chronique d'Eric Fottorino - 4×4 - Le Monde - fév 2005
4x4, quads, trials, motos-neige 'CROISIÈRE BLANCHE' ASSEZ !
Limiter le nombre des tout-terrain: pas de mesures spéciales
Les 4x4 devraient porter des avertissements du style anti-tabac
Lettre ouverte aux Parlementaires Français - nov 2004
L'info du jour La riposte des conducteurs de 4 x 4
Faut-il interdire les 4x4 en ville ?
Haro sur les véhicules 4x4 coupable de tous les maux
Le plan "voitures propres" menacé - 25/06/2004
"Bonus-malus" pour les voitures polluantes - 06/2004
Les voitures neuves les plus polluantes seront pénalisées
Ça chauffe pour les 4 x 4 - 21 juin 2004
L'ACA roule pour les 4x4 - Alsace
Les 4x4 dans le collimateur des écologistes - Alsace
Groupe Les Verts - Conseil de Paris 7 & 8 juin
Les 4X4 sont de loin les véhicules les plus polluants en ville
Le prix Tuvalu pour le G500 - Mai 2004
Les écologistes s'attaquent aux 4X4 en ville - Mai 2004
Luxembourg, Vers une forêt sans moteur - Mai 2004
Ken Livingstone, maire de Londres - 24/05/04
Lutte contre le changement climatique - 15/05/04
Agence Française de Sécurité Sanitaire Environnementale
4x4 des villes et 4x4 des champs - 04/2004
Ligue Contre la Violence Routière
Les Français pas écolos avec leur auto - TF1
Conseils de protection pour le marais
La Réponse de Jean Savary suite aux critiques
de son Editorial Action Auto Moto - avril 2004
Editorial Action Auto Moto - avril 2004
Les 4x4 explosent à Paris - mars 2004
Editorial Land Magazine - février 2004
Quelques liens internet instructifs
Environnement Durable !
Alsace Nature - 2002
Une "Croisière" trop blanche ? - janvier 2004
Le rallye "Dakar" véhicule un message polluant...! 01/2004
Lancement de la campagne 'La pub véhicule un message polluant !'
Les Verts de la vallée du Gier - sept 2003
Journées sans voitures et lutte contre les pics de pollution
Auto Moto : Le 4x4 traverse la crise - septembre 2003
Caradisiac : De plus en plus de 4 x 4 : pourquoi pas vous ?
L'Express - juillet 2003
Caradisiac - juillet 2003
Pas de 4x4 sur nos chemins - juin 2003
Vie Genèvoise - décembre 2002
Courrier de l'Ouest - février 2003
Mountain Wilderness - janvier 2003
Le Quotidien Auto - novembre 2002
Auto-Moto - mai 1999
Les 4x4 les véhicules les plus dangereux sur nos routes ?
Site de la Sécurité routière
Ile Maurice - janvier 2003
Les 4X4 en cause dans les accidents - janvier 2003
Le succès des encombrants 4×4 détone dans un marché déprimé
Site de la Sécurité routière : Agressivité
Le 4x4 en Suisse - octobre 2002




Les 4×4 trois fois moins
dangereux que les berlines

Le 12 Juin 2011
http://www.asphalte.ch/

Alors que les Jeunes Verts hésitent à retirer leur initiative populaire pour des véhicules plus respectueux des personnes pour laisser la voie libre au contre-projet du Conseil Fédéral, une étude statistique américaine indique que les 4×4 sont significativement moins dangereux pour leurs conducteurs que les berlines. L'Insurance Institute for Highway Safety a analysé les données d'accidentologie sur la période 2006-2009 en segmentant les accidents mortels par type et modèle de véhicule. Deux conclusions majeures resortent de cette étude:
· les véhicules récents sont notablement plus sûrs pour leurs conducteurs qu'il y a 6 ans,
· les SUVs sont notablement plus sûrs que les berlines, qu'elles soient d'un poids équivalent ou inférieur.

Le résumé des résultats, pour les véhicules récents (années modèle 2005 à 2008):


Avec seulement 20 tués par million de véhicules immatriculés, les voitures les plus sûres sont les SUVs (Sport Utility Vehicle, communément appelés 4×4) de 2.3 tonnes et plus. Pour la même catégorie de poids allant de 1600 à 1800kg, le taux de tués est deux fois inférieur pour les SUVs que pour les berlines équivalentes, 47 contre 23 par million de véhicules immatriculés. Les chiffres indiquent également que les voitures compactes de moins de 1400kg sont nettement plus dangereuses pour leurs conducteurs, avec 70 tués par million contre environ 40 pour les berlines plus grandes et 20 pour les SUVs lourds.
Cette étude compare également le taux de fatalité des véhicules récents (2005-2008) à celui des véhicules plus anciens (1999-2002), les progrès sont considérables. Le taux de fatalité pour les berlines passe de 88 à 56 morts par million de véhicules, mais celui des SUVs chute de 82 à 28. L'explication principale se situe dans la généralisation des systèmes de sécurité active (contrôle de stabilité) et la réduction du risque de tonneau qui en résulte. Les statistiques montrent également des différences énormes entre modèles d'un même segment. Parmi les berlines de taille moyenne, les extrêmes vont de la Honda Accord (19 tués par million de véhicules immatriculés) à 99 pour la Chevrolet Malibu. La lanterne rouge appartient à un coupé sportif, la Nissan 350Z, avec 143 tués par million de véhicules, contre 69 à la Chevrolet Corvette et 47 pour la Mercedes SLK. Autre exemple contrasté parmi les berlines compactes: 28 tués par million d'Audi A4 immatriculées contre 63 à la série 3 de BMW.
Cette étude se base sur les véhicules immatriculés et les conducteurs tués (soit 72% des tués dans les voitures voitures de tourisme), et ignore d'autres facteurs tels que le kilométrage parcourus, les blessés grâves ou la segmentation démographique pour chaque type de véhicule. Elle n'englobe que les véhicules immatriculés à au moins 100'000 années-exemplaires sur la période d'échantillonnage allant de 2006 à 2009, les véhicules vendus en faibles quantités ne sont pas englobés.

Des marchés automobiles différents ?
En Suisse, les ventes de 4×4 représentaient 27.9% des 294'239 véhicules neufs immatriculés en 2010. Aux Etats-Unis, SUVs et pick-ups représentent 51% des ventes de voitures neuves dans un marché de 11.5 millions d'unités annuelles. Le marché américain est donc sur-pondéré en SUVs et pick-ups par rapport au marché suisse. En 2009, sur les 349 personnes tuées sur les routes suisses, 39% le furent dans des voitures de tourisme. La même année, aux Etats-Unis, 72.4% des 33'808 personnes tuées sur les routes américaines étaient à bord de voitures particulières. Les transports individuels sont, rapportés à la population, environ 3 fois plus mortels aux Etats-unis qu'en Suisse.


La transposition de statistiques entre deux environnements routiers si différents n'est pas facile, mais la vérité des chiffres demeure: dans les mêmes conditions, les 4×4 sont incomparablement plus sûrs pour leurs occupants que les berlines. Si un poids contenu contribue à une réduction des émissions de CO2, il augmente le risque d'issue fatale à un accident. Une vérité dérangeante car en porte-à-faux avec une démarche politique visant les 4×4 par idéologie environnementaliste et sociale plus que pour la recherche de véritables solutions aux problèmes posés.

Sources et liens:
· Insurance Institute for Highway Safety
· Communiqué des Jeunes Vert-e-s
· OFROU
· Initiative anti 4×4 des Jeunes Vert-e-s
· Statistiques d'accident américaines (NHTSA)
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Deux députés belges proposent
d'interdire les 4x4 sur
les routes du pays

Le 03 Mars 2011
http://www.caradisiac.com/

Les députés belges David Geerts et Karin Temmerman n'apprécient visiblement pas les 4x4. En réalité, ils les détestent tellement qu'ils ont demandé à ce que le secrétaire d'état à la mobilité se penche sérieusement sur la possibilité d'interdire légalement l'accès au réseau routier national à ce type de véhicules.

« Les 4X4 constituent le summum de l’égoïsme et du machisme sur la route. (...) Ils créent un faux sentiment de sécurité qui mène les conducteurs à prendre plus de risques et à rouler plus vite », affirmait ainsi David Geerts. Pour lui, ce sont des « monstres à quatre roues (...) pas adaptés à nos routes. Ils sont très polluants, réduisent la visibilité des usagers qui les suivent et ne laissent pas la moindre chance de s’en sortir aux piétons et aux cyclistes en cas de collision ».

Interrogé par la presse, l'équivalent de notre Prévention Routière n'a pas particulièrement tenté de prendre la défense des véhicules tout-terrain : « Il est certain que le poids et la configuration de ces véhicules - plus hauts et plus rigides - sont tels que les accidents où ils sont impliqués sont plus souvent fatals aux piétons et aux cyclistes », a déclaré son porte parole.

Alors, interdira, interdira pas ? L'avenir nous le dira.

Publié dans Ecologie par Aurélie Barthly
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Les anciens Diesel bientôt interdits
dans certaines villes de France

décembre 2010
http://automobile.challenges.fr/

La mairie de Paris vient de remettre à la une de l'actualité une mesure prise par le ministère de l'Environnement en juillet dernier. Il s'agit de mettre en place une expérimentation visant à interdire du centre-ville de cinq agglomérations françaises les véhicules trop polluants.

La mesure visait principalement les Diesel anciens, gros émetteurs de particules nocives. La mairie de Paris souhaite en profiter pour abaisser les émissions de CO2 dans la capitale. Il est donc question d'interdire à Paris les 4X4 et les grosses berlines selon Denis Baupin, adjoint au maire chargé du développement durable interrogé par le Parisien. Cette disposition pourrait également dépasser les frontière de la capitale : un comité de pilotage a été mis en place avec d'autres communes environnantes, la Région et la préfecture de police pour décider de la question.

Les conditions de ce filtrage restent donc à déterminer. Sa mise en place devrait intervenir en 2012.
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Les pare-chocs toujours
aussi décoratifs

Mardi 14 décembre 2010
http://www.argusauto.com/

Le laboratoire américain de l'Insurance institute for highway safety (IIHS) a procédé à des tests de petites collisions entre des SUV et des berline classiques. Les résultats ne montrent aucun progrès de la part des constructeurs et des pare-chocs...
L'institut américain des assurances pour la sécurité routière procède fréquemment à des crash-tests. Au delà de l'information du grand public, l'institut vise surtout à donner des indications claires aux assureurs en matière de coûts de réparation. Ceux-ci ont donc été avertis : "En cas de collision avec un SUV, les berlines subissent toujours des dommages excessifs au niveau du capot, du radiateur, des ailes, des boucliers et des équipements de sécurité tels que les phares" explique l'institut, insatisfait de constater que peu ou pas de progrès ont été réalisés ces dernières années.

Ce sont 14 véhicules qui ont été cassés pour les besoins de la démonstration. Dans un premier temps, à une vitesse de 16 km/h, un 4x4 percutait une berline à l'arrêt. La donne a été inversée ensuite... pour le plus grand malheur des berlines. En effet, parmi les véhicules connus en Europe, la Volkswagen Golf nécessite par exemple 4555$ (3405€)de travaux pour retrouver sa face avant originelle, tandis que le Tiguan percuté par l'arrière ne nécessite que 1872$ (1399€ ) de frais. Idem pour une Honda Civic qui pousse un Honda CR-V : 4921$ (3680€)de remise en état pour la berline, 1053$ (787€) pour le SUV.

Deux problèmes majeurs sont responsables de cette situation d'après l'IIHS. Tout d'abord, le fait que les différents véhicules ne soient pas à la même hauteur. Du coup, au lieu de dissiper l'énergie en cas de contact, les pare-chocs se chevauchent, et ne travaillent pas correctement. C'est alors généralement à la carrosserie de la berline d'assumer la dispersion d'énergie, ce qui occasionne les dommages cités plus haut. Deuxième souci, les pare-chocs sont toujours plus beaux, mais toujours aussi inefficaces : "Le pare-chocs du Rav4 est juste une fine feuille de métal" indique par exemple l'IIHS, qui se plaint du manque de réglementations sur le sujet. Parmi tous les pare-chocs sollicités, seul celui du Honda CR-V a paru donner satisfaction aux assureurs.

En 2009, l'institut anglais Thactcham, dont le travail est le même que l'IIHS, avait testé 9 voitures dans le cadre d'une collision à 10 km/h : "Comme l'indique la recherche de Thatcham, la réalité est que les pare-chocs ne parent rien du tout ! " concluaient les Britanniques...

Arnaud Murati
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Les Français opposés aux quads
et 4 x 4 dans la nature

17 août 2009
http://www.leparisien.fr

Plus de 8 Français sur 10 estiment dangereuse la pratique du quad, de la minimoto ou du 4 x 4 dans les espaces naturels, révèle un sondage CSA.
Quand les Français se promènent dans la nature, ils veulent être au calme. Un sondage CSA réalisé pour l’association France Nature Environnement (FNE) révèle que 83 % d’entre eux estiment que les loisirs motorisés (quads, minimotos, 4 x 4…) doivent être pratiqués dans le respect de l’environnement, « sur des circuits et zones délimitées et sécurisées » et considèrent que « leur pratique dans les forêts et sentiers fréquentés par les promeneurs est dangereuse ».

Si plus de 8 Français sur 10 considèrent les quads (motos à quatre roues) comme « peu respectueux de l’environnement », les moins de 30 ans sont moins nombreux (73 %) à s’inquiéter des dégâts causés à la nature par la circulation de ces engins, 27 % estimant que les loisirs motorisés doivent pouvoir se pratiquer partout « car il s’agit de la liberté de circuler pour tous et c’est un loisir comme un autre ». « Le but n’est pas de s’opposer à la pratique des sports motorisés. Mais celle-ci doit se faire dans des conditions bien précises, dans le respect de la faune, de la flore et des autres usagers des chemins », estime Sébastien Genest, président de FNE. Et de rappeler que « la circulation des véhicules en dehors des voies ouvertes à la circulation publique est lourde de conséquences pour bon nombre d’espèces, des mammifères aux insectes ». Sans parler du bruit des moteurs...

Des engins en principe interdits dans la nature
La difficile cohabitation entre sportifs motorisés et randonneurs ne date pas d’hier. Les tensions se sont accrues avec l’augmentation du nombre de pratiquants de loisirs motorisés en France où, depuis 2002, 350 000 quads ont été vendus. Depuis la loi Lalonde de 1991, réactivée par la circulaire Olin du 6 septembre 2005, circuler en quad dans la nature est en principe interdit et passible d’une amende comprise entre 1 500 € et 3 000 €.
Directeur du Collectif de défense des loisirs verts (Codever), Charles Péot rappelle pour sa part qu’« il est tout à fait légal de circuler en véhicule à moteur sur les chemins ruraux ». Tout en affirmant « assumer pleinement sa passion pour la randonnée motorisée sur les chemins », il dénonce « les amateurs de quad qui pratiquent le hors-piste », qu’il qualifie de « braconniers » ! En même temps, il n’hésite pas à mettre en garde les pouvoirs publics : « Les pratiquants de loisirs motorisés donnent rendez-vous au gouvernement pour la campagne des régionales de 2010. »

* Sondage CSA réalisé auprès de 1 012 personnes, âgés de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas, les 5 et 6 août, pour France Nature Environnement.

Philippe Baverel
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Les loisirs motorisés peu respectueux de
l'environnement pour 83% de Français

août 2009
AFP

PARIS — Plus de huit Français sur dix considèrent qu'il faut privilégier la protection de l'environnement sur la liberté de circulation des quads, mini-motos et autres 4x4 dans les espaces protégés, révèle un sondage publié lundi.

83% des personnes interrogées considèrent que les loisirs motorisés doivent se pratiquer sur "des circuits et des zones délimitées et sécurisées", leur pratique dans les forêts et les sentiers fréquentés par les promeneurs étant "dangereuse et peu respectueuse de l'environnement", selon ce sondage réalisé par l'institut CSA pour France nature environnement (FNE).

14% estiment qu'il s'agit d'un loisir comme un autre que l'on doit pouvoir pratiquer partout, au nom de la liberté de circuler. Seulement 3% des sondés ne se prononcent pas.

A l'appui de ce sondage, FNE demande dans un communiqué, que les loisirs motorisés soient mieux encadrés par les pouvoirs publics de manière à "mettre un terme aux violations de la loi et aux dégradations de l'environnement que certains génèrent et cautionnent".

"La circulation des véhicules en dehors des voies ouvertes à la circulation publique est lourde de conséquences pour bon nombre d'espèces, des mammifères aux insectes: les pratiquants de loisirs motorisés ne peuvent plus l'ignorer", souligne à cette occasion Sébastien Genest, président de FNE.

En outre, cette pratique "semble d'un autre siècle", à l'heure de la raréfaction du pétrole et de la réduction des gaz à effet de serre pour lutter contre le réchauffement climatique, ajoute-t-il.

Pour autant, "le but n'est pas de s'opposer systématiquement à la pratique des sports motorisés", assure Gilles Benest, responsable du pôle Tourisme à FNE. "Mais celle-ci doit se faire dans des conditions bien précises, dans le respect de la faune, de la flore et des milieux traversés, dans le respect des autres usagers des chemins", précise-t-il.

Sondage réalisé par téléphone les 5 et 6 août auprès d'un échantillon national représentatif de 1012 personnes âgées de 18 ans et plus selon la méthode des quotas.
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SUV : pourquoi il faut
revoir leurs crash-tests

10 juin 2009
Benoît Solivellas
http://www.cartech.fr/

Les crash-tests effectués par l’euro NCAP ne prennent pas en considération l’impact des véhicules sur les autres voitures. Pourtant cela fait des SUV des modèles plus dangereux que les autres.

Un coup d’œil au palmarès des tests Euro NCAP permettrait presque d’innocenter les SUV. Lorsqu’on se penche sur les résultats de ces véhicules, rien ne permet de les considérer plus dangereux que d’autres voitures. Pourtant ils le sont lorsqu’ils sont impliqués dans un accident avec un autre véhicule. Alors certes, les constructeurs ont considérablement diminué la rigidité des SUV et 4x4 pour répondre au crash tests. Ce ne sont plus les brises glaces d’antan fracassant tout sur leur passage. Mais ils conservent deux gros problèmes.

Premièrement, un SUV est indiscutablement plus lourd qu’une berline classique et provoquera un choc plus violent en cas d’accident. Petit rappel de physique, l’énergie cinétique est proportionnelle à la masse et au carré de la vitesse. Lors d’un choc, l’énergie d’un SUV de 1800 kg lancé à 90 km/h sera équivalente à celle d’une compacte de 1200 kg si celle-ci roule à 110 km/h.

Ensuite un SUV est plus haut qu’une berline compacte ou une citadine, les deux catégories d’automobile les plus répandues. Lors d’un impact avec une voiture de taille moyenne, le SUV aura donc tendance à heurter des zones plus vulnérables. Le véhicule heurté profitera moins de la déformation de sa structure pour amortir le choc et les occupants seront plus probablement atteints (voir la vidéo ci-dessous).

En suivant ce raisonnement on pourrait formuler, à raison, le même reproche aux camions. Mais un camion est gros et lourd par nécessité et non par fantaisie esthétique comme un SUV. Le problème est donc différent.

Les tests de l’Euro NCAP ont intégré il y a quelques années l’impact des voitures sur les piétons, il est donc maintenant nécessaire de considérer les impactes entre voitures. La tache s’annonce bien entendu insurmontable si on commence à effectuer des chocs entre toutes les voitures du marché mais en attendant de passer à des simulaions informatiques un simple diagnostique basé sur la physionomie de la voiture et son poids permettrait d’avoir une première information.
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Et si il valait mieux
garder sa vieille voiture?

19 janvier 2009
Benoît Solivellas
http://www.cartech.fr/

On l’entend partout : faites un geste pour l’environnement en remplaçant votre vieille voiture par une neuve, moins polluante. L’affirmation, qui paraît de prime abord indiscutable, est en fait loin d’être convaincante, si on s’intéresse à toutes les pollutions induites par la fabrication d’une automobile.

Garder sa vieille voiture plutôt que d’en racheter une neuve, voilà qui jette un pavé dans la mare de la nouvelle prime à la casse. Et si cette mesure, conditionnée par l’achat d’un véhicule peu polluant, était contre-productive du point de vue écologique ? Cette affirmation repose sur l’idée simple que produire une voiture génère de nombreuses pollutions qui ne sont peut-être pas compensées par la baisse des émissions polluantes des nouveaux véhicules.

Il est, à ce propos, amusant de remarquer le télescopage de deux actualités ces derniers jours. D’un côté, la sortie du nouvel essai du journaliste Hervé Kempf qui martèle que le premier geste écologique est de réduire notre consommation de bien matériels et de l’autre, Luc Chatel, qui présentait les bons résultats de la prime à la casse déclarait que "acheter une voiture est un acte citoyen pour l'économie et l'environnement".

Pour nourrir ce débat sur le remplacement d’un véhicule, il est d’abord nécessaire de s’intéresser aux pollutions engendrées par sa production (transport des matériaux, construction de l’usine, fonderie….). Une étude menée par Toyota en 2004 a montré que 28% des émissions produites dans la vie d’une voiture proviennent de sa fabrication, le reste provenant de son utilisation. Une autre étude japonaise fait quant à elle état de 12% (source : Scientific American).

Si on ajoute à cela les pollution générées par le démantèlement et le recyclage de la voiture dont on se sépare (dans l’hypothèse où celle-ci finirait à la casse), l’addition commence à être lourde.

En revanche, les progrès en terme de réductions de CO2 ont été tels ces dernières années qu’il n’est pas rare de trouver des types de véhicules qui ont vu leurs aux émissions diminuer de plus de 30% en 15 ans.

Une baisse qui ne fait pas totalement contrepoids et qui nous amène à penser que la bonne attitude serait finalement de prolonger de quelques années la vie de son véhicule. La dimension écologique d’un tel remplacement s’affirme donc à mesure que la voiture est âgée.

Mais la voiture, peut-être plus que d’autres biens, est sous-tendue par des paramètres écologiques et affectifs dépassent souvent le cadre de la rationalité, en particulier écologique.

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Est-ce le bon moment
pour acheter un 4x4?

SUV et 4x4 : certaines cotes plongent… Est-ce le bon moment pour acheter?
par Cailliot Manuel
le Mardi 14 octobre 2008

http://www.caradisiac.com/

C'est un fait, l'ambiance "automobilistique" actuelle n'est pas à la fête pour les 4x4 et les SUVs. Accusés de tous les maux : imposants, encombrants, gourmands, polluants, ils n'ont pas la cote auprès des pouvoirs publics, et des écologistes. Mais est-ce de même auprès du public ? En occasion, tiennent-ils encore la cote, ou bien sombrent-ils dans les abîmes de l'oubli ? Pour résumer, les amateurs ont-ils de bonnes affaires à faire dans cette catégorie montrée du doigt ? C'est ce que nous allons voir…

L'effet bonus-malus écologique.
Les français le savent bien, et ont d'ailleurs déjà adapté leurs habitudes d'achat à ce système, mais depuis le 1er janvier 2008, les véhicules qui rejettent plus de 161 grammes de CO2 par kilomètre sont assujettis à un malus écologique. Il se monte à 200 € entre 161 et 165 gr., 750 € entre 166 et 200 gr., 1 600 € entre 201 et 250 gr., et enfin 2 600 € pour plus de 250 grammes. A l'inverse les véhicules qui rejettent moins de 130 gr. de CO2 par kilomètres bénéficient d'un bonus à l'achat. Entre 121 et 130 gr. par kilomètre c'est 200 €, entre 101 et 120 gr., 700 €, et 1 000 € pour 100 gr. et moins.
Or, la très grande majorité des 4x4 écopent d'un malus, ou dans le meilleur des cas, sont dans la zone neutre, sans bonus ni malus… Par exemple un Audi Q7 3.0 TDI se prend un malus de 2 600 €. Un BMX X5 1 600 € pour la plupart des versions. Les 4x4 Mercedes sont tous entre 1 600 et 2 600 € également, le VW Touareg itou. Les japonais ne sont pas mieux lotis : le Land Cruiser est à 1 600 € de malus, les Nissan Patrol et Pathfinder échouent à 2 600 € quelle que soit la version… Même les SUV, au gabarit plus compact n'arrivent pas à s'en défaire. Un VW Tiguan a un malus moyen de 750 €, un Toyota Rav-4 750 ou 1 600 €. Les Peugeot 4007 et C-Crosser affichent 750 € de surcoût à l'achat quand un Renault Koleos est entre 750 et 1 600 €. En gros, seul le Nissan Qashqai parvient à rester dans la zone neutre, et encore, seulement avec sa version 1.5 dCi 106 ch, en version 2 roues motrices. Donc pas un vrai 4x4.
Résultat : les ventes en neuf s'écroulent. Le segment des 4x4 à baissé de 29,1 % sur les 6 premiers mois de l'année. Le Rav-4 perd 38,3 %, le BMW X3 36,6 %, le Suzuki Grand Vitara 50,6 %, comme le Mercedes Classe M, ou encore le Hyundai Tucson – 68,6 %...

Vous me direz que cela n'est pas censé avoir d'impact sur les ventes en occasion, puisque le malus ne touche que les véhicules neufs lors de l'achat. En effet, les véhicules de seconde ne sont pas concernés par le paiement de cette taxe à but écologique. Pas de surcoût à craindre lors de l'établissement de la nouvelle carte grise.
Pourquoi donc virtuellement bouder cette catégorie de véhicule, dont les ventes se portaient si bien avant l'instauration du système (6,7 % du marché, et une progression de 26 %) ?
Deux raisons principales :
Les consommations plus fortes de ce type de véhicules. Elles sont en rapport avec la taille et le poids plus important qu'ils doivent mouvoir, tout comme, par exemple, les grands monospaces. Et en cette période de prix de l'essence élevé (et qui peinent à baisser malgré la chute des cours du baril, soit dit en passant…), les véhicules gourmands sont boudés. Cela ne touche donc pas "que" les 4x4, mais ils sont en première ligne.
Mais surtout, il existe une crainte concernant l'annualisation du malus. Il deviendrait de fait payable chaque année et concernerait donc les véhicules d'occasion, comme les neufs. Cette mesure est encore en discussion, mais semble inéluctable. Par contre le montant, selon l'administration, ne serait pas équivalent chaque année au malus neuf, mais correspondrait à 10 % de ce montant. Soit 160 € pour un malus initial de 1 600 €.
Retrouve-t-on donc sur le marché de l'occasion cette mauvaise ambiance ? Les cotes des 4x4 et SUV sont-elles en train de s'effondrer ?

Les cotes des "petits" 4x4 et des SUV
Si l'on s'en tient à la stricte cotation, que l'on peut retrouver dans les colonnes de Caradisiac (qui sont celles de la centrale), de L'argus, ou de la presse spécialisée, on s'aperçoit qu'il n'y a pas véritablement de chute spectaculaire des cotes des 4x4. En tout cas pas du côté des 4x4 compacts et des SUV, dont le marché reste porteur.
Tout juste peut-on noter un léger fléchissement concernant les stars d'hier, à savoir le Toyota Rav-4, le Nissan X-Trail, ou encore le Hyundai Santa Fe. Mais les VW Tiguan, Nissan Qashqai ou autre BMW X3 décotent de façon traditionnelle et perdent entre 1 et 2 % par mois selon leur âge, comme d'habitude.

Mais sur le terrain, la réalité est un peu plus nuancée. Car il y a une différence entre la cote, le prix de vente affiché et le prix de vente réel. En l'occurrence, Pour certains véhicules, la différence entre le prix affiché et le prix de vente réel peut atteindre 3500 euros, parfois plus selon le modèle, soit des rabais allant jusqu'à 12 %, ce qui est rare pour des véhicules d'occasion. On s'aperçoit donc que les possibilités de négociation sont largement plus importantes que l'année dernière à la même époque, où il était pratiquement inconcevable de négocier sur un SUV ou un petit 4x4 à la mode.

Pour résumer, alors que jusqu'ici on achetait ce type de véhicule à sa cote voire au-dessus, aujourd'hui on l'achète en dessous, ou au pire à sa cote. Les vendeurs trop gourmands gardent leur véhicule sur les bras et sont obligés de revoir leurs prétentions à la baisse, même pour les modèles diesels.

Les cotes des "gros" 4x4 et des 4x4 de luxe.
Ici, mis à part l'exemple notable du BMW X5, il est clair que les cotes se sont effondrées. Un exemple flagrant est celui du Land Rover Range Rover, dont un millésime 2006 a perdu près de 20 % en 8 mois, lorsqu'il aurait du perdre au maximum 12 %. Les baroudeurs type Toyota Land Cruiser ou Mitsubishi Pajero souffrent également, en décotant presque 2 fois plus vite que ce qu'ils devraient. Et c'est sans compter que pour eux aussi, les négociations sont facilitées.

C'est simple, certains professionnels l'avouent à demi-mot, ils ne font plus de reprise ou presque sur les gros 4x4 qui consomment beaucoup, car ils n'arrivent pas à les revendre. Le syndrome est identique à celui des grandes routières statutaires. Et si vous voulez faire reprendre un gros 4x4 qui carbure au sans-plomb, c'est peine perdue, ou alors à des cotes qui se montent à la moitié de la valeur du véhicule. C'est à peine exagéré.
Ce marché en particulier est en train de s'effondrer, aussi bien en neuf que sur le marché de l'occasion. Il n'est plus dans l'air du temps ni de bon ton de s'afficher au volant de ces mastodontes de la route.
Résultats, il est évident que ces véhicules se négocient sous la cote, elle même déjà minorée.

Alors... le bon moment pour acheter ?
Les suspens ne durera pas longtemps. Oui, il est clair que c'est une période propice pour acheter à bon prix un 4x4 d'occasion. Si c'est un peu moins vrai pour les 4x4 compacts et SUV, c'est clairement le cas pour les gros, qui trouvent difficilement preneur.

Ils pâtissent d'une double mauvaise conjoncture. Les préoccupations environnementales, qui se sont concrétisées par l'adoption du système de bonus-malus, mettent en lumière leur piètre bilan en terme d'émission de gaz carbonique. Et les modèles neufs sont presque tous malussés. La mauvaise image qui en découle rejailli également sur les modèles d'occasion, qui même s'ils ne sont pas concernés (encore) par le paiement de la taxe, voient leur sex-appeal en prendre un sacré coup.
Par ailleurs, le prix de l'essence n'a cessé de faire les gros titres depuis le début de l'année. Même si cela se calme aujourd'hui, le mal est fait. De nombreux propriétaires ont cherché et cherchent à se débarrasser d'un objet devenu bien encombrant, et source de dépenses de fonctionnement bien inutiles. Surtout que le contexte économique global n'est pas fameux ni rassurant.

Concrètement, les prix ont chuté en moyenne de 10 %, à modèle, motorisation et kilométrage équivalents. Certains modèles comme les Land Rover, les baroudeurs, ou les 4x4 à moteur essence chutent encore plus durement et peuvent se négocier à 25 % sous leur cote, en tout cas celle qui avait cours au début de l'année.

Par contre pas de miracle à attendre non plus concernant les stars du marché des SUV. Les VW Tiguan, Nissan Qashqai, ou Ford Kuga seront certes un peu plus facilement négociables, mais gardent la tête haute. Il faut dire que leurs constructeurs respectifs font tout pour préserver leur image, à grand renfort de marketing.

Les amateurs de tout-terrain seront donc les grands gagnants de cette mauvaise passe que traversent le segment. Financièrement la période est idéale pour faire de bonnes affaires. Il ne sera pas difficile, aussi bien chez un professionnel que chez un particulier, de faire baisser les prix, en agitant l'annualisation du malus et les consommations importantes de ces engins, sous le nez du vendeur. Et comme ceux-ci ont déjà du mal à vendre...

Restez malgré tout conscients que la législation ne fera potentiellement que se durcir envers ces engins il est vrai imposants, plus lourds à taille égale qu'une berline, et donc forcément un peu plus gourmands et rejetant plus de CO2 (attention, je n'ai pas dit plus polluants...). Il faut donc acheter dans l'optique de garder le véhicule un certain temps, pas pour revendre à court terme, ce qui serait une gageure...
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Dossier éco :
Première mise au point

24 septembre 2008
http://www.vroom.be

Réchauffement climatique oblige, l’automobile est désignée comme en étant responsable pour partie. Objet polluant et consommant une énergie en voie de disparition, la voiture est pointée du doigt par les politiques et les associations écologiques. Pour le consommateur lambda, il est question d’émissions de CO2, de filtres à particules et autres catalyseurs… Voilà des notions parfois bien nébuleuses, dans lesquelles il semble temps de remettre un petit peu d’ordre ! D’où, l’objet de ce dossier, agrémenté de l’essai d’une Skoda Fabia Combia GreenLine, qui est l’un des breaks les plus propres du marché…

Le CO2

Comme pour les frigos, le bilan énergétique d’une voiture neuve doit obligatoirement être affiché. On y trouve les valeurs de consommation ainsi que les émissions de CO2 au kilomètre. Mais ce CO2 justement, qu’est-ce exactement ?

Le terme scientifique est : dioxyde de carbone. Il en est de plus en plus question lorsqu’il s’agit d’évoquer les variations du climat. Ce gaz n’est cependant pas neuf et pas uniquement émis par les automobiles. En effet, il existe depuis toujours et c’est même l’un des grands composants de notre atmosphère. Il est le résultat de la combustion de matières fossiles et… de notre respiration !

Mais l’activité industrielle a sérieusement augmenté sa production et depuis 1750, sa concentration dans l’atmosphère a augmenté de 35%. Inutile de tourner autour du pot, une telle concentration menace en effet l’équilibre climatique, avec toutes les conséquences que l’on peut imaginer. Mais s’il paraît impossible de revenir en arrière, le but actuel est de diminuer notre production et de ce fait, de chercher des solutions alternatives.

Son origine

Le CO2 provient, à hauteur de 95%, d’une origine naturelle. Ce qui revient à dire que le réchauffement climatique n’est dû qu’aux 5 % émis par l’activité humaine. Ces 5% proviennent majoritairement des industries productrices d’énergie, des industries manufacturières et du secteur du transport. La voiture particulière, le sujet qui nous occupe ici, est responsable à hauteur de 10%. Mais malgré tout, on remarque une bonne nouvelle : en dépit de l’augmentation du nombre de véhicules sur nos routes, les émissions de CO2 de voitures particulières sont en recul !

Les différents gaz à effet de serre

En effet, le CO2 n’est pas, et de loin, le seul gaz à effet de serre : il ne constitue que 55 % de ces gaz. Bien d’autres gaz ont un pouvoir de rétention de la chaleur bien supérieur à celui du CO2. Parmi ces derniers, on note le méthane et le protoxyde d’azote (gaz hilarant), qui sont produits par l’agriculture, les zones marécageuses et le milieu naturel. D’autres gaz à l’appellation on ne peut plus rébarbative viennent compléter cette liste et proviennent des réfrigérateurs, extincteurs, aérosols et des fabrications métallurgiques. On note, entre autres, l’hexachlorure de soufre, produit entre autres par les industries d’isolation, qui présente un pouvoir de rétention supérieur de 24.000 fois à celui du dioxyde de carbone.

Le réchauffement climatique

Ce réchauffement climatique est principalement dû à l’effet de serre. Voilà un terme bien souvent utilisé, mais que signifie t’il réellement ? L’effet de serre est un effet couvercle qui permet de maintenir notre planète à une température moyenne de 15°. En gros, les rayons du soleil sont, soit absorbés par la Terre, soit réfléchis et se trouvent arrêtés par les gaz en suspension qui jouent un effet de couvercle. Lorsque ces gaz, dits à effet de serre, deviennent trop abondants et que les plantes et océans n’arrivent plus à les absorber, ils gardent une plus grande partie du rayonnement solaire, ce qui augmente la température ambiante. Il n’y a pas franchement de solutions miracles à cette problématique mais on peut éviter d’aggraver le phénomène en diminuant nos émissions de gaz.
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Baisse des ventes de 4x4 :
avis de tempête

11/08/2008
Autonews.fr

Le marché automobile n’est pas un long fleuve tranquille. Les 4x4, très à la mode il a quelques mois encore, en font l’expérience, subissant durement les contrecoups du système du bonus-malus, de la hausse du prix des carburants et de la croissante prise de conscience « verte » de la part des automobilistes. Même s’il leur reste encore bien des atouts – au rang desquels figurent en bonne place leur réelle polyvalence et leur image « statutaire » -, l’avenir de ce type de véhicule demeure un peu flou. Dans une perspective darwinienne, on pourrait affirmer qu’ils devront évoluer et s’adapter pour survivre, ce qui nous réservera certainement bien des surprises ! Faisons confiance aux constructeurs pour nous étonner et rebondir.

DES CHIFFRES ALARMANTS
Au cours du premier semestre 2008, les ventes de 4x4 dans l’hexagone ont chuté d’un peu plus de 16 %. Ce dérapage est d’autant plus alarmant que le marché automobile a crû, sur la même période, de 4,5 %, tous modèles confondus. Si la part des véhicules tout-terrain – 4x4, SUV et autres crossovers – représentait l’an dernier 6,7 % du total des voitures neuves vendues en France, cette part a enregistré une baisse notable pour ne plus représenter que 4,6 % des ventes de voitures neuves sur les six premiers mois de 2008.

Cette dégringolade réjouira sans aucun doute les détracteurs de ces véhicules qui voient en eux des pollueurs n’ayant aucunement leur place en ville. Dans les campagnes, ces tout-terrain qui émettaient en moyenne 210 g de CO2/km en 2007 – et respectivement 217 et 223 g en 2006 et 2005 – n’ont pas bien meilleure presse, même s’ils rendent de nombreux services. Mais, si la conscience écologique a fortement joué contre eux en ce premier semestre, l’irrésistible hausse du prix des carburants cumulée aux malus venant grever le budget des acheteurs de ces véhicules ne sont pas pour rien dans la désaffection du public à leur égard.

L’AVENIR N’EST PAS SI SOMBRE
Si les véhicules tout-terrain semblent actuellement dans la tourmente, il y a tout lieu de penser que les constructeurs vont, avec le temps, adapter leur 4x4 et SUV – ils le font déjà – aux nouvelles contraintes liées à la rareté des énergies et à la fragilité des équilibres climatiques mondiaux. Les crossovers ont notamment de l’avenir, qui empruntent leur tenue de route aux berlines, leur habitabilité aux monospaces et leur polyvalence aux tout-terrain. D’autant que ces véhicules sont désormais équipés de motorisations nettement moins gourmandes et moins polluantes que celles des 4x4 purs et durs - les trois tout-terrain les plus vendus en France au cours des six premiers mois de l’année 2008, les VW Tiguan, Nissan Qashqai et Toyota Rav-4 affichaient dans leurs versions les plus polluantes, des émissions de CO2 de respectivement 213, 208 et 212 g ! D'où des malus de 1 600 euros pour les possesseurs de chacun d'entre eux.

Les 4x4 traditionnels continueront cependant à séduire un public habitant dans des zones difficiles d’accès où le recours à quatre roues motrices s’impose – comme en montagne -, et l’on devrait plutôt voir se multiplier dans les villes les modèles " statutaires " équipés de seulement deux roues motrices. Bref, la multitude des tout-terrain correspond à la diversité des usages qui en sont faits. Ce qui augure tout de même d’un avenir moins sombre qu’il n’y paraît…
Richard BRIGANZA
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La folie du 4x4

mai 2003
Psychologies.com

Conçus à l’origine pour chasser dans la savane africaine, les tout-terrain pullulent dans nos villes embouteillées. Chers, polluants, encombrants, ils séduisent même les femmes. Que cache cet engouement ?

Les conducteurs de véhicules tout-terrain ne vivent que de paradoxes : considérés comme des urbains à la campagne, ils s’affichent en ville dans des véhicules théoriquement conçus pour le milieu rural. Et à une époque où les voies de bus et les aménagements urbains diminuent l’espace des rues, ils se déplacent au volant d’engins volumineux qui occupent encore plus de place…

Plus étonnant encore : les acquéreurs de véhicules tout-terrain haut de gamme, type Land Rover, BMW, Mercedes, ou, plus récemment, Volvo et Porsche, optent pour des voitures spacieuses… et se déplacent seul dedans : en effet, statistiquement, ils n’ont qu’un enfant ! Et s’ils achètent bien des engins de franchissement à quatre roues motrices, 5 % seulement d’entre eux se hasarderont un jour sur des chemins boueux… Pourtant, le phénomène du 4x4 urbain, contradiction permanente et non-sens économique, connaît un engouement sans précédent.

En 1991, ces véhicules représentaient moins de 1 % des immatriculations en France. Aujourd’hui, ils frisent les 4 %, ce qui, dans le secteur automobile, est très important. Et, à en croire les études de Toyota, Mercedes, BMW ou Renault, leur nombre va exploser d’ici à 2005, avec une clientèle de plus en plus féminine.

Le roi de la jungle urbaine
« Ces contradictions ne sont pas surprenantes, analyse Robert Rochefort, sociologue, directeur du Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) et spécialiste du comportement routier. Je ne connais pas un produit plus révélateur de l’imaginaire de notre société. » Farouche opposant à l’irruption des tout-terrain dans la ville, il fustige « cette prothèse de surpuissance du moi, symbolique d’un individualisme sauvage. La métaphore du 4x4 est limpide : la ville est une nouvelle jungle et vous êtes au volant d’un véhicule équipé pour la traverser en conquérant, dans ce rapport de masse et de force qu’est l’embouteillage. Et l’idée que ces véhicules écolos s’inscrivent dans une redécouverte de la nature est un mythe opportuniste entretenu par les publicités des constructeurs. »

Ce réquisitoire, sans appel, est confirmé par quelques réalités empiriques que mentionne avec simplicité un motard de la police nationale : « A Paris, ceux qui obtempèrent le moins sont les 4x4 : ils roulent sur les voies de bus, se garent en double file et ne laissent pas passer les pompiers. Certains puristes ont encore les pare-buffles, les câbles et les protège-boue. Peut-être ont-ils l’impression que les autres voitures sont un troupeau de zébus ? Ils conduisent comme si le fait d’être au-dessus des autres leur permettait d’être au-dessus des lois… »

Cette « mise en hauteur » incriminée est fondamentale pour tenter de décrypter la psychologie du conducteur de tout-terrain : aux Etats-Unis, la dernière campagne pour le X5 de BMW parle d’un monde "over-all", "au-dessus de la masse", tel un espace déifié et miraculeusement débarrassé des basses contingences terrestres. Mais aussi une position où l’on toise les autres d’en haut et où l’on voit plus loin. Ce qui induit que l’usager de 4x4, dominant, appartient à une caste routière, une élite du volant.

« Cette conception de l’espace est fondamentale et entraîne un autre comportement routier : le trekking urbain, ajoute Jean-Marie Renouard, sociologue. Relisez les travaux du psychosociologue Erwing Goffman, dont les fabricants de 4x4 s’inspirent pour leurs études marketing. Goffman assimilait l’habitacle automobile au territoire du moi. En 4x4, ce territoire est non seulement agrandi, caparaçonné, mais aussi surélevé. On est dans la sphère du surmoi, avec une sensation de suprématie dans les embouteillages, milieu réducteur d’espaces individuels où les voitures se frôlent, où le territoire du moi est malmené. »

Une démarche… très féminine
Ces attaques en règle et sur tous les terrains agacent sévèrement Samuel Le Pastier, psychanalyste, qui voit dans ces observations tranchées « un symbolisme plaqué ». A l’écouter, le sempiternel discours de la « bagnole utérus » qui décuple l’agressivité territoriale est un peu limité pour expliquer le phénomène 4x4 dans toute sa complexité : « Le conducteur de ce type d’engins est, malgré lui, un surconsommateur de symboles. N’oublions pas que les 4x4 actuels sont les descendants des voitures coloniales et qu’ils “véhiculent” tout un héritage : la brousse, la Jeep militaire, le Dakar, le Camel Trophy. C’est le véhicule “différent” qui implique que l’on est potentiellement un aventurier de tous les instants. Vous imaginez le poids à assumer ? » Pas facile, en effet, à l’heure de la standardisation des voitures, de l’évasion programmée et de la vie professionnelle légiférée en RTT…

Plus tourné vers l’avenir, Samuel Le Pastier préfère réfléchir à la féminisation de la clientèle, un marché que des constructeurs comme Toyota ou Honda ont parfaitement appréhendé en proposant toute une gamme de modèles adaptés aux femmes. « C’est un aboutissement logique : les hommes conduisant un 4x4 sont dans une revendication machiste aux symboliques pourtant très féminines : le contact à la terre via les roues motrices, l’exaltation des valeurs de la nature… Je ne peux donc m’empêcher de voir beaucoup de féminité dans cette démarche si démonstrative d’affirmation virile », poursuit le psychanalyste.

Présentées aux directeurs des études marketing des différentes firmes automobiles, ces réflexions très abstraites sur la féminisation du phénomène ont intéressé, puis provoqué quelques confidences, à la limite du secret industriel, sur les modèles de demain. Ainsi, si BMW a déjà sorti une version réduite du X3 à l’attention des femmes aux Etats-Unis, Mercedes prépare discrètement un monospace surélevé, qui vise bien sûr le segment très prometteur des consommatrices du "produit tout-terrain".

Des épouses à la hauteur
Mais, à propos, de quelles femmes parle-t-on ? De ces "amazones", qu’une récente publicité américaine pour un 4x4 de choc incite à « menacer les hommes d’une tout autre manière » ? De ces « conductrices masculines », qui, selon Gabrielle Korn, psychologue des comportements liés à l’automobile, « affichent une réussite sociale en conduisant des véhicules jusqu’ici réservés aux hommes » ? De ces nouvelles sportives, "4x4-treuses" pures et dures, qui, dans le sillage de la pilote Dominique Serra, ont lancé au Maroc le Rallye des Gazelles, la première expédition tout-terrain organisée par des femmes ? Ou bien encore de ces « épouses soumises et inféodées », comme s’amuse à les catégoriser la psychanalyste Raymonde Hazan, qui font leurs courses dans les quartiers chic en exhibant le 4x4 haut de gamme de leur mari ?

« Elles ont au fond toutes la même motivation, poursuit Raymonde Hazan. En conduisant ces voitures longtemps liées à des valeurs masculines fortes, elles ne sont pas dans une pseudo-intrusion sur le territoire des hommes, elles ne se mettent pas en concurrence avec eux, mais partagent le même espace, gèrent la même puissance, ce qui les érotise beaucoup plus. » Et à la même hauteur.

L’AVIS DU SPECIALISTE :
Éric Vincent, journaliste automobile
« Une configuration protectrice et rassurante »
Créateur de la revue mensuelle “4x4 Deluxe” et spécialiste des véhicules tout-terrain, Eric Vincent s’intéresse depuis 1990 à l’expansion « spectaculaire et durable » du 4x4. « Nous sommes partis des basiques et utilitaires SUV (Sport Utility Vehicles) américains pour en arriver aujourd’hui à des voitures très confortables, sophistiquées, au cocooning très étudié. Presque des domiciles de substitution. Cette configuration protectrice et rassurante intéresse logiquement les hommes de 40-50 ans que la vie a souvent fragilisés. Surélevés et surprotégés, ces hommes assument au volant leur individualisme, qui s’inscrit dans une conception jouissive mais sécurisée de la vie. »

SIGNE EXTERIEUR DE RICHESSE :
Selon les plus récentes études des constructeurs, le conducteur de 4x4 est à 80 % un homme. Il vit en milieu urbain et est âgé en moyenne de 46 ans. Il exerce en libéral, et il est souvent chef d’entreprise. Plus rarement, c’est un cadre supérieur ou un commerçant. Ses revenus annuels, confortables, oscillent entre 90 000 et 120 000 euros. S’il achète un 4x4, c’est d’abord pour l’apparence extérieure, les performances et la sécurité inhérente aux véhicules tout-terrain. L’argument publicitaire qui le séduit le plus est l’idée d’« open-space », d’espace ouvert, et d’« over-all », de surélèvement. Sportif, ses hobbies préférés sont le tennis, le ski, la voile et l’équitation.

La conductrice type, quant à elle, est urbaine, autonome, âgée de 37 à 46 ans, mère de famille (deux enfants), diplômée (bac + 5) et aisée (revenus annuels entre 60 000 et 100 000 euros). Qu’il soit homme ou femme, le conducteur de 4X4 vise comme symbole de la réussite un certain standing, privilégie la jouissance à la possession, est soucieux de l’image et très sensible à la nouveauté. Hédoniste, c’est un zappeur porté vers le rêve. Il perçoit sa voiture comme un lieu de plaisir, qui doit impérativement dépasser sa seule fonction utilitaire.

A LIRE :
• “As du volant et chauffards” de Jean-Marie Renouard.
La circulation routière analysée par un sociologue (L’Harmattan, 2000).

Jean-Baptiste Drouet
http://www.psychologies.com/article.cfm/article/2414/La-folie-du-4x4.htm
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Promenons-nous
dans les chemins

21 Février 2007
Le Figaro

Soumise à la pression du lobby écologiste et encadrée par une réglementation drastique, la pratique de la randonnée motorisée reste fort heureusement possible.
SI LA CÉLÈBRE loi Lalonde du 3 janvier 1991 a prohibé la pratique du tout-terrain hors piste, battre la campagne en empruntant les chemins départementaux, communaux et ruraux restait un droit. À condition bien sûr qu'aucun panneau ou aucune interdiction locale n'en interdise l'accès. C'était du moins cette règle empreinte de bon sens qui prévalait avant l'apparition de la fameuse circulaire Olin.
Arguant que la prolifération des quads génère une augmentation notable de la fréquentation des chemins par des engins motorisés et engendre de fait des nuisances intolérables pour les randonneurs à pied et les associations de protection de l'environnement, Mme la ministre de l'Écologie et du Développement durable, Nelly Olin, a adressé aux préfets une circulaire datée du 6 septembre 2005 visant à réglementer sinon à interdire la circulation des quads et autres véhicules à moteur dans les espaces naturels.
Si les ventes de quads ont décollé en France pour atteindre aujourd'hui près de 40 000 exemplaires par an, c'est à la faveur d'une réglementation européenne obsolète qui a facilité leur homologation et donc leur diffusion. Dans le même temps, les ventes de moto d'enduro (voir ci-dessous) ont également progressé et d'aucuns l'interprètent comme une réaction des motards au durcissement des contrôles routiers. Pour ne pas renoncer à leur passion, certains motards auraient eu le réflexe de se mettre au vert. Pensant profiter du dernier espace de liberté, ils n'avaient pas imaginé qu'une circulaire leur mettrait des bâtons dans les roues.

Riposte du collectif de défense des loisirs verts
Cette circulaire introduit en effet une notion de « carrossabilité », qui revient pratiquement à interdire le tout-terrain. En clair, les seuls chemins qui resteraient ouverts à la circulation seraient ceux qu'un véhicule de tourisme non spécialement adapté au tout-terrain peut emprunter. Cette réglementation a bien sûr provoqué l'ire des pratiquants et déclenché une riposte du collectif de défense des loisirs verts, le Codever, ainsi que de la Fédération française de motocyclisme, qui ont tous deux déposé un recours devant le Conseil d'État pour excès de pouvoir.
L'arrêt de la plus haute administration judiciaire administrative a été rendu le 10 janvier. L'annexe 1 relative aux quads a été purement et simplement annulée car elle contredit en partie le Code de la route. Les autres annexes, 2, 3, 4 et 5, ont été jugées comme ne présentant pas de dispositions impératives. Voilà qui réduit notablement la portée de la circulaire.
Pour autant, le Codever ne crie pas victoire. Si la notion de « carrossabilité » ne peut plus être érigée comme une règle absolue et incontournable, la circulaire Olin n'est pas annulée. L'association, qui, depuis 1987, défend une pratique raisonnée du tout-terrain, préférerait simplement que la réglementation actuelle et future s'élabore avec un minimum de concertation. Quand Nelly Olin affirme sa volonté de parquer les pratiquants dans des PDIRM (Plans départementaux d'itinéraires de randonnée motorisée), le Codever préfère créer l'Observatoire des chemins. Basé sur les observations directes des usagers, l'Observatoire des chemins a pour but la mesure de la fréquentation réelle de ces voies. De nombreuses collectivités territoriales se sont d'ores et déjà montrées très intéressées, car il n'existe à l'heure actuelle aucune donnée statistique. C'est pourtant en se basant sur une hypothétique surfréquentation des chemins que la circulaire Olin a mis le feu aux poudres.
En attendant que l'horizon des randonneurs motorisés s'éclaircisse, nous ne saurions trop leur conseiller de s'informer auprès du Codever et de la FFM des recours juridiques possibles en cas de verbalisation abusive. À ne pas manquer, enfin, le 1er avril prochain, la 14e Journée européenne des chemins, qui apportera une nouvelle fois la preuve que les adeptes des loisirs verts motorisés savent prendre soin de notre environnement.
THIERRY ÉTIENNE
http://www.lefigaro.fr/
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Polémique autour de la pratique
des loisirs motorisés

1er Février 2007
Le Monde

La circulation des quads, mais aussi des motos et des 4 × 4, dans les chemins, se trouve au coeur d'une controverse qui oppose partisans et opposants à une circulaire publiée en septembre 2005 par Nelly Olin. Par ce texte, la ministre de l'écologie et du développement durable a rappelé les exigences de la loi Lalonde, qui interdit aux véhicules à moteur l'accès aux chemins non ouverts à la circulation publique. Une pétition de soutien, réalisée par la Coordination pour l'adaptation des loisirs motorisés à l'environnement (Calme), a recueilli plus de 176 000 signatures. Elle a été remise le 24 janvier à Mme Olin par la Calme, qui rassemble plus de 150 associations, dont la Fédération française de randonnée pédestre (FFRP), France Nature Environnement (FNE), ou encore le WWF.
Cette pétition fait écho au recours engagé par plusieurs associations, dont le Collectif de défense des loisirs verts (Codever). Le Conseil d'Etat, dans un arrêt rendu le 10 janvier, a jugé la circulaire Olin conforme au droit. Il a cependant annulé l'annexe I, considérant qu'elle contenait des dispositions impératives - alors qu'une circulaire ne peut que rappeler une loi et pas en constituer une - et méconnaissait la portée de la réglementation concernant les quads. Ces engins à quatre roues, dont les ventes ont été multipliées par quatre entre 2002 et 2006, constituent la cible numéro un de la Calme.
"CHASSE AUX SORCIÈRES"
Pour sa part, le Codever s'estime victime d'une "chasse aux sorcières". "On nous dit qu'il ne faut pas aller hors piste et qu'on doit rester sur les chemins. Encore faut-il qu'on nous laisse circuler sur ces chemins", estime Charles Péot, porte-parole du Codever. Ce collectif a lui aussi lancé une pétition et recueilli près de 160 000 signatures. L'association ne prévoit pas de la remettre à la ministre de l'écologie, mais va relayer sa demande auprès des candidats à l'élection présidentielle. En outre, le Codever compte attaquer en justice toutes les administrations qui utilisent la circulaire Olin comme une loi.
Le prochain sujet de discorde entre associations de défense de l'environnement et acteurs des loisirs verts motorisés semble déjà trouvé : l'utilisation des Jet-Ski et autres engins nautiques. Ce thème a été évoqué lors des rencontres entre la Calme et le ministre.
Nicolas Blasquez
http://www.lemonde.fr
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Droit de cité pour les 4x4

19 septembre 2006
Le Figaro

Montré du doigt en ville, le 4 x 4 fait l'objet d'un mauvais procès alors qu'il est face à la même problématique qu'un monospace.
LA PLUS NOBLE CONQUÊTE DE L'HOMME est le cheval vapeur. À n'en pas douter, depuis que l'homme se déplace, l'automobile est le moyen de locomotion le moins anonyme qui soit, le plus universel, celui qui accélère l'essor des pays en voie de développement, celui qui, aussi, peut susciter des passions aveugles ou irraisonnées. C'est bien ce qui provoque l'ire des autophobes dont le dossier à charge échappe à la seule argumentation rationnelle. En ligne de mire, les 4 x 4 accusés de tous les maux, faisant l'objet d'un ostracisme sans grand fondement alors que les monospaces, sous le couvert d'une physionomie sans capot, seraient parés de toutes les vertus.
C'est évidemment un jugement à courte vue qui se heurte à la vérité des chiffres. Un véhicule au maître couple élevé (surface frontale) et au poids conséquent consommera toujours plus qu'une voiture basse, petite et légère. Voué aux gémonies par quelques excités, le 4 x 4 fait l'objet d'un mauvais procès alors qu'il est confronté à la même problématique qu'un monospace de même gabarit. Ce dernier est pourtant paré de toutes les vertus et peut, sans soulever le moindre commentaire, promener ses cinq mètres de long en ville avec le seul conducteur à bord.
Il faut donc se garder de faire le procès du 4 x 4 en ville et plutôt s'interroger sur la place réservée à l'automobile au milieu des autres transports urbains.
Au moment où la faible consommation est plutôt une affaire de dernière génération technologique que de genre de véhicule, il faudra se rendre à l'évidence que ce sont les anciennes voitures, beaucoup plus polluantes, qu'il faut envoyer à la casse. La rivalité entre transport individuel et en commun est un face-à-face indécis sur lequel il faut s'interroger. Il ne tournera à l'avantage des seconds que lorsqu'ils offriront, à tout moment, la même sécurité, la même propreté et une rapidité équivalente sur des parcours non directs. Il faut chercher là le succès de l'automobile qui, malgré les embouteillages et son prix de revient, reste le moyen de locomotion le plus apprécié des conductrices. Parce qu'elles s'y sentent bien et protégées, elles ont plébiscité le monospace et le 4 x 4.
Jacques Chevalier
http://www.lefigaro.fr/
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Un salon du 4X4 suscite
la polémique à Chantilly

7 avril 2006
France 3 - Nord Pas-de-Calais & Picardie

Les défenseurs de l'environnement se plaignent d'une présence envahissante des 4X4 en forêt
Jeudi s'est ouvert le premier salon européen des loisirs verts et du 4X4 à Chantilly. Un salon attendu pour de nombreux passionnés de 4X4 et de quads, nouvel engin tout terrain à la mode.
En effet, en 2005 il s'est vendu en France 50 000 quads, soit dix fois plus qu'il y a cinq ans. Un véritable engouement qui suscite également des mécontentements. Les associations écologistes se plaignent en effet de voir de plus en plus de quads et de 4X4 en forêt.
Le circuit organisé en forêt de Chantilly et d'Ermenonville dans le cadre du salon du 4X4 s'est donc attiré les foudres de plusieurs associations de défense de l'environnement. Pour Philippe Vassard, organisateur du salon, il y a eu un problème de compréhension car, l'itinéraire du circuit ne passait pas par les chemins mais seulement sur les routes goudronnées traversant les deux forêts.
Selon l'organisateur, ce parcours ne devait donc pas déranger les promeneurs ni nuire à l'environnement. Et par ailleurs, le quad reste tout de même davantage fait pour découvrir les espaces verts que les villes.
Pour les associations écologistes, l'idée était surtout de rappeler l'existence de la circulaire de Nelly Olin, ministre de l'Ecologie, qui interdit la circulation des quads et des 4X4 sur les chemins non carrossables (comme ceux des forêts) pour protéger les espaces naturels et la tranquilité des promeneurs.
http://nord-pas-de-calais-picardie.france3.fr/info/19918196-fr.php
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Assemblées générales de
Mountain Wilderness
France et International

25 mars 2006

Actions transversales et logo commun !

Plus d'une centaine de personnes se sont retrouvées les 24 et 25 mars 2006 à Chambéry pour les assemblées générales de MW France et de MW International, « l'association des alpinistes du monde entier qui prennent la défense de la montagne ».

Les agressions que subissent les montagnes ne connaissent pas de frontière : c'est ce qui est ressorti du rapport d'activité qui présentait, de manière transversale, toutes les actions de protection animées par les différentes sections (catalane, espagnole, allemande, suisse, slovène, française, italienne). Prolifération des loisirs motorisés (quad et 4X4 en France, héliski en Suisse par exemple), vigilance sur les projets d'aménagements lourds en montagne (projet de station de ski sur le Mont Olympe-Grèce), démontage d'installations obsolètes dans une collaboration franco-italienne dans le massif du Mercantour, projets d'éco-tourisme, en Europe mais aussi dans l'Hindu Kush afghan et pakistanais : les projets sont regrettablement fédérateurs et les actions sont d'une portée internationale, à l'image du mouvement. Une position ferme sur l'avenir du massif du Mont Blanc a été prise par les sections italiennes, suisses et françaises (lire la motion). Enfin décision a été faite de lancer une campagne envers l'Union Européenne afin d'obtenir une directive régissant strictement les loisirs motorisés.............
http://france.mountainwilderness.org/index.php?action=afficher&rub=5&id=427&from=2
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Heures noires pour loisirs verts

4 février 2006

Article paru dans l'édition du 4 février 2006 de l'Hummanité

L’Enduro du Touquet qui n’a plus rien à voir avec la mythique épreuve, la Croisière blanche contestée pour la troisième année consécutive : la circulaire Olin menace désormais tous les sports motorisés en plein air.
L’Enduro du Touquet sans ses dunes est-il encore l’enduro le plus célèbre au monde ? Menacé dans son existence par des associations écologistes l’an passé, il a été rebaptisé « Enduropale » pour une édition 2006 (la marque appartient à l’ex-organisateur ASO) qui n’a plus rien à voir avec la mythique épreuve. C’en est fini des dunes, espace protégé depuis 1992 pour sa flore exceptionnelle. Les recours administratifs déposés par les défenseurs de l’environnement pour éviter leur piétinement par les spectateurs ont ainsi obligé la municipalité à prévoir un tracé aménagé sur la plage, avec des dunes artificielles et des chicanes.
La course, dont la longueur sera de 15,5 km, devrait donc se dérouler dimanche près de la mer et loin des dunes bordurières. De l’enduro originel créé en 1975 par Thierry Sabine, seuls resteront le départ en ligne pour les 1 000 concurrents, dont le Français Arnaud Demeester, à la recherche d’une 6e victoire d’affilée. Voire l’« enduro des troquets » auquel se livre aussi une partie du public, ce qui n’a jamais arrangé l’épreuve.
Le député du Pas-de-Calais et maire du Touquet Léonce Desprez a précisé avoir obtenu le « feu vert » de cinq ministères (Économie, Emploi, Intérieur, Sports, Écologie) pour poursuivre l’épreuve. « Nelly Olin a visité les lieux le 24 août et a donné son accord moyennant la promesse de ne plus pénétrer à l’intérieur des massifs dunaires », a-t-il indiqué. La ministre de l’Ecologie a en outre fait passer en septembre dernier une circulaire demandant aux préfets de limiter la circulation des véhicules à moteur dans les espaces naturels.
Les associations écologistes, confortées par la circulaire ministérielle, multiplient donc les recours, mettant en avant « une surfréquentation des chemins », quoiqu’elle soit impossible à estimer dans les faits au seul vu de la hausse des immatriculations des quads : beaucoup ne circulent qu’en ville. La Croisière blanche, une épreuve hivernale rassemblant en janvier 400 4 x 4, quads et motos dans les Hautes-Alpes, a été contestée pour la troisième année consécutive par la branche française de l’association Mountain Wilderness. Laquelle ne décolère pas que les élus locaux, soucieux des retombées économiques, soutiennent le raid qui en est à sa 29e édition.
La Fédération des motards en colère (FFMC) convient qu’il faut « une conception citoyenne du partage des chemins ». Car « c’est le citoyen qui a un comportement de pollueur et non pas le vététiste, le cavalier, le motard ou l’automobiliste en tant que tel », argumente par ailleurs le CODEVER, Collectif de défense des loisirs verts.
Dans sa circulaire, le gouvernement admet une « insuffisance » dans la mise en oeuvre des plans départementaux d’itinéraires de randonnées motorisées prévus depuis 1991. Euphémisme : aucun n’a été élaboré, en quinze ans, pour permettre une cohabitation des usagers des chemins.
Quant aux passionnés d’enduro, ils s’interrogent sur les forums Internet avec malice : « Il y a une chose que j’ai du mal à comprendre : si l’Enduro était si destructeur pour les dunes et les biotopes, comment se fait-il qu’après trente éditions il y ait encore quelque chose à sauver ? », écrit l’un d’eux.
Lionel Venturini
http://www.humanite.presse.fr
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Message circulant au
Ministère de l'Agriculture

1er février 2006

Il faut impérativement vous mobiliser et signer : http://petition.stmedd.free.fr/
Sinon gare aux quads partout!!!
Cordialement,

Subject: 4x4, quads et autres moteurs

Bonjour à tous,
Au début de l'année, je sollicitais votre soutien pour une pétition pour le respect de la loi du 3.1.1991 dite loi 4x4, seul texte sur lequel s'appuyer pour éviter la circulation sauvage des « moteurs verts » dans la nature.
Tous vous appréciez le calme, l'air pur et la sérénité d'une promenade dans la nature. Pourtant, peu d'entre vous ont à ce jour apporté leur soutien. Certes chacun est libre, totalement libre de signer (la première condition étant évidemment d'être d'accord). Mais je sais aussi que nos activités nous distraient parfois beaucoup. Or l'enjeu est de taille :
- les motoristes concernés ont déposé une plainte au Conseil d'Etat pour demander l'annulation de ladite circulaire
- ils ont aussi déposé 35 000 signatures auprès de la ministre lui demandant de retirer sa circulaire !
Cette dernière nous a clairement fait savoir que sans contrepoids elle serait certainement obligée de plier sous la pression ! Il est aisé alors d'imaginer la suite : les motoristes verts crieront victoire et se sentiront libres d'aller où, quand et comme ils veulent. Affirmation gratuite ? non, malheureusement ! la preuve : ils refusent les schémas départementaux de la randonnée motorisé (institués par une loi déjà ancienne).
Pour l'instant, notre pétition dépasse à peine 34 000 signataires ! ce n'est pas un contrepoids ! Pour être efficace, il en faudrait 2 à 3 fois plus au moins !
C'est pourquoi, je vous serai reconnaissant de bien vouloir faire ce petit effort (facile par internet ; possible par écrit puisque le texte y est aussi disponible pour impression) ; voici l'adresse : http://petition.stmedd.free.fr/
Nous avons tous beaucoup à y gagner.
Merci d'avance à tous
signature enlevée

Message de la part de Web4x4 :
Notez bien dans le message ci-dessus toutes les incohérences et la manipulation qui en découle ! Donc signez la pétition du Codever sur www.codever.asso.fr ou à partir de web4x4 !
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Environ 200 militants écologistes
manifestent à Paris contre les 4x4

PARIS, 17 sept 2005 (AFP)

Environ 200 militants écologistes ont manifesté samedi à Paris contre la circulation des 4X4 en ville, déployant une banderole "Jeepollue" et s'affublant de masques d'animaux devant la vitrine d'un concessionnaire du XIe arrondissement, a constaté une journaliste de l'AFP. Les manifestants, brandissant des pancartes "buffles en colère" ou "Vache qui rit solidaire", entendaient protester contre les pare-chocs "anti-buffles" qui équipent les véhicules tout terrain, et plus généralement contre la dangerosité et le caractère polluant des 4X4.
"Selon les chiffres de l'ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie NDLR), une berline rejette en moyenne 142 g de CO2 par kilomètre, contre 229 g pour un 4X4", a fait valoir Olivier Louchard, coordinateur du Réseau Action climat France, l'une des deux associations à avoir appelé à la manifestation.
"Nous attendons de l'Etat qu'il mette en place une taxe contre les véhicules polluants qui soit réellement dissuasive. Le malus sur la carte grise annoncé par le Premier ministre Dominique de Villepin ne représentera que 0,5 % du prix d'achat d'un 4X4", a expliqué Stephen Kaerckhove, délégué général de l'association Agir pour l'environnement.
Denis Baupin, adjoint du maire de Paris en charge des transports, a déclaré être présent "en tant que citoyen qui en a marre du 4X4 en ville". "Le 4X4 est une caricature de voiture, plus grosse, plus polluante et plus dangereuse. En tant que municipalité, nous ne pouvons pas faire grand chose. C'est au gouvernement de nous donner le pouvoir d'interdire les 4X4 dans certaines zones urbaines", a-t-il poursuivi.
Etaient également présents à la manifestation des représentants du mouvement des Dégonflés, qui entendent attirer l'attention de l'opinion publique en dégonflant nuitamment les pneus de 4X4 choisis au hasard.
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En dépit de la hausse
des prix de l'essence,
les 4x4 ont encore de
beaux jours devant eux



http://www.lefigaro.fr
Elsa Bembaron
29 août 2005

Ils polluent, ils sont encombrants, ils consomment trop... et pourtant, on les adore. Les véhicules 4 x 4 occupent une part croissante dans le parc automobile français. En 1994, ils représentaient à peine plus de 1% des immatriculations en France. Quinze ans plus tard, la proportion est passée à 6%. Cette année, les ventes de 4 x 4 devraient s'établir aux alentours de 120 000 unités. De quoi alimenter le mécontentement des écologistes et autres partisans des économies d'énergie à l'égard de ces grosses voitures trop gourmandes en carburants.

Les constructeurs automobiles opposent plusieurs arguments aux détracteurs du 4 x 4. Un SUV ne consomme pas plus qu'une grande berline, qu'un break ou un monospace et il ne prend pas plus de place. BMW met en avant la consommation du X3 : 7,9 l/100 km pour la version Diesel 3 l. Et 210 g de CO2 émis au km. Volkswagen souligne que le Touareg est équipé des mêmes moteurs que les berlines haut de gamme du groupe, la Volkswagen Phaeton et l'Audi A8. Elles affichent une consommation de 11 l/100 km et émettent 250 g de CO2/km : c'est tout de même environ deux fois plus que les modèles moyens et bas de gamme ! «Mais seuls les 4 x 4 sont critiqués, personne ne s'insurge contre les grosses berlines», souligne Thierry Lespiaucq, directeur de Volkswagen France, dont le 4 x 4 ne mesure «que» 4,80 mètres, contre plus de cinq pour certaines grandes berlines. «La critique du 4 x 4 est un phénomène typiquement parisien, ajoute le porte-parole de Nissan. Évidemment, tous les 4 x 4 ne sont pas adaptés à la ville, mais à la campagne, ils prennent tout leur sens.»

Ce qui pose finalement un autre problème : les automobilistes utilisent-ils tous des voitures dimensionnées à leurs besoins ? Pas si sûr, tant que l'automobile restera un plaisir, elle conservera un côté irrationnel que seule la poursuite de la hausse des prix de l'essence ou la mise en place de taxes sur certains types de véhicules pourraient endiguer. Charge aux constructeurs de trouver des solutions innovantes de motorisation : électricité, hydrogène... «Nous n'avons pas encore exploité toutes les possibilités offertes par l'essence, ajoute Thierry Lespiaucq. Le Diesel a pris une place trop importante. Nous pourrions surprendre le marché avec un moteur à essence dont la consommation serait similaire à celle d'un Diesel.»

Ainsi, les constructeurs estiment dans leur ensemble n'avoir aucune raison de se priver d'un segment qui pourrait représenter 7 à 8% du marché automobile à brève échéance. L'évolution des habitudes de conduite contribue à la progression des ventes de 4 x 4. C'est un véhicule dans lequel «on se sent en sécurité», de par sa taille et sa hauteur. La preuve, les mères de famille l'adorent. D'allure plus sportive qu'un break ou un monospace, les 4 x 4 profitent d'un réel phénomène de mode. Rares sont les automobilistes qui les achètent pour leur qualité de franchissement, c'est-à-dire, leurs performances de tout-terrain.

Les constructeurs ne s'y trompent pas. Autrefois réservés à quelques spécialistes comme Land Rover ou Jeep, les 4 x 4 se sont imposés dans presque toutes les gammes. En témoigne leur intrusion chez Porsche, BMW, Volkswagen... depuis le début de la décennie. Les Américains et les Japonais en disposent depuis plus longtemps, pour des raisons historiques. Nissan a développé des tout-terrain dès la fin de la deuxième guerre, en collaboration avec les constructeurs automobiles américains, pour pallier les destructions de l'infrastructure routière du pays. Ils sont encore absents chez PSA Peugeot Citroën et Renault, mais plus pour longtemps. Le premier a annoncé qu'il vendrait sous ses marques un véhicule produit par Mitsubishi en 2007, le second en étudie un avec sa filiale coréenne Samsung. Renault pourrait aussi s'appuyer sur le savoir-faire de Nissan pour développer la «base roulante» de son futur tout-terrain.
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Le 4x4 ça ne sert à rien… pas si sûr


www.vroom.be - 21 août 2005
Olivier Duquesne
Source : Salon du 4x4 de Val d'Isère

Le monde est plein de paradoxes. Alors qu’on ne cesse de critiquer les SUV et les 4x4, leur succès n’a jamais été aussi grand. D’ailleurs, pour beaucoup, en Belgique et en ville surtout, ce genre de véhicule est considéré comme un gadget inutile… Pourtant, le Salon du 4x4 de Val d’Isère nous a permis d’être confronté à un autre aspect du tout-terrain.

La famille des 4x4
Les 4x4 c’est une grande famille reprenant les berlines ou les breaks équipés d’une transmission intégrale, les SUV, SAV et SUT, les tout-chemin, les pick-up et les tout-terrain purs et durs. Tous n’ont pas la même vocation, tous n’ont pas la même image. Une berline ou un break à transmission intégrale passe relativement inaperçu. Pourtant, son propriétaire pourra compter sur cette mécanique pour s’assurer une meilleure tenue de route sous la pluie ou sur la neige. Voilà une solution efficace pour ceux qui habitent dans des régions avec une véritable saison hivernale ou pour ceux qui veulent garder leur mobilité à tout prix. Sans oublier l’apport sécuritaire d’une quatre roues motrices sur sol mouillé, ce qui en Belgique est quand même monnaie courante.

Honte aux SUV
Les SUV, par contre, sont plus souvent décriés. Il est vrai que certains d’entre eux ne verront jamais le sable ou la boue. En prime, de nombreux modèles de SAV ou SUV sont de classiques tractions qui n’ont de 4x4 que le look. Leurs propriétaires font parfois l’objet de railleries ou de regards inquisiteurs par l’image d’égoïsme que véhicule les SUV. Pourtant, il n’est pas plus encombrant qu’un monospace. Il est vrai qu’ils peuvent plus facilement escalader les bordures. Mais ils dominent également la circulation. Ce qui rassure leur conducteur. Alors pourquoi s’en prendre ainsi aux SUV ? Peut-être parce qu’ils sont à contre-courant d’une idée de société sage et raisonnable. De là à dire que les propriétaires de ces véhicules ne sont ni sages ni raisonnables, il y a pas qu’on ne franchira pas. D’autant que quand on leur demande leur motivation, les raisons invoquées sont : confort, sensation de sécurité, pratique, sympa et efficace. Loin du discours déraisonnable.

Les pires de tous
Et encore, les SUV, ce n’est rien à côté de l’armada de vrais tout-terrain qui ne verront jamais que la ville et, une fois l’an, une station de sports d’hiver. Le choix d’un tel véhicule est souvent lié à un plaisir ou à une envie d’en posséder un pour exprimer son statut social. Il est vrai que certains propriétaires de pick-up ou de tout-terrain l’ont choisi par pur choix esthétique ou par égocentrisme. Cependant, c’est bien souvent à la fois un véhicule professionnel et privé. Car ne le cachons pas, les 4x4 sont indispensables dans certaines régions mais aussi pour certains métiers. Un pick-up reste bien pratique pour les jardiniers, agriculteurs ou métiers de la construction. Il y a aussi les loisirs encombrants qui nécessitent ou une camionnette ou un pick-up. Devinez lequel est le plus « sexy ». Un SUV peut également permettre aux proches d’un agriculteur de le rejoindre au plus près de son travail aux champs, via les chemins. Et un VRP a tout intérêt à opter pour un break à transmission intégrale pour être opérationnel même sous les flocons.

Véritables aptitudes
Un terrain extrême comme celui de l’espace Killy ouvert lors du Salon du 4x4 de Val d’Isère nous a montré que ces voitures sont vraiment de vraies alpinistes. Il est évident qu’on ne rencontre pas ces conditions quotidiennement. Les règles sur la conduite hors bitume sont par ailleurs très strictes chez nous. Obligeant les amateurs de balades en tout-terrain à s’affilier à un club et d’attendre l’organisation d’événements rendus possibles après de longues démarches administratives. Comme on souhaiterait voir des circuits de vitesse accessibles au grand public, quelques espaces réservés au tout-terrain ne feraient pas de mal. Bref, pour en revenir à l’espace Killy, les aptitudes des tout-terrain sont réellement phénoménales. Cela sous-entend que ces véhicules peuvent vraiment aider leur conducteur à sortir d’un mauvais pas.

Liberté de choix
En fin de compte, certains pourraient se dire qu’il suffirait de n’autoriser la vente des 4x4 qu’aux personnes en ayant vraiment l’utilité ou dans les régions reculées… Ce serait fatal à la liberté de choix fondamentale dans notre société. Car à ce jeu-là, des règles et lois dicteraient par avance le type de véhicule autorisé. « 4x4 pour toi, citadine pour toi, break ou berline pour toi… » En prime, finis les cabriolets et voitures sportives tout aussi superflus qu’un pick-up citadin. Par contre, un système de déduction fiscale après achat d’un véhicule émettant peu de CO2 reste une solution acceptable. Même si peu de gens regardent au taux de pollution de leur voiture, car, même si cela chagrine certains, la conduite automobile reste encore un plaisir pour beaucoup. Dès lors qu’il est difficile d’assouvir son envie de vitesse sur circuit et qu’il faut constamment surveiller les abords des autoroutes, il faut bien compenser par ailleurs. Alors on choisit un zeste d’aventure via les quatre roues motrices ou bien l’exotisme proposé par des modèles un peu fous ou encore les joies du cabriolet.

Le plein SVP
Il est évident que la transmission à quatre roues motrices joue sur la consommation. Mais, croyez-en notre expérience, le style de conduite influence énormément le nombre de litres avalés au kilomètre. Donc, entre un monospace et un SUV, la différence se fera aussi avec le pied gauche. Et puis, pour les conducteurs les plus sages, il est maintenant possible de trouver un SUV hybride et le LPG est toujours en vente libre.

P.-S. : nous vous conseillons vivement la lecture d’un dossier complet sur les 4x4, leur sécurité et leur classification réalisé par 4x4 Plus Magazine :
http://www.plusmedia.be/44/4X4fr/4x4infofr1.html
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Un pschitt de boue pour décorer son 4x4


Libération - 17 juin 2005
Emmanuelle PEYRET

Souiller sa voiture afin de frimer ou tromper la police.

C'est la vraie bonne idée pour traîner dans la gadoue les heureux propriétaires d'un 4x4 en ville, mise au point par un Anglais moqueur : un spray à boue pour donner au véhicule l'air d'avoir roulé sur de rupestres chemins plutôt que le long des boutiques de Chelsea. Un coup de pschitt et le 4x4 est maculé d'une authentique boue filtrée de ses pierres afin, bien sûr, de ne pas rayer la bête. Que les maniaques se rassurent, la carrosserie ne risque rien, grâce «à des ingrédients secrets qui améliorent le côté adhésif et font sécher la boue sans abîmer la peinture», indique son créateur. Ouf !

A l'origine de cet indispensable accessoire (qui coûte l'équivalent de 12 euros, le flacon de 75 cl), une beuverie d'où jaillissent souvent les plus belles idées, explique l'inventeur, Colin Dowse, cité dans le quotidien anglais The Guardian. «On était au pub en train de parler de ces gens qui roulent au volant de ces énormes machins immaculés qui n'ont jamais servi à la campagne. On s'est dit qu'avec de la boue, ils auraient l'air d'avoir fait autre chose que déposer les enfants à l'école avant d'aller au cours de yoga.»

La boue, attestant de son usage en campagne, peut, par ailleurs, détourner le coup de clé rageur donné par un écolo agacé sur la carrosserie. En tout cas, affirme-t-il, «ça marche bien aux Etats-Unis et en Angleterre». Parions que cela fera un tabac dans le chic 9-2 et le friqué 7-8. Cela dit, très prudent, Colin Dowse spécifie bien sur son site Internet (1) qu'il est absolument interdit d'utiliser ce spray pour maquiller sa plaque d'immatriculation (même si un coup de pschitt peut masquer un chiffre comme ça arrive sur un authentique chemin rural), attendu que c'est interdit par la police. Il semblerait que cette pratique se propage chez certains forcenés antiradars, selon le magazine Wired News, qui rappelle que, la maréchaussée étant munie de système à infrarouge, la tentative est vaine. On peut quand même se demander, à voir les autres articles en vente sur le site de Mr. Dowse, si, plutôt que de ridiculiser les 4x4 en ville, il n'avait pas en fait imaginé un habile moyen pour contourner les radars : en vente également, un couvercle à poser sur la plaque d'immatriculation qui surexpose la photo et la rend donc inutilisable...
(1) www.sprayonmud.com
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Lettre ouverte au Maire de Val d'Isère :
Salon du 4x4 de Val-d'Isère



À l'attention de Monsieur Bernard CATELAN
Grenoble, le lundi 11 avril 2005

Maire de Val d'Isère.
BP 295
73155 VAL D'ISERE

Objet : Salon du 4x4 de Val-d'Isère

Monsieur le Maire,

Depuis l'automne 2002, une trentaine d'associations, locales et nationales, se sont regroupées au sein d'un collectif* pour lutter contre l'invasion de nos espaces naturels par les loisirs motorisés. Elles ont adressé un courrier à Monsieur le Président de la République, dont vous trouverez copie ci-joint. Dans l'urgence, ce sont quelques-unes des associations de ce collectif 'lourd' qui ont pris l'initiative de cette démarche auprès de vous. Nous vous demandons de croire, Monsieur le Maire, que les absentes ne désavoueraient aucun de nos propos.

Aussi ne serez-vous pas surpris d'apprendre, qu'elles émettent les plus vives réserves quant à l'organisation du Salon annuel du 4x4 de Val d'Isère.

En effet, il n'est plus contestable à ce jour que les conséquences de la production excessive des gaz à effet de serre et la dégradation accélérée de notre environnement naturel, dénoncés en parole, à juste titre, par les plus hautes autorités de l'Etat, exigent une urgente modification de nos comportements, notamment de nos modes de déplacement et de consommation. Il convient donc d'encourager la population à l'utilisation des transports collectifs et à l'emploi de véhicules sobres en carburant. Dans un tel contexte, vous devriez nous rejoindre, Monsieur le Maire, pour reconnaître que toute publicité pour des pratiques destructrices et voraces en énergie est une incivilité et, à ce titre, devrait être proscrite. Le salon qui nous inquiète apparaît en décalage complet avec les engagements français en matière de réduction des gaz à effet de serre.

Or, comme d'autres manifestations motorisées mettant en jeu de puissants intérêts privés, le Salon incriminé bénéficie depuis des années d'une couverture médiatique choquante : spectacle des rodéos de gros engins labourant le sol fragile des pistes d'alpages de Haute-Tarentaise, en zone périphérique du Parc de la Vanoise, stationnements et processions en prairies, sont à l'évidence incompatibles avec toute prétention au « respect de l'environnement ». Ce Salon constitue de fait un encouragement à des pratiques contraires à la loi 91.2 du 3 janvier 1991. Sans compter l'offre de baptêmes de l'air en hélicoptère ou en avion dont les nuisances s'ajoutent à celles des véhicules terrestres.

Val-d'Isère est située entre deux prestigieux Parc nationaux : Vanoise et Grand Paradis. Cette situation est à la fois un privilège et une exigence. Comme d'autres, votre commune, Monsieur le Maire, ne devrait-elle pas veiller avec une attention particulière à ne pas ternir l'image positive héritée de cette proximité ? Manifestement l'organisation largement médiatisée du Salon du 4x4 ne va pas dans ce sens.

Le tourisme d'été en montagne est en baisse régulière. Toutes les enquêtes de fréquentation le confirment : avec l'air pur, la qualité première recherchée par nos visiteurs est le silence. Certes, en bon gestionnaire, le maire de Val d'Isère ne peut pas se désintéresser des retombées économiques du Salon. Mais nous vous demandons instamment, Monsieur le Maire, de prendre en considération - si ce n'est en compte - et de verser au bilan du Salon l'ensemble de toutes ses retombées, sans omettre le renoncement à un séjour de candidats opposés à ces activités nuisibles et la fuite de résidents indisposés par le bruit et les pollutions. Comme la promotion des 4x4, les locations de quads, de motoneiges, de motos « vertes » ou encore l'ouverture d'écoles de conduite sur glace contribuent à éloigner de nombreux touristes. Sans doute aurez-vous noté avec intérêt que la ville de Chamonix vient enfin de renoncer aux 'Vingt-quatre heures sur glace' pour tenter de redorer un blason un brin terni.

Les propos de raison tenus par Jean-Claude Killy dans le journal 'Le Monde' le 11 décembre 2004 ont retenu toute notre attention. Ils méritaient d'être salués. Mountain Wilderness France, par la voix de son Président, a jugé utile de le faire savoir à leur auteur. En retour, celui-ci a exprimé son intention de rencontrer les représentants de cette association dès la fin de saison. Il n'est pas douteux que la pérennité du Salon du 4x4 sera évoquée.

Sans attendre, les personnes et les associations signataires vous demandent, Monsieur le Maire, d'user de votre autorité pour qu'il soit mis un terme à l'organisation d'une manifestation plus que jamais déplacée et difficilement justifiable. Car nous voulons croire que vous partagerez bientôt avec nous la conviction que l'essor économique de votre commune ne devrait pas être incompatible avec l'urgence d'une gestion écologique de la planète.

Dans cet espoir, nous vous prions d'agréer, Monsieur le Maire, l'expression de notre considération distinguée.

Alain MACHET, Président de 'Vivre en Tarentaise' (VET)
Pierre BEAUDOUIN , Président de la Fédération Rhône-Alpes de Protection de la Nature (FRAPNA)
Jean-Pierre COURTIN, Président de Mountain Wilderness France (MW France)
Pierre-Jean DELAHOUSSE, Président de 'Paysages de France'
Stephen KERCKHOVE, Délégué Général de 'Agir pour l'Environnement'
Patrick LE VAGUERESE, Président de l'agence française de la Commission Internationale pour la Protection des Alpes (CIPRA France)
Bernard MUDRY, Président de la Fédération Française des Clubs Alpins et de Montagne (FFCAM)
Philippe QUIRION, Président du 'Réseau Action Climat' France (RAC France)
Daniel ROUZIER, vice-président de MW France et coordinateur du collectif inter-associatif contre les pratiques de loisirs motorisés dans les espaces naturels.

* Contact : Alain Machet, 'Vivre en Tarentaise', Le Villaret, 73 550 Les Allues

* Liste des associations du collectif :
Action Nature
Agir pour l'Environnement (APE)
Arnica Montana
Association Citoyenne de Passy (ACP)
Association pour le Respect du Site du Mont-Blanc (ARSMB)
Bureau des Accompagnateurs en Montagne du Champsaur (BAM Champsaur)
Centre de Recherche Alpin sur les Vertébrés (CRAVE)
Club alpin français Buech / Dévoluy
Club alpin français Embrun
Club alpin français Gap / Hautes-Alpes
Club alpin français Moûtiers/Haute- Tarentaise
Club alpin français Savoie
Commission Internationale pour la Protection des Alpes (CIPRA)
Embrun Ecologie
Equaterre Associations
Fédération Française des Clubs Alpins et de Montagne (FFCAM)
Fédération Nationale des Associations d'Usagers des Transports (FNAUT)
Fédération Rhône-Alpes de Protection de la Nature (FRAPNA) dont le soutien particulier des sections Isère, Savoie, Haute-Savoie, Ardèche et Drôme
France Nature Environnement (FNE)
La Harde
Ligue de Protection des Oiseaux (LPO)
Mountain Wilderness France (MW France)
Paysages de France (PDF)
Réseau Action Climat France (RAC France)
Société Alpine de Protection de la Nature (SAPN)
Société des Amateurs de Jardins Alpins (SAJA)
SOS Environnement Haute Durance
Syndicat Départemental des Accompagnateurs en Montagne des Hautes-Alpes (SDAM 05)
Syndicat National des Accompagnateurs en Montagne (SNAM)
Syndicat National des Guides de Montagne (SNGM)
Valloire Nature et Avenir (VNEA)
Vivre en Maurienne (VEM)
Vivre en Tarentaise (VET)
avec le soutien de GreenPeace France et de WWF France
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La voiture propre n'en finit
pas de sortir des cartons



Libération - jeudi 07 avril 2005

Pollution. Selon le palmarès des rejets de CO2, le créneau n'inspire ni les constructeurs ni les clients.

Rien ne sert de construire des voitures peu polluantes si personne ne les achète. Voilà le constat un peu gêné qu'a fait l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) hier en présentant son 4e palmarès des émissions de CO2 des voitures vendues en France.

Hybride. Cela dit, les voitures «propres» ne courent pas les rues : parmi plus de 3 000 modèles testés, seuls 144 émettent moins de 120 grammes de CO2 par kilomètre parcouru (1). Ils représentent 14 % des ventes en 2004. Parmi eux figurent quelques best-sellers comme les Clio et Mégane de Renault, la 206 de Peugeot et la Yaris de Toyota. Le constructeur japonais reçoit d'ailleurs la palme du modèle le moins polluant dans la catégorie essence, avec la Prius, modèle hybride (essence-électrique) qui rejette 104 g/km de CO2. Un succès à relativiser avec le nombre de ventes du spécimen : 660 en 2004. Une autre hybride figure au 5e rang (Honda Civic IMA avec 116 g/km). Les deux modèles ­ des familiales plutôt lourdes et massives ­ se hissent sans rougir parmi des petites citadines comme la Twingo (120 g/km) ou la Smart Roadster (122 g/km). Dans la catégorie diesel, la Smart ForTwo est sacrée véhicule le moins polluant avec 90 g/km.

On ne peut que saluer ces performances même si ces modèles figurent loin dans le palmarès des ventes en France. Toutefois, l'Ademe s'inquiète : depuis 2001, les constructeurs peinent à améliorer les performances de leurs modèles. En trois ans, on n'a gagné que 2 grammes de CO2 par kilomètre : de 156 g/km, on est passé à 154 g/km en moyenne pour les véhicules circulant en France. Compte tenu de cette tendance, on atteindra difficilement les objectifs de l'accord volontaire de réduction des émissions conclu entre les constructeurs européens et Bruxelles. En 2008, chacun de leur modèle devra émettre maximum 140 g/km, et 120 g/km en 2012.

«Nous craignons que la parole des constructeurs automobiles n'engage que celles et ceux qui y croient», signale le Réseau Action Climat (RAC), qui réclame des normes contraignantes.

Laxisme. Mais, surtout, les associations dénoncent le laxisme du gouvernement, «qui adopte un laisser-faire à mille lieues des discours emphatiques tenus sur le dérèglement climatique». L'an dernier, le gouvernement a renoncé à mettre en place le système de bonus-malus qui pénalisait les propriétaires de véhicules polluants. Il a aussi retiré du plan climat les mesures sur le bridage et la limitation de vitesse sur autoroute. Dommage car ces mesures toutes simples permettent de gagner des tonnes de CO2 facilement. «Sur les 32 millions de véhicules en France, on peut gagner 4 millions de tonnes de CO2 en limitant la vitesse sur autoroute à 120 km/h et sur route à 80 km/h», selon Patrick Coroller, du département transports de l'Ademe. Sans compter que le bon gonflage des pneus, l'optimisation de la clim (qui boulotte 30 % de carburant en plus en ville) et la conduite zen réduisent aussi les émissions.

Effet de mode. L'absence de contraintes permet ainsi aux constructeurs de proposer des véhicules extrêmement polluants, comme les 4 x 4, dont les ventes ne cessent de croître. Même si certains ne polluent pas plus que des berlines, «ce véhicule pour les champs, et pas pour les Champs-Elysées, subit toujours un effet de mode», déplore l'Ademe. Le 4 x 4 pèse 9 % du marché en France, contre 1 % il y a dix ans. Il consomme en moyenne 32 % de carburant et rejette 80 g/km de CO2 de plus qu'un véhicule moyen. D'ailleurs, parmi les diesel les plus polluants, on trouve, au milieu d'utilitaires, sept tout-terrain. C'est au pire d'entre eux, le Volkswagen Touareg V10 TDI, que le RAC et Agir pour l'environnement décerneront leur second prix Tuvalu du dérèglement climatique, d'après le nom des îles du Pacifique vouées à disparaître sous les océans réchauffés. Il est vrai que la bête crache 346 g/km de CO2 (18 l/100 km de carburant), même s'il ne s'en est vendu que 150 en 2004.

Dans le palmarès, les diesel s'en sortent mieux que les moteurs à essence. Logique puisque la procédure retenue par l'Ademe prend uniquement en compte le CO2 et omet les oxydes d'azote. Pour les modèles essence comme les diesel les chiffres sont minimisés car la procédure ne tient pas compte de la climatisation sur la consommation de carburant (donc sur les émissions).

Le palmarès est l'occasion de rappeler que les Français se fichent un peu de l'environnement quand ils achètent leur voiture : 53 % privilégient le confort, 51 % le look, et 8 % seulement avouent choisir l'objet de leurs rêves selon des critères environnementaux. Il reste beaucoup de chemin à parcourir.

(1) Pour maintenir la teneur atmosphérique en CO2 à son niveau actuel, les experts calculent qu'un humain ne doit pas émettre plus de 500 kg de CO2 par an, soit environ 4 000 km parcourus avec une voiture émettant 120 g/km.
Laure NOUALHAT
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Gros 4x4, on taxe !


Le Matin - 10.03.05

PROJET Des députés veulent faire payer les pollueurs. En échange, les propriétaires de petits véhicules recevraient un bonus. Le directeur du Salon de l'auto rejette l'idée.

Propriétaires de gros chars, de 4x4 et de bolides, passez à la caisse! En plein Salon de l'auto, huit députés genevois ont déposé un projet de loi demandant que la taxe auto augmente en fonction des émissions de gaz carbonique (CO2). Cette fois, on ne parle plus d'interdire les 4x4 en ville, mais d'inciter les citoyens à acheter plus petit. Car pour les véhicules les moins gourmands, la taxe baissera. Un projet similaire a été déposé dans le canton de Vaud. Les auteurs du texte assurent qu'ils ne veulent pas ruiner les amoureux de grosses cylindrées. Pour les voitures les plus polluantes, la taxe annuelle passera à 1860 fr. contre 780 aujourd'hui. Au contraire, une Smart sera taxée 75 fr. au lieu de 175 fr. «Pour les voitures moyennes, rien ne changera, explique le député socialiste Sami Kanaan. Entre 1,8 et 2,5 litres de cylindrée, l'augmentation restera faible. Ce n'est qu'au-dessus de 2,5 litres de cylindrée que la taxe progressera fortement.» Au total, un tiers des automobilistes paieront moins, un tiers plus, et un tiers autant qu'aujourd'hui.

«C'est une très mauvaise idée, réagit Rolf Studer, directeur général du Salon de l'auto. La taxation du CO2 doit s'organiser sur le plan fédéral. Si chaque canton s'en mêle, on va se retrouver avec vingt-six lois différentes! Attaquer les 4x4 est une mode.» Plus mesuré, le président genevois du TCS, Guy Zwahlen, ne rejette pas l'idée d'une taxe incitative. «Mais il faudrait tenir compte du nombre de places dans la voiture. Sinon, on va une fois de plus léser les familles.»

«Le nombre de places n'est pas un bon critère, répond Sami Kanaan, car acheter une Porsche Cayenne ne signifie pas qu'on a une famille! Avec notre système, les voitures familiales de taille raisonnable ne seront pas surtaxées.» Le peuple aura le dernier mot.
FRÉDÉRIC JULLIARD
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La chronique d'Eric Fottorino
4×4 parano



Le Monde - 10.02.05

On n'imaginait pas, en mettant notre plume en travers des gros 4 × 4, qu'une armée de conducteurs allait se dresser. C'est pourtant chose faite, à la suite de notre chronique du 3 février simplement titrée "4 × 4", dans laquelle nous avons eu l'impudence de qualifier ces engins de polluants.

Le déluge de courrier adressé qui au médiateur, qui aux honorables responsables du Monde Publicité, vaut son pesant d'oxyde de carbone. D'abord, les lettres de chauffeurs fous de rage se ressemblent étrangement, la plupart utilisant les mêmes expressions pour dénoncer notre incompétence en la matière. On dirait un courrier type copié à l'envi pour jouer à plein l'effet de masse. Il est vrai que les amateurs de 4 × 4 en ville aiment faire gros. Se garer sur un trottoir, bloquer le passage des piétons et des personnes à mobilité réduite - une posture familière chez nombre d'entre eux -, voilà qui pose son homme, même si on trouve aussi au volant de ces engins pas mal de femmes.

Passons sur les injures, accusations de racisme, de haine ordinaire, de "sournoiserie non vérifiée" et d'intolérance lancées par d'irascibles propriétaires de 4 × 4 qui nous reprochent d'épargner "les monstres de vitesse BMW, Porsche, Audi, etc.". D'après ces chauffeurs outrés, nous ménageons lesdits "monstres de vitesse" pour continuer de recevoir la manne publicitaire de leurs constructeurs.

Ce qui n'a pas plu, visiblement, c'est d'avoir soutenu que ces véhicules étaient polluants et gourmands en carburant. D'avoir prétendu aussi qu'ils faisaient courir un danger accru aux simples bipèdes et aux automobilistes conduisant des autos d'une taille plus modeste. Info ou intox ? Intox ! crient-ils au chroniqueur. Amateurisme ! Mauvais journalisme ! Délation ! N'en jetez plus, le lobby des 4 × 4 "m'a tuer".

Pourtant, il suffit de lire la prose libre d'accès de l'Ademe (l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) pour apprendre cette vérité : "Un 4 × 4 consomme moitié plus de carburant qu'un modèle classique en ville. Il émet jusqu'à trois fois plus de CO2 qu'une petite voiture économe." Dans le palmarès de l'Ademe, qui classe les voitures selon leurs émissions de gaz à effet de serre, pas moins de quatorze 4 × 4 figurent parmi les dix-huit véhicules les plus polluants. Et, à 50 km/h en ville, ces engins à quatre roues motrices consomment deux fois plus de carburant (du diesel dans 80 % des cas) que des modèles classiques.

N'insistons pas sur la hauteur de leur calandre, qui, si elle n'est pas toujours équipée d'un pare-buffle rutilant, peut faucher passants et deux-roues de façon plus dangereuse qu'une simple berline.

Ce n'est pas pour rien que le maire travailliste de Londres, Ken Livingstone, fait la chasse aux 4 × 4, les "tracteurs de Chelsea", comme il les appelle, référence à un quartier chic de la capitale britannique où ils pullulent.

"Vous n'êtes pas sans savoir que des extrémistes commencent à attaquer physiquement les propriétaires et les véhicules à quatre roues motrices. (...) Je ne manquerai pas de faire rechercher la responsabilité de votre journal si d'aventure je devais faire les frais de vandales anti-4 × 4", nous écrit aimablement un conducteur de Suresnes. Ils ne seraient pas un peu paranos, dans la confrérie des 4 × 4 ?
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4x4 de Peugeot-Citroën :
Le suivisme comme
stratégie commerciale!



08 février 2005
Agir pour l'Environnement

Paris, 08 février 2005 : Le groupe automobile PSA vient d'annoncer un accord stratégique visant à lancer la production et la commercialisation d'un 4x4 pour 2007 en partenariat avec Mitsubishi.

Alors que les véhicules à quatre roues motrices, grands consommateurs d'énergies du fait de leurs poids excessifs, sont en partie responsables du dérèglement climatique, Peugeot et Citroën cherchent à mimer la stratégie industrielle de constructeurs automobiles irresponsables.

Agir pour l'Environnement déplore ce suivisme industriel qui conduit le groupe PSA à mettre sur le marché un véhicule décrié du fait de ses rejets de gaz à effet de serre ainsi qu'à cause de l'insécurité routière créée par un bas de caisse surélevé.

Dès à présent, Agir pour l'Environnement interpelle les concepteurs de ce futur véhicule 4x4 afin que ses rejets de gaz à effet de serre n'excèdent pas 140 grammes de CO2 par kilomètre parcouru et que son ergonomie soit étudiée afin de limiter les risques d'accidents notamment en proscrivant le superflu comme les pares buffles.

Agir pour l'Environnement réclame l'intervention du Ministère des Transports afin que ce dernier interdise, par voie réglementaire, l'utilisation des pares buffles, option inutile et accidentogène. L'association réclame, dans le cadre de sa campagne « 4x4 = Zéro de conduite ! » l'instauration du bonus/malus à l'achat de véhicules neufs, annoncé il y a presque un an par le Ministre de l'Ecologie. Enfin, dans le cadre du plan Climat, un étiquetage pédagogique était prévu permettant d'identifier facilement les véhicules fortement émetteurs de CO2 et les automobiles moins polluantes. A ce jour, il semble que cette disposition, bien qu'annoncée pour le début d'année 2005, ait été ajournée, sans explication.

Alors que les ventes de 4x4 continuent à être massivement vendus et utilisés en zone urbaine, lieu manifestement inadapté à leur évolution, le Gouvernement ne semble pas prendre la mesure de l'urgence à mieux réglementer les ventes de ce type de véhicules.
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La chronique d'Eric Fottorino - 4×4


Le Monde - 03.02.05

C'est à bord d'un véhicule 4 × 4 aux vitres fumées que Michael Jackson est arrivé lundi au tribunal de Santa Maria en Californie. C'est à bord d'un 4 × 4 qu'en 2002 Joël Damman traquait des habitants de l'agglomération de Dunkerque avec l'intention de "faire peur aux Arabes. Son procès commence mercredi 2 février devant les assises du Nord, pour l'assassinat de Mohammed Maghara.

C'est à bord d'un 4 × 4 Mercedes qu'une bande de malfaiteurs avaient braqué une bijouterie de la capitale en janvier 2003, avant de s'enfuir sur le périphérique et de provoquer un accident. Ils ont été condamnés la semaine passée à des peines de sept à neuf ans par le tribunal correctionnel de Paris.

Il y a huit jours encore à Montauroux, une commune du Var alors bloquée par la neige et le verglas, 600 élèves de maternelle et de primaire n'ont pu rentrer chez eux, les transports scolaires n'étaient pas en mesure de rouler. Les chauffeurs de car ont fait demi-tour et ce sont les parents possesseurs de véhicules 4 × 4 qui ont organisé des tours de covoiturage pour aller récupérer la petite marmaille. Des navettes qui ont duré jusqu'à 10 heures du soir.

A Calang, en Indonésie, des passionnés de 4 × 4 ont accompagné quelques ONG et des soldats pour venir en aide aux populations touchées par le tsunami. "Nous distribuons du riz et de l'eau dans les villages où la route a été détruite", a expliqué à l'AFP un ingénieur télécom de Djakarta, membre à ses heures perdues de la Fédération indonésienne de véhicules tout-terrain. Cette organisation a mis ses Toyota et ses Land Rover à la disposition de l'armée pour acheminer l'aide ou transporter des enfants nécessitant des soins.

Le 28 janvier, PSA Peugeot-Citroën a annoncé être en négociations avancées avec le constructeur japonais Mitsubishi pour la construction d'un nouveau 4 × 4. Philippe Barrier, un analyste de la Société générale, a réagi dans ces termes : "C'est une très bonne nouvelle. Parce que cela offre au groupe PSA l'occasion de rentrer sur un marché où il n'était pas présent. C'est un accord gagnant-gagnant pour les deux entreprises." Les constructeurs haut de gamme tels Porsche ou BMW se sont lancés depuis un moment sur ce créneau. Et Renault prévoit de lancer en 2007 un nouveau 4 × 4 avec sa filiale coréenne Samsung.

Volontairement mises bout à bout, ces informations témoignent de la forte présence de ce type de véhicule dans notre univers quotidien, pour le meilleur ou pour le pire. Il serait stupide d'associer le 4 × 4 à la criminalité sous prétexte que des malfaiteurs l'utilisent pour leurs mauvais coups. Mais le bon sens veut que ces engins soient a priori plus adaptés sur des routes de montagne ou des pistes d'Asie que dans nos villes.

Comme le quatre-quarts, le 4 × 4 a un côté étouffe-chrétien, ou étouffoir tout court, qui dégrade le milieu urbain. Sauf erreur, il s'agit d'un véhicule polluant, gourmand en carburant, encombrant, souvent dangereux (responsable de nombreux accidents corporels). Bref, une sorte de calamité roulante qui se présente précédée de son pare-buffle grillagé ou chromé (comme s'il y avait des buffles en ville !), avec toute sa puissance de mastodonte exhibée pour on ne sait quel safari citadin. Question : quand vont-ils arrêter de nous pomper l'air, les 4 × 4 ?
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4x4, quads, trials, motos-neige
'CROISIÈRE BLANCHE' ASSEZ !



Samedi 22 janvier 2005 - GAP

9H30 - Esplanade de la Paix (Cité Desmichels) puis parvis de l'Hôtel du Département : manifestation publique
13H - Maison des Associations (avenue du Cdt Dumont, près Intermarché) : buffet convivial et accueil médias
15h - (sur place) : conférence/diaporama d'Edouard CHAS, biologiste de renom, sur l'impact environnemental de la 'Croisière Blanche' et autres projets hauts-alpins.

Mardi 25 et mercredi 26 janvier- sur les traces de la Croisière Blanche : mardi, 9H30 - Entrée du Valgaudemard (pont des Richards).
Le vendredi 28, à Pont-du-Fossé - 17H30, Maison de la Vallée - le Centre de Recherche Alpin sur les Vertébrés vous invite à la projection du film d'Anne et Eric Lapied «L'île Blanche» avec conférence sur la faune de montagne en hiver en partenariat avec le Bureau des Accompagnateurs en Montagne du Champsaur.

Daniel Rouzier vice-président de Mountain Wilderness France (MW France) et coordinateur du collectif drouzier@free.fr Bertrand Faller, président du CAF Gap : 04 92 51 55 14 faller.bertrand@free.fr ou clubalpin.gap@wanadoo.fr.

Liste des associations du collectif pour l'arrêt de la et contre les pratiques de loisirs motorisés dans les espaces naturels, (actualisée le lundi 10 janvier 2005) :
1. Agir pour l'Environnement (APE)
2. Arnica Montana
3. Association Citoyenne de Passy (ACP)
4. Association pour le Respect du Site du Mont-Blanc (ARSMB)
5. Bureau des Accompagnateurs en Montagne du Champsaur (BAM Champsaur)
6. Centre de Recherche Alpin sur les Vertébrés (CRAVE)
7. Commission Internationale pour la Protection des Alpes (CIPRA)
8. Embrun Ecologie
9. Equaterre Associations
10. Fédération Française des Clubs Alpins et de Montagne (FFCAM)
dont soutien particulier des Clubs CAF Gap / Hautes-Alpes, CAF Buech / Dévoluy, CAF Embrun, CAF Moûtiers/Haute- Tarentaise et Savoie
11. Fédération Nationale des Associations d'Usagers des Transports (FNAUT)
12. Fédération Rhône-Alpes de Protection de la Nature (FRAPNA) dont soutien particulier des sections Isère, Savoie, Ardèche et Drôme
13. France Nature Environnement (FNE)
14. La Harde
15. Ligue de Protection des Oiseaux (LPO)
16. Mountain Wilderness France (MW France)
17. Paysages de France (PDF)
18. Réseau Action Climat France (RAC France)
19. Société Alpine de Protection de la Nature (SAPN)
20. Société des Amateurs de Jardins Alpins (SAJA)
21. SOS Environnement Haute Durance
22. Syndicat Départemental des Accompagnateurs en Montagne des Hautes-Alpes (SDAM 05)
23. Syndicat National des Accompagnateurs en Montagne (SNAM)
24. Syndicat National des Guides de Montagne (SNGM)
25. Valloire Nature et Avenir (VNEA)
26. Vivre en Maurienne (VEM)
27. Vivre en Tarentaise (VET)
avec le soutien de GreenPeace France et de WWF France (adhésions toujours en attente)
Daniel Rouzier, MW France, coordinateur.
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Limiter le nombre des tout-terrain:
pas de mesures spéciales


27 décembre 2004
http://www.swissinfo.org

SUISSE, BERNE - Le Conseil fédéral ne veut pas prendre de mesures spéciales concernant les véhicules tout-terrain. Il a refusé une série de mesures lancée par la gauche pour en endiguer l'essor et entend se concentrer sur l'élaboration de nouvelles normes de sécurité.

Dans sa réponse, le gouvernement propose de rejeter aussi bien la motion d'Evi Allemann (PS/BE) que le postulat de Franziska Teuscher (Verts/BE). Parmi les mesures proposées dans ces deux textes figurent une hausse de l'imposition frappant les "tout-terrain", une vitesse limitée à 80 km/h ou une autorisation spéciale pour conduire ces véhicules.

La consommation de carburant et la pollution engendrée sont loin d'être propres aux véhicules tout-terrain ou sportifs utilitaires (SUV). Elles sont plutôt liées à la tendance générale des consommateurs à acquérir des automobiles de plus en plus puissantes, lourdes et volumineuses, répond le Conseil fédéral.

Et de préciser que des mesures étatiques visant à réduire la consommation de carburant doivent s'appliquer à tous les véhicules de tourisme. Quant à la mise en danger des usagers les plus vulnérables de la route, elle n'est pas plus grande en cas de collision avec un "tout-terrain" qu'avec un monospace familial, par exemple.

Les accords internationaux ne permettent en outre pas de limiter l'accès des véhicules incriminés au marché suisse. La Suisse entend toutefois prendre une part active à l'élaboration au niveau international de nouvelles normes de sécurité.
SDA-ATS
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Les 4x4 devraient porter des
avertissements du style anti-tabac


25 novembre 2004
LONDRES, (AFP)

Les 4X4 devraient être contraints, comme les paquets de cigarettes, à porter des slogans indiquant qu'ils constituent un grave danger pour l'environnement et pour la santé, a plaidé jeudi un club de réflexion britannique.

Tout comme les paquets de cigarettes doivent désormais porter dans les pays de l'Union européenne la mention "le tabac tue", "fumer tue" ou d'autres avertissements frappants de ce type, ces véhicules tous terrains le plus souvent utilisés en ville devraient arborer des autocollants géants du même type, selon la New Economics Foundation.

"Le réchauffement climatique tue", "le réchauffement climatique peut sérieusement endommager votre santé", ou encore "conduire peut sérieusement vous mettre en danger ou mettre en danger la vie d'autrui", sont les slogans que devraient par exemple porter ce genre de voitures, connues pour leur consommation effrénée de carburant, selon ce club de réflexion.

Selon la New Economics Foundation, les 4X4 sont "responsables de façon disproportionnée des émissions de gaz à effet de serre, de dioxyde de carbone et d'autres polluants".

Leurs ventes augmentent pourtant de façon considérable et ce type de véhicules représente maintenant un quart des voitures neuves vendues aux Etats-Unis et un septième en Grande-Bretagne, selon des chiffres de ce club de réflexion.

"Nous devons imposer ce genre de slogan sur ces véhicules pour dissuader les gens de les conduire de la même façon que nous les encourageons à ne pas fumer", a plaidé jeudi Andrew Simms, directeur de la New Economics Foundation.

"Et si nous ne réussissons pas, il nous faudra trouver un gigantesque cendrier pour le futur de notre planète", a-t-il accusé.

La New Economics Foundation est un club de réflexion indépendant ayant pour but de travailler à une amélioration globale de la qualité de vie en mettant en cause "la pensée unique" en matière économique, environnementale ou sociale.

Ce cercle de réflexion a été fondé en 1986 par des dirigeants de l'Autre sommet économique, un mouvement alternatif qui avait notamment contraint le G7 à se pencher sur des problèmes comme la dette des pays en voie de développement.
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Lettre ouverte aux
Parlementaires Français


24 novembre 2004

Agir pour l'Environnement - Réseau Action Climat - Fnaut - FNE (Réseaux Energie et Transport) - Les Amis de la Terre - 4D

Lettre ouverte aux Parlementaires Français
Paris, le 24 novembre 2004

Bonus/Malus : Parole, parole, parole...?

Madame la Députée, Monsieur le Député,
Madame la Sénatrice, Monsieur le Sénateur,

La persistance de la pollution atmosphérique urbaine, responsable de 20 000 décès prématurés par an dans les villes françaises d'après l'AFSSE, ainsi que les premières manifestations du dérèglement climatique, doivent pousser les pouvoirs publics à agir rapidement pour tenter d'influer sur les causes de ces phénomènes. Dans ce contexte, nous pensons que les parlementaires français ont un rôle primordial à jouer en adoptant une législation ambitieuse.

L'augmentation sensible des ventes de véhicules à 4 roues motrices au cours du 1er semestre 2004 -dont la consommation de carburant ainsi que les rejets de gaz à effet de serre sont sensiblement plus élevés que ceux des autres véhicules- est une invitation à agir fermement. Loin de nous l'idée de stigmatiser une catégorie de véhicules en particulier mais il faut bien constater qu'objectivement, l'utilisation urbaine de ce type de véhicules -dont le poids excède parfois les deux tonnes- est une ineptie écologique. Pire, leur hauteur et leur taille disproportionnées alliées à l'utilisation de pare-buffle accroissent sensiblement l'insécurité routière provoquant une recrudescence de la gravité des accidents frappant les autres usagers de la route.

C'est la raison pour laquelle nous pensons qu'une politique cohérente en matière de transport doit reposer sur le triptyque "information du grand public, incitation/dissuasion fiscale, interdiction ponctuelle".

Le Bonus/Malus annoncé par le Gouvernement il y a plus de six mois a le mérite d'allier pédagogie et mesures fiscales. Pourtant, force est de constater que sous la pression de certains parlementaires, cette mesure semble devoir désormais passer au travers des fourches caudines d'un débat européen. Ceci entraîne, de fait, un délai supplémentaire qui pourrait s'apparenter à un enterrement de première classe de cette mesure phare du Plan Climat. Il serait parfaitement incompréhensible pour l'opinion publique d'attendre plus longtemps.

Ces arguments ne font que retarder les nécessaires mesures politiques que vous devrez un jour ou l'autre prendre pour limiter drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre. Selon un récent sondage, 69% des français plébiscitent le Bonus/Malus qui permettrait d'internaliser les coûts environnementaux, qui pour l'heure sont reportés, à crédit, sur les générations futures. Nous ne pouvons croire qu'une minorité d'automobilistes puisse dicter leur loi.

Nous vous demandons donc de bien vouloir accélérer la mise en ouvre de ce Bonus/Malus à l'aide d'une proposition de loi que vous pourrez déposer à l'occasion d'une prochaine fenêtre parlementaire. Par ailleurs, nous pensons que l'aide accordée aux véhicules « propres » ne peut exclure a priori, les modes de déplacements écologiques comme le vélo ou les transports collectifs.

Comptant sur votre écoute et dans l'attente d'une réponse de votre part, veuillez recevoir, Madame, Monsieur, l'assurance de nos sentiments respectueux.
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L'info du jour La riposte
des conducteurs de 4 x 4


Le Parisien , lundi 05 juillet 2004

PARIS MENACE de faire barrage aux 4 x 4 ? Ces derniers ripostent : pétition comptant plus de 1 500 signatures, courrier à Denis Baupin, l'adjoint vert aux transports de la mairie de Paris, et bientôt une campagne de clips sur Internet. Créée en février 2004, l'association Pour 4 x 4 qui lutte pour « la reconnaissance des loisirs tout-terrain » ne lésine pas sur les moyens. Elle réagit ainsi au vote par le Conseil de Paris de limiter leur usage dans la capitale.

Mais aussi à la réglementation bonus-malus destinée à lutter contre la pollution automobile, en taxant les véhicules rejetant le plus de gaz à effet de serre. « C'est tout bonnement de la discrimination, explique Philippe Iglesias, président de l'association Pour 4 x 4. Nous ne nions pas les questions de santé publique. Mais tout mettre sur le dos des 4 x 4 est inadmissible et digne d'une chasse aux sorcières. » « Nos mesures ne cibleront pas exclusivement les 4 x 4 mais tous les véhicules polluants », tempère Denis Baupin. Pour faire entendre sa voix, l'association diffusera bientôt des clips sur Internet : « On a filmé le trafic sur la place de la Concorde ou la porte Maillot, explique Philippe Iglesias. Sur 100 voitures, il passe à peine 2 4 x 4 ! Par contre, les fourgonnettes de livreurs, les autocars de touristes sont innombrables et bien plus polluants. » La mairie de Paris attend le vote de la loi de décentralisation pour agir. Il faudra donc attendre courant 2005 pour que la capitale prenne des mesures dans le cadre du Plan de déplacement de Paris.

Géraldine Doutriaux
www.pour4x4.com ou tél. 01.45.90.97.23
http://www.leparisien.com
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Faut-il interdire
les 4x4 en ville ?


Trouvé par Pour4x4 :


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Haro sur les véhicules 4x4
coupable de tous les maux


Ouest France - 23/04/2004


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Le plan "voitures propres" menacé

25/06/2004
LExpansion.com

Annoncé lundi par le ministre de l'écologie, le dispositif de bonus-malus pour encourager l'achat de voitures non polluantes pourrait être remis en cause. Le premier ministre a indiqué qu'il était seulement à l'étude, alors que Serge Lepeltier avait annoncé son démarrage au 1er janvier 2005.

Serge Lepeltier a peut-être parlé trop vite. En annonçant lundi l’instauration d’un système de « bonus-malus » qui doit encourager les Français à acheter des voitures propres, le ministre de l’écologie s’est attiré la colère de plusieurs députés et ministres. Les premiers sont furieux d’avoir été tenus à l’écart de la décision et de l’avoir apprise par la presse, d’autant que, comme toute taxe, un tel dispositif doit être voté par le Parlement. Nicolas Sarkozy et son ministre délégué à l’industrie, Patrick Devedjian, sont également réticents. Le second a notamment expliqué qu’il était « un peu embêtant » que la France adopte isolément un tel système, craignant qu’elle ne soit « vertueuse seule, et punie de sa vertu ». Et de prédire une ruée sur « les 4X4 allemands » qui pénaliserait les petites voitures françaises équipées de dispositif anti pollution. Jean-Pierre Raffarin lui-même a pris ses distances avec le ministre de l’écologie, en assurant selon Le Monde, que, certes, le dispositif était bel et bien à l’étude, mais que pour le moment, il n’engageait pas le gouvernement.

Un recul palpable, dans la mesure où Serge Lepeltier avait assuré que, dès le 1er janvier prochain, l’acheteur d’un véhicule très polluant serait taxé jusqu’à 3200 euros, quand l’acquéreur d’une voiture « propre » se verrait offrir un bonus pouvant atteindre 700 euros. Ce dispositif annoncé prématurément pourrait donc être sérieusement remis en cause. On en saura plus autour du 10 juillet, lorsque sera officiellement dévoilé le « plan climat », dont il devait être la mesure phare. Ce plan, qui s’inscrit dans le cadre du protocole de Kyoto, doit permettre à la France de stabiliser ses émissions de gaz à effet de serre sur la période qui va de 2008 à 2012 à leur niveau de 1990. Il a déjà été repoussé 4 fois.
LExpansion.com
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"Bonus-malus" pour les voitures
polluantes : l’écologie à bon dos



23 juin 2004

L’instauration d’un système de bonus-malus pénalisant ou favorisant les conducteurs selon que leur voiture pollue plus ou moins était restée à l’idée de débat. Le ministre de l’Ecologie Serge Lepeltier vient de franchir un pas supplémentaire en annonçant une mise en œuvre qui pourrait intervenir dès le 1er janvier prochain. Concrètement, cette modulation financière favorisera l’achat de véhicules diesel les plus respectueux de l’environnement et pénalisera les plus polluants.

Le bonus malus prendrait en compte à la fois les émissions de CO2 (gaz carbonique, principal gaz à effet de serre) et la pollution des particules fines émises principalement par les diesel.

En clair, si votre voiture émet environ moins de 120 g de CO2 au km, elle bénéficiera d’une prime de 700 euros. Si votre voiture est trop polluante, vous devrez vous acquitter d’une taxe supplémentaire lors de l’achat du véhicule d’un montant évalué pour l’instant à 1500 euros.

Impôt déguisé sous couvert d’une fausse bonne conscience écologique, restauration d’une sorte de vignette, signe envoyé en direction des constructeurs pour les inciter à produire des véhicules encore moins polluants ou véritable volonté de diminuer les émissions de CO2…, il reste que cette mesure, si elle est véritablement appliquée dans ces termes, risque d’atteindre une industrie automobile française déjà fragilisée dans un contexte de concurrence de plus en plus vif.

A moins, et ce serait paradoxal, que les automobilistes séduits par des véhicules haut de gamme diesel décident de se tourner, de fait de cette surtaxe, vers les modèles français, aux tarifs moins élevés.

Quoi qu’il en soit, du point de vue de l’automobiliste, cette surtaxe pourra représenter l’équivalent d’une augmentation de l’ordre de 5 % du prix d’une voiture achetée neuve ! Une mesure impopulaire à coup sûr qui ne va pas faire l’unanimité.

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Les voitures neuves les plus
polluantes seront pénalisées



lundi 21 juin 2004

PARIS - Le gouvernement Raffarin annonce l'instauration dès le début 2005 d'un système de "bonus/malus" à l'achat des voitures neuves pour pénaliser les véhicules les plus polluants et favoriser les plus propres.
L'objectif, a indiqué le ministre de l'Ecologie Serge Lepeltier dans le cadre de la présentation du plan national "santé environnement", est d'accélérer l'équipement des véhicules en filtres à particules, émises surtout par les diesel, et de réduire les émissions de gaz carbonique (CO2), principal gaz à effet de serre.
"Les véhicules les plus polluants, c'est-à-dire les plus émetteurs de particules fines et les plus consommateurs d'énergie, se verront appliqués un malus, ce qui nous permettra de donner un bonus aux véhicules les moins polluants et les moins consommateurs d'énergie", a expliqué Serge Lepeltier.
Le barème de ce système n'est pas encore fixé, a-t-il ajouté.
A titre d'exemple, il a cependant indiqué qu'il y aurait "un bonus d'environ 800 euros pour les véhicules les moins polluants qui ont un filtre à particules", comme une Peugeot 206 diesel avec filtre à particules.
Pour l'achat d'une voiture très polluante de type 4X4 avec moteur diesel V8, le malus serait de l'ordre de 3.000 euros. "Pour une voiture haut de gamme française", du type de la Renault Velsatis, "nous aurons un malus d'environ 1.500 euros", a-t-il ajouté.
Entre les deux, environ un million de voitures particulières à l'achat chaque année "ne seraient pas taxés".
Le ministre a estimé que le système du bonus/malus était la "mesure phare du plan climat" dont la présentation est prévue pour la première quinzaine de juillet.
Sur deux millions de véhicules neufs immatriculés en France en 2003, 1,4 million étaient des véhicules diesel.

MODULER LA TAXE Ã L'ESSIEU DES POIDS LOURDS
Les poids lourds sont quant à eux tenus pour responsables d'environ un tiers de l'impact sanitaire des émissions de particules fines, maladies cardio-respiratoires et cancers du poumon.
Pour les poids lourds en circulation, le gouvernement examine la mise en place à partir de 2005 d'un "dispositif de modulation de la taxe à l'essieu" pour inciter à l'équipement de systèmes anti-pollution.
Ses modalités feront l'objet d'une concertation avec les professionnels routiers, a cependant précisé Serge Lepeltier.
Le dispositif à l'étude vise une modulation qui permettrait "d'amortir l'équipement sur une durée d'environ trois ans".
Les particules fines constituent l'un des principaux facteurs de risque sanitaire lié à la pollution atmosphérique de l'air et au réchauffement climatique, a rappelé le ministre, en soulignant que les filtres à particules permettaient de réduire ces émissions à un niveau quasi nul.
A l'échelle européenne, l'objectif est de diminuer d'un tiers d'ici 2010 les émissions de particules par le secteur des transports. Ce qui devrait permettre un "bénéfice sanitaire d'environ 40.000 années de vie par an".
En France, selon les ministères de l'Ecologie et de la Santé, "le nombre d'années de vie perdues liées à des maladies cardio-respiratoires ou à des cancers du poumon du fait de la pollution atmosphérique est estimé, selon les hypothèses, entre 100.000 et 300.000 par an".

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Ça chauffe pour les 4 x 4


L'Express du 21/06/2004
Circulation
par Gilbert Charles

Polluants, encombrants, les tout-terrain, qui ont investi les villes, vont-ils s'en voir limiter l'accès?
Conçus pour la randonnée sauvage mais essentiellement utilisés dans la jungle urbaine, les véhicules tout-terrain se multiplient - ils représentent aujourd'hui 5% des ventes de véhicules neufs en France, soit cinq fois plus qu'en 1995 - et envahissent les centres-villes. Le Conseil de Paris a adopté, le 8 juin, un «vœu» pour limiter leur usage les jours de pollution. Lourds, encombrants, voraces en carburant, ces engins sont aussi montrés du doigt pour leur contribution au réchauffement de la planète.

«Quels que soient les constructeurs, ce sont les véhicules les plus polluants», affirme Stéphen Kerckhove, coordinateur de la campagne Agir pour l'environnement, qui vient de décerner le «prix du dérèglement climatique» à Mercedes-Benz pour son G 500, accusé, comme 18 modèles d'autres marques (Land Rover, Jeep, Toyota, Volkswagen...), de rejeter entre deux et quatre fois plus de monoxyde de carbone que les voitures classiques. Selon l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), qui répertorie les émissions de gaz à effet de serre de tous les véhicules, les tout-terrain relâchent 40% de monoxyde d'azote et 50% de particules de plus que les voitures classiques.

«Ce palmarès est truqué, proteste le président de la Fédération française de 4 x 4. Sur les 3 512 voitures répertoriées par l'Ademe, les premiers tout-terrain n'arrivent qu'en 55e position.» En effet, on trouve en tête de liste toute une série de berlines de luxe: Rolls-Royce, Bentley, Aston Martin ou Ferrari, dont le modèle 456M GTA bat tous les records, avec une consommation urbaine de... 40,3 litres aux 100 kilomètres!

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L'ACA roule pour les 4x4


Président de l'Automobile Club d'Alsace (ACA), Didier Bollecker intervient dans le débat sur les 4x4 en ville qui figure à l'ordre du jour du conseil de CUS, aujourd'hui à 15 h. Extraits d'un courrier adressé au président Grossmann.
(...) « Les véhicules [les 4x4 NDLR] mis en cause font l'objet d'une homologation par les pouvoirs publics tout à fait identique aux autres véhicules. Ils sont donc conformes aux normes en vigueur, et l'édiction d'une interdiction de portée générale, visant une catégorie particulière d'usagers automobilistes, ne reposerait sur aucun fondement juridique sérieux », écrit M. Bollecker.
« Ces véhicules répondent aux mêmes normes antipollution que les autres véhicules. Il est donc inexact d'affirmer qu'ils « polluent plus ». (...) Un véhicule mal entretenu, de plus faible « gabarit », peut avoir un niveau d'émissions de polluants primaires largement supérieur. »
« La question qui sera évoquée lors du débat est celle du CO2, qui n'est pas un polluant, mais un contributeur à l'effet de serre. Or, la problématique de l'effet de serre est une question de niveau mondial.
Sur les 5 milliards de tonnes de dioxyde de carbone d'origine anthropique émis chaque année, 25 % proviennent des centrales thermiques, 23 % des activités domestiques, 21 % de l'industrie et seulement 10 % de la circulation routière. Laisser croire que l'interdiction de la circulation de véhicules 4x4 au sein de la CUS puisse avoir le moindre impact sur les niveaux de CO2 relève de la pure démagogie. »

Dernières Nouvelles d'Alsace
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Les 4x4 dans le
collimateur des écologistes


16 juin 2004

Les Verts strasbourgeois ne sont pas les premiers à partir en guerre contre les 4x4 en ville en brandissant le classement annuel de l'Agence pour le développement et la maîtrise de l'énergie (Ademe) qui fait figurer 14 véhicules tout-terrain parmi les 18 véhicules rejetant le plus de CO2, principal gaz à effet de serre, et consommant le plus de carburant. Avant eux, leurs collègues du conseil municipal de Bordeaux et du conseil de Paris ont déjà posé la question de la limitation de leur circulation en cas de pollution à l'ozone.
A Bordeaux, le maire Alain Juppé (UMP) a surpris sa majorité début juin en se montrant réceptif aux arguments avancés. A Paris, le maire Bertrand Delanoë (PS) a annoncé dans la foulée qu'il intégrerait certaines mesures restrictives dans le futur plan de déplacements urbains de la capitale prévu pour 2005.
A Strasbourg, la même question sera posée ce vendredi à l'exécutif de la CUS par le biais d'une interpellation de Marie-Dominique Dreyssé, porte-parole des Verts au conseil municipal de Strasbourg et conseillère communautaire. « Les 4x4, qui émettent en moyenne près de quatre fois plus de C02 que les voitures les moins polluantes, sont de plus en plus nombreux, estime l'élue. Cela turlupine beaucoup de gens en ville pas seulement les associations écologistes car Strasbourg et la CUS sont confrontés à un fond de pollution atmosphérique en constante progression, avec des pics réguliers. »
Mme Dreyssé se défend de vouloir montrer les propriétaires de ces véhicules du doigt : « Nous nous plaçons dans une logique de lutte contre le réchauffement climatique à l'heure où les ressources pétrolières se raréfient ». Outre une consommation importante (de 20 à 22,9 l/100 km en ville contre 9,5 l pour une Peugeot 307), les 4x4 cumulent selon Mme Dreyssé d'autres inconvénients pour leur utilisation citadine : « Leurs pare-buffles sont plutôt des pare-piétons ou cyclistes. Par ailleurs, ils utilisent leur puissance et leur hauteur pour stationner sur les trottoirs au mépris des piétons, des poussettes et des personnes à mobilité réduite ».
S'inspirant des Verts bordelais et parisiens, elle a prévu de soumettre vendredi à l'approbation du conseil de CUS un voeu selon lequel la collectivité s'engagerait à explorer trois pistes : limiter la circulation des 4x4 dans toute l'agglomération en cas de pic de pollution à l'ozone (dès le niveau de recommandation) ou de menace de canicule, refuser le bénéfice du tarif résidentiel de stationnement aux propriétaires de ces véhicules « dévoreurs d'espace » et, enfin, lancer une action pour sensibiliser les utilisateurs de véhicules polluants en ville sur le modèle, suggère-t-elle, des campagnes anti-tabac.
Les esprits risquent de s'échauffer dans l'hémicycle du conseil de CUS qui compte l'un ou l'autre conducteur de 4x4 dans ses rangs. La conseillère verte estime cependant sa proposition capable de rassembler au-delà des clivages politiques. Réponse à l'issue de la séance du vendredi 18 juin.
Xavier Thiery
Dernières Nouvelles d'Alsace
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Usagers et revendeurs de 4x4 se défendent

Argumentaire tout-terrain

16 juin 2004

Montrés du doigt, usagers et revendeurs de véhicules tout-terrain se défendent. Leurs arguments : le plaisir trouvé dans la conduite d'un 4x4, l'encombrement des monospaces, ou les émissions polluantes des grosses berlines.

Dans une conjoncture difficile, le marché français du 4x4 affiche une santé insolente : + 10 % de ventes en 2003. Et l'agglomération strasbourgeoise suit la tendance. Ainsi, en 2002, dans le Bas-Rhin, 4,05 % des véhicules nouvellement immatriculés étaient des 4x4 - contre 2,9 % à Paris. De même, en 2003, dans le parc bas-rhinois des voitures particulières de moins de 15 ans, les tout-terrain représentaient 2,03 % du total - contre 2,2 à Paris.
Le débat (lire ci-dessus) lancé notamment par les Verts parisiens a donc d'autant plus de retentissement que les 4x4 se sont multipliés ces dernières années. « Les gens ne peuvent plus rouler vite. Aujourd'hui, ils se reportent donc vers les 4x4 pour trouver un autre plaisir », Clément Wieser, responsable du site Land Rover de Souffelweyersheim.

« Un 4x4 dans le rétro, ça stimule »

De fait, Marc Kieger, 35 ans, apprécie la liberté que lui procure son véhicule, une Jeep Grand Cherokee : « On met les vélos des gosses à l'arrière et on part, comme ça, quand on veut. Et puis au ski, c'est pratique, je ne passe pas deux heures à mettre des chaînes ». Le « procès » fait aux 4x4 ? « Vu le petit nombre de véhicules, la pollution due aux tout-terrain tient de la goutte d'eau. En plus, les grosses berlines polluent tout autant. Et ne me parlez pas d'encombrement : les monospaces sont de même taille et personne ne s'en offusque », assène le commercial.
Chef d'entreprise et heureux propriétaire d'un Nissan Trail, Rémy Rosé, 49 ans, enrage à l'idée de mesures « anti-4x4 » : « Si on s'attaque aux tout-terrain, alors il faut s'attaquer aux gens qui font 150 mètres en voiture pour des cigarettes ». Pour Rémy, donc, pas question d'abandonner le tout-terrain : « De voir un 4x4 dans le rétro, ça stimule ceux qui n'arrivent pas à avancer, plaisante-t-il (à moitié), agacé d'un débat qu'il juge « démago ».

« Plus gros, plus puissant et à essence »

« Ils veulent quoi ? qu'on achète tous des voitures électriques ? », raille Denis Fischer, 32 ans, propriétaire d'une BMW X5 et responsable technique dans un bureau d'études. « Il y a un réel agrément de conduite, de l'espace intérieur. En plus, on domine les autres voitures, on n'est pas au ras-du-sol, c'est agréable », explique l'automobiliste qui s'apprête à changer de véhicule. « Mon prochain 4x4 sera plus gros, plus puissant et à essence », précise-t-il, avant d'ajouter : « En matière de lutte contre la pollution, il y a d'autres priorités. »
« Les acheteurs se soucient peu de l'impact écologique de leur véhicule. C'est dommage. Je préférerais voir une forte demande de produits écologiquement performants, ça inciterait le constructeur à persévérer dans ses efforts », témoigne Richard Cordier, directeur de la concession Mercredes-Benz Kroely. « L'idéal, bien sûr, c'est d'avoir une berline, en appoint, pour la ville, ajoute-t-il dans un sourire : accessoirement, moi ça me permet de vendre deux voitures. »
Manuel Plantin
Dernières Nouvelles d'Alsace
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Groupe Les Verts
Conseil de Paris 7 & 8 juin



Trouvé par Pour4x4 :

Document1

Document2

http://www.pour4x4.com/
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Les 4X4 sont de loin les véhicules
les plus polluants en ville


France 3

PARIS, 8 juin 2004 (AFP)

Les véhicules tout terrain, ou 4X4, très à la mode, sont de loin les plus polluants des véhicules particuliers en ville, selon les données publiées par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie. Le Conseil de Paris a voté mardi un voeu limitant l'usage de ces véhicules dans la capitale. Quelle que soit la puissance considérée, les 4X4 émettent plus de CO2 que les autres véhicules. Le CO2 ou gaz carbonique est le principal des gaz à effet de serre, responsables du changement climatique. Un tout terrain émet, à puissance égale, entre 18% et 84% (pour les petites puissances) de plus qu'un véhicule de même puissance. La raison? Le tout-terrain, doté d'une carrosserie très lourde et d'une grosse motorisation, est extrêmement vorace en carburant, surtout en ville: 48% de consommation urbaine de plus qu'un véhicule classique. Par type de carrosserie, la berline est le véhicule particulier le moins polluant en CO2 (146 g/km en moyenne). La pollution augmente graduellement avec les minispace, break, combispace, monospace, et ... culmine avec le 4X4 (232 g/km en moyenne). La vogue du tout-terrain gagne la France au moment où le secteur plonge aux Etats-Unis, du fait de l'envolée des prix du pétrole. Un 4X4 consomme en moyenne 9 litres aux 100 km, et peut dévorer facilement 15 à 22 litres/100 km en ville. Autre paradoxe: les familles, soucieuses de la qualité de l'air respiré par leurs enfants, sont aussi de grandes acheteuses de monospace ou de tout-terrain, dont elles ignorent totalement le niveau d'émission. L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie publie chaque année un petit guide bleu, qui recense tous les véhicules particuliers vendus en France avec leur consommation et leur émission en CO2. Le guide est disponible auprès de l'ADEME au numéro Azur 0 810 060 050 ou sur internet www.ademe.fr

http://filinfo.france3.fr/
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Le prix Tuvalu pour le G500


Le 4X4 G500 de Mercedes
Il a obtenu la «palme» du véhicule le plus polluant au monde.
Par E.Lr.
lundi 24 mai 2004 (Liberation.fr - 17:45)
http://www.liberation.fr/

Les écologistes vont décerner mardi le «prix Tuvalu», du nom que la petite île du Pacifique menacée de disparaître sous les flots suite au réchauffement climatique, au constructeur automobile allemand Mercedes. Par un vote unanime, le jury composé de représentants d'Agir pour l'Environnement, du Réseau Action Climat France et de France Nature Environnement - qui regroupent des associations écologistes françaises, a distingué le 4x4 classe G500 allemand pour sa surconsommation d'énergie. Avec près de 22 litres d'essence aux 100 kilomètres selon les chiffres des associations écolos (20 litres selon les données constructeurs), ce 4X4 émettrait en effet quatre fois plus de gaz à effet de serre (1) que les modèles les plus économes du classement (400 grammes de CO2 par km parcouru, soit plus de 80 tonnes par véhicule en fin de vie). Et «ce chiffre ne tient pas compte de l'utilisation de la climatisation, augmentant la consommation énergétique de 30%», précise un communiqué des associations écologistes publié lundi, qui remettront symboliquement mardi à 10H00 la «palme d'or du dérèglement climatique» au siège parisien de Mercedes-Benz sur les Champs-Elysées.

Parmi les 18 véhicules incriminés, quatorze sont des 4x4. Derrière le G500 Cabriolet de Mercedes-Benz, viennent le Land Rover Discovery, puis le Land Cruiser de Toyota, le G55 de Mercedes et le Grand Cherokee de Jeep, des véhicules totalement inadaptés à la conduite en ville mais qui suscitent un engouement croissant dans les zones urbaines des pays riches. Le communiqué souligne «l'urgence à légiférer pour interdire les publicités en faveur de ces 4x4, (...). (Ils) doivent être proscrits des centres urbains et connaître une surtaxe à l'achat dès que leur émission de CO2 dépasse 120 grammes par kilomètre» en France.

(1) Selon un classement effectué par l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME). Les modèles les plus économes de ce classement sont les Toyota Prius et Smart pour les véhicules essence, Lupo, Smart et Citroën C2 et C3 pour les diesel.


C'est juste mon avis (25/05/04) Janine Perrimond
4x4 plus de pollution
http://www.rtl.fr/

Alors que le 4x4 G5 de Mercedes est sur le point de recevoir la palme de la voiture la plus polluante, le maire travailliste de Londres Ken Livingstone a traité de « crétins » les conducteurs de véhicules tous-terrains dans la capitale britannique.

Ceux qui utilisent des 4x4 en ville sont de parfaits crétins, vient de dire le maire de Londres. L'insulte ne fait jamais avancer le débat. Mais les associations écologistes, elles, font remarquer que sur 18 des voitures les plus polluantes du marché, 14 sont des 4x4, les plus grosses d'entre eux, évidemment. Ceux qui pèsent 2 tonnes, consomment dans les 25 ou 30 litres au cent, facilement 4 fois plus qu'une voiture normale. Ces véhicules-là sont champions, toutes catégories confondues, pour l'émission de CO2 ce gaz qui provoque le réchauffement de la planète. C'est pour cela que l'un d'entre eux va recevoir ce matin le prix Tuvalu, Tuvalu étant une petite île du Pacifique : 10 000 habitants, 3 mètres d'altitude maximum. La montée des eaux risque de la faire disparaître. C'est une conséquence du dérèglement climatique. Alors les constructeurs français ont résisté à cette mode des 4x4 , mais notez qu' on conçoit tout à fait qu'ils puissent être utiles, quand on fait de l'agriculture de montagne, si on veut traverser l'Amazonie. Mais sur les Champs-Élysées, où il n'y a pas tellement de buffle à chasser, à quoi sert-il d'avoir 4 roues motrices ? Pour se sortir de quel bourbier ? Les utilisateurs disent : on est en sécurité. Pas faux. En cas de choc frontal entre un 4x4 et une voiture normale, on sait d'avance de quel côté seront les morts. Pas dans le 4x4 c'est sûr. Faut croire aussi qu'il est agréable de voir la chaussée de haut. Le conducteur de la voiture suivante, lui, ne voit strictement rien. Il ne lui reste qu'à pester contre une voiture qui symbolise, certains disent, la frime, ben tout cas, le gaspillage des ressources de la planète. Enfin, c'est juste mon avis...

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Les écologistes s'attaquent
aux 4X4 en ville


Samedi 29 mai 2004
PARIS (AFP)

A Paris comme à Londres, des écologistes et responsables municipaux dénoncent l'utilisation en ville des 4X4, plus polluants que les autres véhicules, sans inquiéter réellement les constructeurs tant l'engouement pour les tout-terrains semble selon eux devoir durer.

Denis Baupin, adjoint (Vert) du maire de Paris chargé des transports, a estimé mercredi que ces engins étaient "inadaptés à la circulation urbaine car polluants, prenant trop d'espace et dangereux pour les piétons".
Il faisait ainsi écho au maire travailliste de Londres, Ken Livingstone, qui n'a pas hésité à traiter d'"idio4ts" les Londoniens emmenant leurs enfants à l'école en 4X4.

Un véhicule à quatre roues motrices consomme moitié plus de carburant qu'un modèle classique en ville. Il émet jusqu'à trois fois plus de CO2 qu'une petite voiture économe.
Mais cette pollution accrue émeut peu les automobilistes: en France, où 60% du marché des 4X4 est diesel, ils boudent les véhicules "écologiques" et s'offrent, quand ils en ont les moyens, des modèles spacieux ou des 4X4, selon un palmarès publié par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe).

Les écologistes français, qui ne voient pas cette tendance d'un bon oeil, ont décerné récemment au siège parisien du constructeur Mercedes-Benz sur les Champs-Elysées le prix du véhicule le plus polluant au 4X4 G500 Cabriolet du constructeur.
18 autres véhicules très polluants ont été mis à l'index, dont plusieurs 4X4: Land Rover Discovery, Land Cruiser de Toyota, Grand Cherokee de Jeep, Range Rover de Land Rover, Touareg de Volkswagen (Xetra: 766400.DE - actualité) ...

Aux Etats-Unis, si les tout-terrains font l'objet de nombreuses critiques, c'est pour leur consommation excessive, notamment en cette période de flambée du prix de l'essence. Entre janvier et avril, les ventes de la version civile d'un célèbre 4X4 de l'armée américaine ont baissé de 25% par rapport à 2003.
General Motors (NYSE: GM - actualité) va pour la première fois offrir des promotions aux Etats-Unis sur le Hummer H2, un de ses modèles vedettes de 4X4, craignant que la flambée des prix de l'essence continue de faire chuter les ventes (-21% sur un an).

Côté constructeurs, si l'un d'eux reconnaît que l'utilisation en ville de certains gros 4X4 n'est "peut-être pas tout à fait conforme à leur vocation", il ajoute que "Porsche (Xetra: 693773.DE - actualité) ou Maserati s'y mettent, ce qui prouve bien que c'est un phénomène dans l'air du temps".
"Le marché est en plein essor, affirme une porte-parole de l'emblématique Land Rover (groupe Ford) pour la France: 11% en 2003, contre 6% pour le reste du secteur. C'est un phénomène de mode certes, mais durable car accentué par la réduction de la vitesse".

"Les gens veulent un véhicule sympa, différent, polyvalent et avec de l'espace intérieur. Ils aiment être placés haut pour voir la circulation ou le paysage", affirme la porte-parole.

Selon elle, "si l'on s'attaque aux véhicules polluants, il faut aussi parler des camions de livraison, des bus ou des motos".

Le constructeur Toyota se dit "conscient qu'il y a des progrès à faire". Il va lancer en 2005 sous la marque Lexus un 4X4 à moteur hybride essence-électricité, la RX400H, a indiqué un porte-parole de Toyota Europe. Le groupe a également indiqué travailler à un filtre à particules plus propre pour le diesel.
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Luxembourg,
Vers une forêt sans moteur



Luxembourg Dans la foulée du projet de décret Happart
Vers une forêt sans moteur
05 mai 2004 - Le Soir
http://www.regions.be/

Une nouvelle association vient de naître à Bouillon. Son objectif : bannir les sports moteurs de la forêt. Un gros travail de sensibilisation est en cours.

ENTRETIEN avec ÉRIC BURGRAFF :

On doit être capable de faire du sport sans emmerder les autres... La déclaration choc n'est pas de nous mais de Guy Lutgen... C'était en 1995. Alors qu'il mettait au point un projet de décret visant à bannir des bois wallons – sauf autorisation spécifique – les sports moteurs, le ministre de la Forêt de l'époque devait faire face à une manifestation d'amateurs de 4 × 4 et autres motos vertes.

Dix ans après, alors que ce décret est bel et bien d'application, une association vient de naître pour en rappeler à tous la philosophie. « Réseau de la forêt », c'est son nom, pourrait presque faire sienne la déclaration choc de Lutgen mais exprime son malaise en des mots choisis. Entretien avec Claude Bougard, porte-parole.

Ce « Réseau de la forêt », c'est une association de plus ?
Oui et non, en fait ce groupe porte bien son nom parce qu'il veut créer des synergies entre différentes associations existantes : riverains, piétons, cavaliers, cyclistes, exploitants de gîtes...

Pourquoi maintenant ?
Parce que tous ces gens vivent un même problème : ils constatent une recrudescence de la circulation des véhicules à moteur dans la forêt luxembourgeoise.

Au-delà, ils sont confrontés à l'organisation de raids massifs, avec ou sans autorisation de la DNF et des communes. Il y a des exemples récents à Arlon, Saint-Hubert, Bertrix, Orgéo... Nous estimons qu'il est temps de réagir, ceci d'autant plus que le décret – avorté – de José Happart, a introduit un certain flou, flou exploité aujourd'hui par les associations de sports moteurs. Elles font du lobbying auprès des communes et de la DNF. Il est important d'ajouter que derrière ces pratiques sportives, existent des intérêts financiers importants. Qui plus est, tout cela ne va pas dans le sens du label vert promu par les autorités touristiques provinciales.

On risque de vous taxer d'intégrisme vert ?
Pas du tout, nous sommes pour une forêt ouverte, une forêt dont la fonction pédagogique est essentielle. Nous ne pouvons pas tolérer qu'elle soit transformée en lunapark et que les promeneurs ou les personnes tirant leurs revenus de la forêt y soient marginalisés. En d'autres termes, nous ne sommes pas contre les 4 × 4, les quads ou les motos mais nous considérons qu'ils n'ont pas leur place en forêt. Il faut créer pour eux des alternatives : circuits permanents, accès aux terrains militaires, etc.

Vous allez passer à l'action ?
Notre premier travail sera de prendre contact avec les communes concernées en leur rappelant leurs droits et devoirs en la matière et en les sensibilisant aux dégâts provoqués par ces raids. Nous allons également mener un travail de lobbying auprès des candidats aux prochaines élections, cela dans la perspective d'une remise sur le métier du projet de code forestier. Enfin, nous n'excluons pas des actions en justice en cas de débordement.•

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Ken Livingstone, maire de Londres


LONDRES (AFP) - 24/05/2004

Les Londoniens qui emmènent leurs enfants à l'école en voitures 4X4 sont des idiots, a déclaré le maire travailliste de Londres Ken Livingstone, en campagne pour sa réélection aux élections municipales le 10 juin.

"Quand je vois un fermier conduire son 4X4 en terrain accidenté, je trouve cela raisonnable, mais quand on voit quelqu'un (rouler en 4X4 à Londres), on est obligé de penser: "Tu es un vrai idiot", a déclaré "Ken le Rouge" dans une interview télévisée ce week-end.

Les 4X4 sont appelés dans l'argot londonien des "tracteurs de Chelsea", en référence à l'un des quartiers les plus chics de la ville.

Ces véhicules "ne devraient pas être utilisés à Londres", selon Ken Livingstone. "Ils sont mauvais pour Londres et absolument pas nécessaires".

Ken Livingstone est connu pour avoir imposé une "taxe sur les embouteillages" de 5 livres (7,5 euros) par jour pour les véhicules circulant dans le centre de Londres les jours de semaine. la mesure a conduit à une réduction substantielle du trafic dans la capitale britannique.

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Lutte contre le changement climatique


Courrier de l'Ouest - 15 mai 2004


"les Français ignorent toujours que les 4x4 et la "clim" sont des désastres pour l'atmosphère ..."

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Agence Française de Sécurité
Sanitaire Environnementale



Rapports sur l'impact de la pollution atmosphérique Urbaine :
Mai 2004

Au terme d’un travail de huit mois coordonné par l’AFSSE, deux rapports scientifiques sur l’impact sanitaire de la pollution atmosphérique ont été élaborés par des groupes de travail distincts.

1 - Estimer l’impact sur la santé
Le premier situe les enjeux en termes de santé publique, en proposant une estimation, à travers la littérature disponible, de l’impact sur la santé d’une exposition chronique aux particules fines présentes dans l’air dans 76 agglomérations urbaines françaises. Rappelons que les particules fines (PM2,5) font partie des éléments polluants de l’atmosphère en ville, au même titre, par exemple, que le dioxyde d’azote (NO2) et ont comme principales sources d’émission les activités industrielles, le trafic automobile et le chauffage. La population ici prise en compte est composée d’adultes urbains d’aujourd’hui, sachant que l’impact alors estimé résulte de la qualité de l’air respiré au cours des années passées.
Au-delà de la mortalité globale, qui est généralement la seule prise en considération, la mortalité par cancer du poumon et celle par maladies cardio-respiratoires ont dans ce rapport été retenues comme indicateurs sanitaires pertinents.

2 - Contribuer à la maîtrise des sources de pollution
Le second rapport répond au premier en s’attachant, cette fois, à étudier un ensemble de mesures de nature à contribuer à la poursuite de la réduction des émissions des polluants et des expositions de la population en milieu urbain. Il procède à l’analyse des expériences conduites et des propositions formulées dans différentes enceintes sur le plan national (en premier lieu le Programme national de réduction des émissions atmosphériques et le « Plan air » du gouvernement) et international.

Donnez votre avis
Vous pouvez, jusqu’à fin mai, nous transmettre votre avis par mèl à l’adresse suivante : rapport-impact-pollution@afsse.fr

Extraits du second rapport :

Globalement, l'accès au centre-ville ne serait envisagé que pour les véhicules respectant les valeurs d'objectifs d'émissions fixées, régulièrement actualisées.

L'exposition à long terme aux polluants atmosphériques urbains accroît le risque de cancer du poumon chez l'adulte (Pope CA 2002), les émissions des véhicules pouvant y contribuer de façon significative (Nyberg F 2000, Nafstad P 2003).

Réfléchir à une mesure fiscale à caractère fortement progressif permettant de taxer les sources mobiles (automobile) en fonction de la consommation énergétique et du taux d'émission des polluants.

Un autre levier de réduction de la demande est la réduction de la vitesse en ville.

Réduire l'accessibilité des véhicules motorisés individuels aux hyper centres urbains et aux zones d'habitat dense (réduction de la vitesse en ville, augmentation des amendes pour stationnement interdit, limitation du stationnement, ...)

Développer des tests adaptés à la lutte contre la pollution pour le contrôle technique des véhicules et augmenter la fréquence des contrôles techniques pour les véhicules de plus de 10 ans.

Les avancées technologiques ne suffiront pas à pallier les effets de l'augmentation du nombre de véhicules et de la consommation de carburant d'origine fossile.

Agence Française de Sécurité Sanitaire Environnementale - AFSSE
27, 31 av Général Leclerc 94709 Maisons alfort
T: 01 56 29 19 30
afsse@afsse.fr
http://www.afsse.fr/
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4x4 des villes et 4x4 des champs


Magazine Télé du Courrier de l'Ouest
25 avril 2004

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Ligue Contre la Violence Routière


ASSOCIATION REGIONALE NORD - PAS DE CALAIS

«Un véhicule agressif et dangereux» PROFESSEUR CLAUDE GOT
ACGIDENTOLOGUE

LES ÉTUDES AMÉRICAINES INDIQUENT qu'ils ont une aptitude à se retourner trois ou quatre fois supérieure aux berlines. Ce sont surtout des véhicules anormalement agressifs et dangereux. Peser 2 tonnes, voire plus, pour transporter quatre personnes, c'est anormal en termes de consommation d'énergie comme de sécurité... des autres. Face à une Twingo ou une Clio, il y a une telle asymétrie de poids que l'on sait à l'avance où seront les morts en cas de collision. En ville, la prolifération de ces engins polluants est une erreur manifeste. »

Voici une analyse très judicieuse de l'envolée du marché automobile des 4x4. Une réaction de défense face à l'agressivité du monde de la route. Cela ressemble bien à une surenchère permanente qui vise à s'équiper de véhicules toujours plus lourds, plus hauts au mépris des autres, sans se soucier de la pollution atmosphérique accrue, un bel exemple d'égoïsme. Une réponse simpliste à des problèmes qui devraient être résolus différemment:
- trop de camions sur les routes qui génèrent un sentiment d'insécurité croissant
- des véhicules de plus en plus grands, tout comme les végétaux qui font une course à la lumière en grandissant le plus vite possible, les automobiles pour "exister" se doivent de suivre cette même loi de la jungle. Résultat dans les véhicules les plus bas on ne voit plus au delà du pare-choc du 4x4 qui est devant vous, on ne peut plus anticiper les réactions des véhicules qui précèdent en regardant au travers des véhicules, le danger s'accroît, le cercle vicieux s'agrandit car cela décide plus de conducteurs à s'équiper de 4x4...
- plus on est placé haut moins on a la sensation de rouler vite. Plus la vue est panoramique,moins on a l'impression de rouler vite. Plus la carrosserie est importante, plus on a l'impression de se sentir en sécurité. Toutes ces observations change le rapport à la vitesse, le pied est plus lourd sur l'accélérateur. Il n'en reste pas moins qu'un choc à 70 km/h est mortel car les organes internes explosent sous l'effet de leur poids apparent.

les 4x4 = dangers sur la route - reportage CBS News 3-12-2003
article de CHALLENGES n°219

Ces 4x4-là mangent plus volontiers du bitume que de la boue. Le sentiment de sécurité qu'ils procurent séduit une clientèle plutôt féminine.

C'est quand même la plus belle contradiction automobile du moment. Le 4x4 à la mode est avant tout destiné à rouler... en ville. Ce « SUV », comme disent les Américains - pour Sport Utility Vehicle -, est tout sauf rapide (BMW X3 excepté) et ne quittera l'asphalte pour un chemin de terre qu'un jour d'égarement. On l'empruntera mille fois plus souvent pour faire les courses, chercher les enfants à l'école ou rendre visite aux copines. En sept ans, le 4x4 « compact » (tout de même plus gros que beaucoup de berlines...) a complètement supplanté le « baroudeur », appelé aussi 4x4 classique, qui représentait en 1996 plus de 60% des ventes, contre 26% pour le « compact ». Sept ans plus tard, les proportions se sont exactement inversées, avec 55221 immatriculations de compacts l'an dernier sur un total de 92348 SUV. En France, le compact est devenu le miel du coréen Hyundai comme du japonais Suzuki, mais aussi de Toyota, quasi-créateur du marché en 1994 avec son RAV4, constitué à l'origine de 60% de pièces pêchées dans d'autres modèles, ou de Nissan qui cherche à le détrôner avec un X-Trail puissant et astucieux.

Diesels moins gourmands. Cette explosion inattendue n'aurait pu avoir lieu sans celle du moteur Diesel. Celui-ci équipe 83% des 4x4 vendus en 2003. Le nouveau diesel a permis de réduire la puissance et la consommation des moteurs capables de pousser ces lourds engins. Suscitant la colère d'un accidentologue de référence comme le professeur Claude Got {lire son interview page 150) : « Les progrès du diesel, au lieu de diminuer la consommation de voitures à poids constant, servent à favoriser la vente de voitures déplus en plus lourdes. C'est là une dérive des constructeurs! » s'indigne-t-il. Selon lui, le poids des 4x4 justifierait une limitation de vitesse spécifique pour ces véhicules, selon le principe appliqué aux camions. Mais les camions et la crainte qu'ils inspirent sont justement une des raisons du succès du 4x4 compact, en particulier auprès des femmes. Même Christiane Cellier, qui a créé la Fondation Aime Cellier contre l'insécurité routière, tout en sachant que le poids et la dimension des 4x4 représentent un grave péril pour les voitures plus petites en cas de collision, a acquis un 4 x 4 compact. Pourquoi? Parce qu'elle s'y sent plus en sécurité quand elle se retrouve près d'un poids lourd. La prolifération menaçante des 38-tonnes sur les rocades ou sur les autoroutes a ainsi provoqué une totale inversion des valeurs automobiles. Hier, plus les fesses rasaient le bitume, dans le style Porsche, plus noble et sportive était la voiture. Aujourd'hui, des marques comme Nissan veulent inscrire dans le registre sportif des 4x4 au centre de gravité élevé et aux vitesses de pointe malgré tout limitées.

Les moteurs psychologiques de la progression du SUV des villes sont multiples et, comme souvent dans le domaine de l'automobile, de l'ordre du rêve. Celui ou celle qui part chaque matin au travail en 4 x 4 respire pendant quelques kilomètres un parfum dépaysant d'aventure, bien qu'aucune piste ne mène à son bureau. Il ou elle pense pouvoir faire face à tous les aléas climatiques, bien que le 4 x 4 ne soit en aucune façon l'arme absolue contre une route inondée, ni contre le verglas, la neige fraîche ou encore la glace en montagne. Attention à bien mesurer les limites de la traction intégrale, qui dépend beaucoup de la nature des pneus, et qui ne dispensera pas du recours aux bonnes vieilles chaînes dans les circonstances les plus difficiles...

Prendre de la hauteur. Sans oublier le besoin de plus en plus évident de se distinguer de la « masse » automobile, voire de la dominer. L'invasion du monospace en fut une belle démonstration. Le 4 x 4 bénéficie de certaines de ses conquêtes : la position haute du conducteur, la vision panoramique, la sensation d'espace. Mais il permet en même temps de s'en démarquer. Le marché américain a connu avant le nôtre la même évolution, plus marquée encore, avec cette différence que la traction intégrale s'y révèle beaucoup plus utile que sous nos climats tempérés. D'où la trouvaille du X-Trail de Nissan, capable de rouler le plus souvent en traction normale et de passer automatiquement en 4x4 quand, et seulement quand, l'état de la route l'exige.
http://lcvr.npdc.free.fr/vehicules/4x4surbitume.htm

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Les Français pas écolos avec leur auto

TF1
31 mars 2004

Les Français boudent les véhicules écologiques et s'offrent, quand ils en ont les moyens, des modèles spacieux, voire des 4X4. Ceux-ci sont aussi les plus gros émetteurs de CO2, selon l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie.

La voiture la moins polluante du palmarès essence, une Toyota Prius, ne s'est vendue qu'à 15 unités l'an dernier, et la plus vertueuse des diesel, une Lupo de Volskwagen, à un seul exemplaire (parmi 135 ventes de Lupo diesel en 2003), selon le palmarès publié mercredi par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe). Les Smart, les mieux placées dans le palmarès essence, ont totalisé 7.000 ventes. Quant aux voitures écologiques, leur marché s'effondre littéralement avec 113 véhicules électriques vendus l'an dernier et 3.863 véhicules au GPL (sur 2 millions de ventes au total en 2003).

La peur de la nouveauté, autant que le prix (25.000 euros environ) explique la faible audience de la Toyota Prius, une voiture "hybride" qui fonctionne à l'essence et à l'électricité, remarque Alain Morcheoine, directeur de l'Air à l'Ademe. Elle s'est bien vendue au Japon, en Californie et en Suisse, mais très peu en Europe. Toyota espère plus de succès avec son nouveau modèle cette année. Plan climat repoussé
Le marché est tiraillé entre deux tendances contradictoires. D'un côté, les Français achètent beaucoup de petites voitures économes : la part de marché des véhicules émettant moins de 140 grammes de CO2 par kilomètre passe pour la première fois la barre des 30%. Un signal "encourageant", selon Patrick Coroller, chef des technologies des transports à l'Ademe. De l'autre côté, ceux qui en ont les moyens "craquent" pour les grosses voitures spacieuses, et notamment les 4X4. Leur part de marché ne cesse de progresser (5% en 2003).

Un 4X4 consomme moitié plus de carburant qu'un modèle classique en ville. Il émet jusqu'à trois fois plus de CO2 qu'une petite voiture économe. Le CO2 est le principal gaz à effet de serre responsable du changement climatique. En France en 2001, les transports étaient responsables de 28% du total des émissions de CO2, avec la plus forte progression de tous les secteurs depuis 1990. Un "plan climat", qui doit permettre à la France de limiter ses émissions de CO2, a été repoussé quatre fois par le gouvernement depuis novembre faute d'accord entre les ministères.
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Conseils de protection pour le marais


Interdire les véhicules tout-terrain : Les véhicules tout-terrain peuvent endommager la végétation, entasser la terre, ce qui entraîne une augmentation de l'érosion. Les véhicules de loisirs peuvent perturber les organismes qui habitent les terres humides et nuire à la nidification.
Université de Moncton, Canada
http://www.umoncton.ca/littoral-vie/maraisconseil.htm
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La Réponse de Jean Savary suite
aux critiques de son Editorial
Action Auto Moto - avril 2004



Comme de nombreux lecteurs, vous vous êtes sentis blessés ou insultés par l¹éditorial du n°110.
Un mot a particulièrement retiré votre attention : « beauf baroudeur ». Je le regrette, je le retire. Le véhicule ne fait pas l'homme et ce qualificatif n'élève pas le débat. La recherche du bon mot (rimant plus ou moins avec gentleman driver) m'a mené plus loin que ma pensée. La dernière phrase était donc de trop et décrédibilise l¹ensemble du texte. Je conçois que cet éditorial puisse être considéré comme excessif, mais je préfère la polémique et le débat au filet d'eau tiède du politiquement correct, du « oui mais » et du « non, pourtant ». Cet éditorial était donc effectivement « à charge ».
Un éditorial n'est pas un dossier, en une demi-page, on ne pèse pas soigneusement le pour et le contre, on ne nuance pas en relativisant un argument (certains 4X4 chez Suzuki dépassent à peine la tonne), en en pondérant un autre (beaucoup de conducteurs de 4X4 se montrent particulièrement prudents).

Les nombreuses réponses reçues ne font pas non plus dans la nuance. Entre les différents noms d'oiseaux, les accusations de sectarisme, d'incitation à la haine et les invitations à changer de métier, vos courriers sont d'une violence rare. Qui se sent morveux se mouche ? Non car bizarrement, les 9/10 èmes de ceux qui m'écrivent pour protester n'étaient pas ceux que visait prioritairement ce texte : vous faites majoritairement partie de l'infime minorité qui pratique réellement le tout terrain et affirmez presque tous ne pas vous être équipé d'un pare-buffle.

Pour le reste, je ne retire rien au fond de mon propos. Je conçois qu'il soit mal reçu par ceux d¹entre vous qui se sentent accusés à tord, mais les faits sont tétus.
- Un 4X4 consomme et pollue d'avantage qu'une berline équivalente. Qui le niera ? Je ne dis pas que consommer 2 à 4 litres de plus relève de l'empire du mal. Mais on ne peut pas m'opposer que la comparaison avec la berline est absurde.
- Le pare buffle est interdit par la loi. Certains d'entre vous en doutent. Un texte interdit d'augmenter la longueur hors tout d'un véhicule. Un autre de transformer sa carrosserie ou de la doter d'un accessoire succeptible d'être dangereux pour les autres usagers. Que les forces de l'ordre ne verbalisent jamais et que les concessionnaires prétendent légal cet accessoire ne change rien à l'affaire.
- En cas d'accident, le 4X4 présente un danger supérieur pour autrui. J'ai bien écrit « en cas d'accident. Ou sont mes sources ? j'ai régulièrement des entretiens avec des chercheurs du Laboratoire d'accidentologie et de biomécanique (LAB) commun à PSA et Renault ou avec ceux de l'INRETS (institut national de recherche et d'étude sur les transports et leur sécurité). Tous sont unanimes : dans toutes les configurations de choc, un 4X4 présente un risque très accru pour les occupants d¹autres véhicules. Qui cela étonne t-il ? M'opposera t'on que ces organismes sont français et que 100% des 4X4 sont importés ? Et pour ceux qui croient être d'avantage en sécurité dans un 4X4, c'est faux en cas de choc contre obstacle fixe (arbre : environ 1000 morts par an, rocher, pile de pont etc) si le 4X4 est à chassis séparé ou à moteur longitudinal (l'immense majorité des 4X4) à cause de la moindre capacité d'absortion de ces deux architectures. Enfin, pour ceux qui doutent et réclament des chiffres sur les dangers encourus par les piétons :
http://www-nrd.nhtsa.dot.gov/pdf/nrd-30/NCSA/RNotes/2003/809-640.pdf
On y apprend que le risque de mort pour un enfant passe d'un facteur 1 pour une berline à 1,42 à 1,87 selon l¹age pour un SUV, 1,30 à 1,54 pour un pick up (lesquels sont aux US souvent des 4X2 non surélevés). Encore une fois, qui cela peut t-il étonner ? On me demande des chiffres, j¹en donne. On m'affirme que les conducteurs de 4X4 roulent moins vite et sont plus prudents. A mon tour, je réclame des chiffres.

Au risque de vous étonner, j'aime les 4X4, j'aime les conduire, j'aime être assis haut, les boites de vitesses viriles, les directions avec un peu de jeu, les tenues de route qui demandent qu¹on s'en occupe, les ponts qui grognent, les moteurs qui « emmènent » à 1 000 tr/mn. En tant que rédacteur en chef de ce journal, j'ai conduit pratiquement tous les modèles du marché et je me débrouille honorablement en tout terrain. Je suis né à la campagne, en Picardie, fils d'agriculteur, et je sais les services que peut rendre ce genre de véhicule. Si je n'étais pas « monté à Paris » comme on me le reproche, j'en possèderais vraisemblablement un.
Alors pourquoi cet éditorial ? me demanderez vous.
- Parce que l'augmentation du nombre de 4X4 n¹a que peu à voir avec le développement des loisirs nature (d¹ailleurs la plupart des nouveaux 4X4 sont des faux 4X4, moins efficaces en TT qu'un vieux Niva ou un Samuraï) et que cet engouement repose sur des motivations qui me semblent malsaines. Quelle est la motivation de celui qui achète un gros 4X4 pour un usage purement routier, voire ­on le voit à Paris- purement citadin ? Se différencier ? Ce qui était à l'origine une différentiation est devenu un nouveau conformisme urbain
-Parce que je redoute que nous arrivions à la situation américaine où depuis longtemps près de la moitié des ventes concernent des SUV, ce qui crée un véritable problème de sécurité routière et une des principales causes de la surconsommation d'énergie des Etats-Unis.
Je pourrais m'en moquer et faire un énième éditorial sur le style Renault ou les radars automatiques, mais il se trouve que je suis payé, entre autres pour commenter les évolutions de l'automobile. Et celle-ci, contrairement à vous, ne me paraît pas heureuse.
Je fais aussi de la moto depuis 22 ans, et de nombreux motards (en colère) m¹ont injurié pour certains de mes éditos qu¹ils considèrent comme anti moto parce que j'y dénonçais une dérive des comportements et des performances. Faut t­il toujours prêcher pour sa paroisse, défendre son clocher, défendre bec et ongles ses particularismes. Ne peut-on critiquer ce qu'on aime ? Voulez-vous une presse qui brosse toujours dans le sens du poil et soit un miroir pour ses lecteurs ? N'appréciez vous jamais de lire des articles qui déplaisent à d¹autres ?
Cordialement
Jean Savary.
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Editorial Action Auto Moto


Avril 2004

Près de 90 000 4x4 ont été vendus l'an passé, c'est beaucoup dans un pays réputé pour la qualité de son réseau routier et pratiquement dépourvu de déserts. C'est même énorme si l'on songe que de l'avis même de ceux qui les vendent, 95 % de ces engins ne poseront jamais leurs pneus (de route) hors du bitume. C'est surtout ennuyeux quand on sait qu'un 4x4 est plus dangereux, plus gourmand et plus polluant qu'une voiture normale. Sur le manuel de l'utilisateur, il n'est pas précisé en gros caractères noirs "le 4x4 tue" ou "conduire un 4x4 nuit à votre entourage", mais cela pourrait s'envisager. Excessif ? À peine. Mesurez la hauteur de la calandre d'un gros 4x4, voyez à quelle hauteur se situe la tête d'un conducteur assis dans une berline et imaginez un choc latéral. Ajoutez à cela un poids qui atteint souvent, voire dépasse, les 2 tonnes avec parfois en prime un freinage et une tenue de route médiocre, et vous comprendrez qu'il y a péril en la berline.
Et si cela ne suffisait pas, bon nombre de baroudeurs de boulevards se distinguent en installant en bout de capot un pare-buffles. Un gadget qui présente l'inconvénient d'aggraver les conséquences d'une collision et de tuer net son piéton à 20 km/h. Ce ravissant accessoire est certes indispensable à l'affichage "ostentatoire" de son mépris d'autrui, il est néanmoins interdit par au moins deux articles du code de la route. Mais comme bizarrement il semble bien plus difficile à détecter pour les forces de l'ordre qu'un poinçon oublié sur une vignette de contrôle technique, le risque de PV est aussi faible que celui de croiser un buffle sur les Champs-Elysées.
Donc le 4x4 tue, en tout cas plus facilement que toute autre voiture. Il pollue aussi davantage à cause de son aérodynamique de lave-linge, de son surpoids et de ses deux roues motrices supplémentaires qui lui font consommer deux à quatre litres de plus. Comment expliquer alors que malgré ces tares, le 4x4 ait quintuplé sa part de marché depuis 1993, atteignant aujourd'hui 5% des ventes de voitures neuves ? Peut-être justement à cause de ses défauts. Comme le disent de nombreux propriétaires, "avec mon 4x4, je me fais plaisir sans rouler vite". traduire : "Assis plus haut que les autres dans mon énorme engin bardé de ferraille, je n'ai pas besoin d'aller vite pour me sentir puissant". La Masse comme substitut de la vitesse en quelque sorte. Bien qu'inconsciente, cette équation est parfaitement exacte du point de vue de la physique : à 130 km/h, un 4x4 Porsche Cayenne de 2,3 tonnes développe une énergie cinétique équivalent à celle d'une Porsche 911 de 1300 kilos lancée à 180 km/h. et avec son museau très bas et son moteur à l'arrière, la seconde fera bien moins de dégâts en cas d'accident que le premier. il n'y a pas si longtemps, l'automobiliste qui se piquait de non-conformisme et de sportivité se hasardait assis au ras du bitume dans de petits bolides frisant la tonne. roadsters, coupé ou cabriole, MG, Alfa ou Porsche, ils avaient pour point commun que celui qui les conduisait risquait davantage sa peau que celle de son prochain sur la route. C'était le temps des gentlemen-drivers. Voici celui des beaufs baroudeurs.
Jean SAVARY
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Les 4x4 explosent à Paris


Le Parisien, vendredi 19 mars 2004

IL OCCUPE toute la largeur de votre rétroviseur ? Dérobe à votre vue les piétons qui traversent ? S'impose à coup de cylindrée puissante ? Vous êtes suivi par un 4 x 4. Les véhicules tout-terrain fleurissent à Paris et ailleurs. Dans un marché automobile en récession, les ventes de 4 x 4 ont progressé de 10 % en 2003 et représentent aujourd'hui 4,6 % des immatriculations contre 1,3 % il y a huit ans.
« A Paris, au 1 e r janvier 2003, le parc des tout-terrain comptait 17 300 voitures, explique Raphaël Martins Dias, de l'Argus de l'automobile . Et beaucoup ne voient jamais les chemins de campagne. » Ce paradoxe nourrit des sentiments très partagés. « Les roues motrices ne se justifient déjà pas sur les routes de montagne, alors sur les pavés de la butte Montmartre... » s'énerve ce cycliste. Autre inconvénient aux yeux des « anti » : « Toutes les voitures comme la mienne, qui ont le capot avant plongeant, se font défoncer par la roue de secours fixée au hayon arrière des 4 x 4 quand ils se garent », tonne Olivier, 34 ans, au volant de sa 206. Les seuls à aimer les 4 x 4 sont ceux qui les conduisent. « J'ai l'impression de rouler dans mon salon », sourit Omar, 41 ans.
« On me respecte sur la route » Les Parisiens sont-ils en train de s'aligner sur les Etats-Unis, où plus de la moitié des véhicules vendus aujourd'hui sont des 4 x 4 ? « Comme la répression de la vitesse détourne les automobilistes des modèles puissants et rapides, ils se singularisent aujourd'hui avec des tout-terrain, analyse Christian Gerondeau, président de la Fédération française des Automobile Clubs. L'autre motivation, plus féminine, est l'argument de la sécurité ». Effectivement, si Clémentine, 37 ans, a troqué sa petite Smart de location contre un Subaru, c'est « pour qu'on (la) respecte sur la route. Au moins là, je n'entends plus les mecs vociférer. » Au contraire... « Si vous saviez comme les hommes me regardent maintenant, sourit Sandra, 29 ans, autre adepte du tout-terrain. C'est ma façon, très confortable, d'en finir avec la guerre des sexes au volant. »
Julie Cloris
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Editorial Land Magazine


Février/Mars 2004 n°38

La présentation du Range Stormer, au début de l'année, marque un virage dans l'histoire de Land Rover. Ce premier "concept car" de la marque britannique préfigure tous les modèles à venir y compris la prochaine génération de Defender. Le fameux châssis à échelle surmontant deux ponts rigides va être remplacé par une carrosserie monocoque et l'électronique remplacera tous les systèmes "mécaniques" d'aide à la conduite tout terrain. C'est une évolution nécessaire et impérative pour la survie du grand constructeur de 4x4 qui doit vivre avec son temps. Land Rover n'a d'ailleurs pas le choix car de nouvelles lois européennes en matière de sécurité se profilent à l'horizon et le Defender, avec ses airs de "gros dur", n'aura plus le physique de l'emploi. Les pare-buffle vont disparaître et la carrosserie s'arrondir pour diminuer les risques de blessures en cas d'accident. Bref les Land vont ressembler de plus en plus aux gros SUV qui font tant plaisanter les purs et durs de la marque. Cependant dans leurs communiqués, les responsables nous font savoir que ces véhicules présenteront toujours d'excellentes aptitudes au tout terrain, la tradition sera sûrement sauvegardée. Quoi qu'il en soit, en attendant cette inéductable évolution, il nous reste à bichonner nos anciennes, nos Range de première génération, nos Disco et nos defender pour que les spécialistes continuent à affirmer, dans dix ou vingt ans, que 70% des véhicules Land Rover construits depuis 1948 sont toujours en circulation....
Luc Cavé
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Quelques liens instructifs


Moteur Nature
Mission Interministérielle de l'Effet de Serre
Centre Interprofessionnel Technique d'Etudes de la Pollution Atmosphérique
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Environnement Durable !


Adaptons notre mode de vie et nos pratiques de consommation au développement durable :
........
J’évite de pratiquer des activités motorisées bruyantes et pouvant porter atteinte à la faune et à la flore en dehors des zones réservées à cet effet (scooter des mers, 4x4, motocross, motoneige...).
........
http://www.environnement.gouv.fr/dossiers/gestes/vacances.htm
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Alsace Nature


Motion adoptée à l'unanimité en 2002 :

Protéger la nature contre les loisirs verts motorisés
Face à la recrudescence d’associations défendant la pratique des « loisirs verts » et se prétendant « défenseurs de la nature » faisant la promotion de la pratique des loisirs motorisés (4x4, moto verte, moto neige, squads, etc …) dans les espaces naturels ,
Considérant le risque et les nuisances (bruit, pollution …) que représente, tant pour la nature que pour les autres usagers de ces espaces naturels, la fréquentation par les véhicules à moteur de zones jusqu’alors encore relativement préservées,
considérant inadmissible que l’intérêt privé d'associations de loisir puisse à un quelconque moment primer sur l’intérêt collectif et notamment sur la protection de la nature et de l’environnement, qui est au demeurant le principal objet d’Alsace Nature, association, rappelons-le, déclarée d’intérêt publique,
Les membres d'Alsace Nature, réunis en assemblée générale le 27 avril 2002 à l'écomusée d'Ungersheim, manifestent leur inquiétude et demandent aux autorités compétentes, notamment au Préfet de la Région Alsace, aux maires de toutes les communes d’Alsace, à l’Office National des Forêts, au Conseil régional et au Conseil Général :
- de mettre leur qualité d’élu au service de la protection d’une nature déjà trop fragilisée,
- de refuser de soutenir de quelque manière que ce soit les organismes faisant la promotion des loisirs verts motorisés dans nos forêts et campagnes,
- de tout mettre en oeuvre pour que soit mise en place une réglementation stricte interdisant toute circulation d’engins motorisés en dehors de voies de circulation prévues à cet effet (routes), en procédant entre autres à la fermeture de tous les chemins forestiers et chemins de campagne à la circulation, et ce sans délai,
- de réprimer avec un maximum de fermeté le non respect de la réglementation déjà en place et à venir.
http://alsace.nature.free.fr
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Une "Croisière" trop blanche ?


Gap, le 30 janvier 2004

Communiqué de presse du collectif d'opposition à la "Croisière Blanche" et aux loisirs motorisés dans les espaces naturels

Les membres des associations qui contestent la "Croisière Blanche" et les loisirs motorisés dans les espaces naturels ont continué à observer et suivre à la trace les colonnes de véhicules à travers le Champsaur. Ils ont noté que des consignes ont manifestement été données pour un plus strict encadrement des participants. Jusqu'à cette heure, certains chemins d'altitude ont été épargnés : premiers résultats de la mobilisation en cours ? effet des recommandations préfectorales ? conséquences des conditions climatiques plus sévères ? La neige et le vent ont mis cette année une application particulière à effacer au plus vite les traces des passages motorisés, aidant opportunément la "Croisière" à se refaire une blancheur.

Après les débordements d'agressivité subis par les opposants lors du prologue à Saint-Firmin, des ordres ont manifestement été donnés aux motoristes pour qu'ils évitent les échanges. Aussi le collectif a-t-il choisi de s'adresser à eux dans une « lettre ouverte » en forme de questionnement qu'ils leur proposeront au cours de la dernière journée, au hasard des haltes des convois rencontrés.

Reste l'inquiétude pour l'avenir : la "Croisière Blanche" et son encadrement passeront, restera l'incitation aux quads, 4x4 et autres engins, à se lancer hors pistes tout au long de l'année dans les espaces naturels ... Pauvres espaces naturels que l'on flatte à l'affiche et que l'on sacrifie à l'illusion commerciale, pourtant ressource d'un tourisme moins spectaculaire mais plus durable à l'horizon de nos enfants.


LETTRE OUVERTE AUX MOTORISTES DE LA "CROISIERE BLANCHE"

Vous n'ignorez plus que ces loisirs motorisés en espaces naturels sont très vivement contestés.
Même si nous ne partageons pas votre attrait pour ces pratiques agressives, nous avons collectivement choisi de nous adresser à vous, sans démagogie, sur quelques questions de fond :

En guise de loisir, vous utilisez un engin polluant, bruyant et qui dégrade gravement les sols des chemins empruntés. Et sans doute dîtes-vous volontiers que vous « aimez la nature ».
Pensez-vous que vous témoignez ici du respect de notre environnement naturel et humain ?
Pensez-vous être réellement et objectivement informé des nuisances écologiques engendrées par la ? Êtes-vous indifférent à la gravité des nuisances évoquées ? Pensez-vous, sans oser le dire : « après moi, le déluge ! » ?

Les responsables du Tourisme des Hautes-Alpes vantent « le tourisme nature » et « la montagne vraie ». Le développement des pratiques de loisirs motorisés dans les Hautes-Alpes et leur promotion vous semblent-ils compatibles avec ces annonces vertueuses ?

Près de la moitié des participants viennent d'autres pays d'Europe. Savez-vous pourquoi ? ...

Inscription, adhésion, hébergement, restauration : vous avez payé cher votre participation. Vous arrive-t-il de penser : « j'ai payé, qu'on me foute la paix ! » ? Jugez-vous normal que l'on puisse acheter le droit de détruire et de polluer ? L'argument souvent avancé que la "Croisière Blanche" paie pour les dégâts occasionnés aux pistes et aux chemins vous décharge-t-elle de toute responsabilité ? La faune dérangée, les zones sensibles perturbées, les murets et les pavages dégradés et toutes les pistes bouleversées, ont-ils un prix ?

Vous savez que cette « randonnée touristique motorisée » sert de nombreux intérêts commerciaux. Partagez-vous cette opinion : « tout ce qui est bon pour le commerce est bon pour le Champsaur ! » ? Savez-vous que votre pratique prive un bon nombre de professionnels de la nature de ce qu'ils ont de plus précieux à proposer à leur public : le silence, le ressourcement et des espaces vierges et préservés ?

Sur les itinéraires et dans les ornières de la "Croisière Blanche", toute l'année des engins motorisés continuent à circuler en toute illégalité. Condamneriez-vous publiquement les auteurs de ces divagations et leurs inspirateurs ?

Plusieurs propriétaires privés ont refusé le passage des engins de la "Croisière Blanche" sur leur terrain . Êtes-vous informé des pressions et des agressions verbales dont ils sont l'objet ?

Comme les manifestations du même type qui se multiplient, l'un des objectifs majeurs de la "Croisière Blanche" est d'assurer la promotion commerciale des loisirs motorisés par médias interposés. Souhaitez-vous faire des émules et favoriser à long terme l'invasion et la dégradation de nos espaces naturels par un nombre croissant d'engins mécanisés ? Quelle terre souhaitez-vous laisser à vos enfants ? Quelle approche de la nature leur lèguerez-vous ?

Merci à vous d'avoir simplement pris le temps de nous lire.

Il existe maintes autres manières de (vraiment) découvrir les richesses de nos vallées et de nos montagnes. Revenez à pied, à vélo, à ski, en raquettes : vous serez les bienvenus.

Collectif contre les loisirs motorisés dans les espaces naturels :
Agir pour l'Environnement - Arnica Montana - Association pour le Respect du Site du Mont-Blanc (ARSMB) - Bureau des Accompagnateurs de montagne du Champsaur - Centre de Recherche Alpin sur les Vertébrés (CRAVE) - Commission Internationale pour la Protection des Alpes (CIPRA-France) - Equaterre Associations - Embrun Ecologie - Fédération des Clubs Alpins Français (CAF) - Fédération Rhône-Alpes de Protection de la Nature (FRAPNA) - France Nature Environnement (FNE) - La Garance Voyageuse - Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) - Mountain Wilderness France (MW France) - Paysages de France - Réseau Action Climat France - Société Alpine de Protection de la Nature (SAPN) - SOS Environnement Haute Durance - Syndicat National des Guides de Montagne (SNGM) – Valloire Nature et Avenir - Vivre en Maurienne - Vivre en Tarentaise
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Le rallye "Dakar" véhicule
un message polluant...!



janvier 2004

Agir pour l'Environnement, Casseurs de pub, RAC France, FNAUT, Greenpeace, La Ligue de l'enseignement, Résistance à l'Agression Publicitaire, Action Consommation, Le Publiphobe, Institut d'études économiques et sociales pour la décroissance soutenable, Collectif Clermontois Pour la Suppression du Dakar
Vingt cinq ans après sa première édition, le « Dakar 2004 » lance une nouvelle fois sa horde de véhicules polluants depuis la ville de Clermont Ferrand pour rejoindre Dakar, une quinzaine de jours plus tard. Comme une mauvaise habitude prise au fil des ans, nous assistons sans réagir au départ d'un rallye automobile, responsable, directement et indirectement, par le modèle de société qu'il promeut, de plusieurs dizaines de morts ; modèle occidental reposant sur la vitesse, la compétition et un gaspillage énergétique inacceptable.
Quelques semaines après des intempéries qui ont noyé, une fois de plus, le sud de la France et quelques mois après une canicule estivale meurtrière, il est inadmissible de voir les responsables de ce rallye privilégier encore la « passion » sportive à leur responsabilité vis à vis du dérèglement climatique.
A nouveau, une multitude de 4x4 surpuissants sera mythifiée, valorisée sur fond de vastes espaces désertiques et ensoleillés à conquérir. L'association de ce décor enchanteur incite ainsi des consommateurs urbains à se doter de véhicules à quatre roues motrices, dans le seul but d'accéder à un paraître médiatique supporté par de longues heures de retransmission télévisuelle. Façon implicite de décomplexer l'automobiliste bloqué de longues heures dans des embouteillages tout en niant explicitement l'existence même du dérèglement climatique !
Doublement choquant, ce rallye Clermont-Dakar utilise l'Afrique comme piste de jeu alors même que ce continent connaîtra à coup sûr les conséquences catastrophiques de ce dérèglement climatique sans avoir la capacité financière des pays développés de s'en protéger partiellement. Comment assister plus longtemps sans réagir à ce type de course automobile, qui sous couvert de spectacle et d'aventure conquérante, colporte une insouciance individualisme et meurtrière ?
Il est impératif de mettre un terme à ce vaste publireportage qu'a toujours été le « Dakar ». La France ne peut continuer à ignorer plus longtemps une catastrophe climatique annoncée. Dérèglements du climat, tensions internationales liées à l'épuisement des ressources pétrolières, insécurités routières. nous ne pouvons plus accepter les conséquences de ce pauvre spectacle médiatique mis en scène par des constructeurs automobiles sans conscience.

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Agir pour l'Environnement
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Lancement de la campagne
'La pub véhicule un message polluant !'
Publicité pour la climatisation
et les 4x4 : Ca suffit !



04 novembre 2003
FRANCE/Paris

A l'occasion du lancement de la campagne "La publicité véhicule un message polluant !", Agir pour l'Environnement en partenariat avec Attac, Greenpeace, le RAC, Paysages de France, RAP, la Fnaut, les Amis de la Terre, Casseurs de pub, la Ligue de l'enseignement et Action Consommation, a interpellé les ministres des Transports, de l'Ecologie et le secrétaire d'état à la Consommation afin qu'ils s'attachent à rapidement interdire les publicités au contenu délibérément anti-écologique.

Alors que le dérèglement climatique fait déjà ressentir ses effets catastrophiques partout sur la planète, la publicité prolonge cette spirale infernale en vantant les mérites de 4x4 à usage urbain, surpuissants et climatisés, dont la consommation croît aussi vite que le nombre de panneaux publicitaires affectés à leur promotion.
Afin de lutter efficacement contre le dérèglement climatique, une information claire relative aux consommations et aux émissions de CO2 et fluides frigorigènes hydrofluorocarbones par le biais d'un étiquetage précis (de A à G) doit être apposée sur tous les véhicules et publicités afférentes. Ces informations doivent intégrer les consommations moyennes en milieu urbain, climatisation en fonctionnement, de façon à ne pas minorer l'impact de telle ou telle option énergétivore. A partir de cet étiquetage, une taxe dissuasive proportionnelle aux émissions de gaz à effet de serre, type vignette, devra frapper les véhicules classés dans les catégories D, E, F et G.
L'ensemble des véhicules à quatre roues motrices doivent immédiatement être surtaxés et interdits des centres urbains. Les dix 4x4 les plus vendus en France émettent en moyenne 350g de CO2 par kilomètre. En fin de vie, les 75.000 véhicules à quatre roues motrices vendus en 2003 auront rejeté plus de 5 millions de tonnes de CO2 dans notre atmosphère !
La climatisation, qui équipe d'ors et déjà 3 véhicules sur 4, risque d'induire une augmentation supplémentaire de 35% de la consommation en zone urbaine. Le laissé faire actuel du Gouvernement est inconséquent et reflète un véritable double langage que les associations dénoncent ! Quand la maison brûle, il est irresponsable de jeter de l'essence sur les flammes en espérant éteindre l'incendie.
Les partenaires de la campagne "La pub véhicule un message polluant !" réclament la publication immédiate du décret (prévu à l'article L.224-1 du Code de l'Environnement) prévoyant "les conditions de limitation de la publicité ou des campagnes d'informations commerciales relatives à l'énergie ou à des biens consommateurs d'énergie lorsqu'elles sont de nature à favoriser la consommation d'énergie". Ce décret devrait être publié depuis plus de 8 ans ! ! ! Cette campagne est constituée d'un quatre pages et de cartes postales à envoyer aux Ministres des Transports, de l'Ecologie et au Secrétaire d'Etat à la Consommation. Elle est éditée à 60.000 exemplaires qui seront diffusés dans les réseaux associatifs d'ici la fin de l'année.

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Les Verts de la vallée du Gier


VOEU PROPOSÉ PAR LE GROUPE ÉCOLOGISTE - VERTS
Plan d'urgence écologique contre les dégradations climatiques
AU CONSEIL MUNICIPAL LE LUNDI 29 SEPTEMBRE 2003

Au niveau de la politique des subventions :
.....
10- Discussion ou diffusion de plaquettes d'information auprès des associations ayant recours à des véhicules motorisés : 4X4, MotoCross, quad, course automobile,…pour sensibiliser sur les effets de leurs activités sportives sur la pollution globale. Campagne accompagnée d'une interdiction de rallye automobile en période de pic de pollution ou de sécheresse.

http://lesverts.gier.ouvaton.org/
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Journées sans voitures et lutte
contre les pics de pollution



22/09/2003

Les résolutions françaises contre la pollution automobile

Le gouvernement a annoncé récemment un plan "véhicules propres", avec un coup de pouce de 31 millions d'euros en faveur de la recherche, doublé d'un "coup de bambou" pour les automobilistes roulant au gazole, dont le prix à la pompe augmentera de 3 centimes en janvier.
Le "Plan véhicules propres" doit permettre d'"inventer les véhicules de l'avenir", a souligné le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin. Ces véhicules devront être moins polluants : les transports représentent déjà un quart des émissions de gaz à effet de serre et leur part ne cesse de croître.
Pour lutter contre le changement climatique, "il nous faut diviser par 4 ou 5 nos émissions d'ici 2050", a rappelé la ministre de l'Ecologie Roselyne Bachelot.

Ces crédits supplémentaires seront alloués aux recherches à long terme (5,8 M EUR pour la pile à combustible qui aboutira au mieux dans 10 ans) et à moyen terme: 11 millions d'euros pour concevoir des moteurs moins polluants, 1,8 millions d'euros pour mettre au point des climatisations qui fuient moins, 4,8 millions pour réduire le bruit. La voiture électrique va bénéficier de 7,6 millions d'euros supplémentaires.Dans le même temps, le gouvernement reconduit les aides à l'achat de véhicules propres (gaz de pétrole liquéfié, gaz naturel de ville, électrique), sans en ajouter de nouvelles. Le projet d'une taxe sur les voitures les plus polluantes, qui financerait un bonus à l'achat de véhicules sobres, n'est qu'"à l'étude".

Pour autant, les aides n'ont pas eu à ce jour de résultats significatifs : le parc de véhicules propres pèse moins de 1% du total des véhicules légers.

Le gros est aujourd'hui constitué de véhicules diesel: 17 millions sur 35 millions et deux ventes sur trois. Le diesel doit pour partie son succès à sa fiscalité attractive: 20 centimes d'euros de taxes en moins que l'essence, alors que la pollution générée est trés sérieuse. Il s'agit selon M. Raffarin de frapper le "plus polluant, le moteur diesel" pour financer les grands projets ferroviaires.

Le gouvernement réfléchit également à une modulation de la fiscalité des véhicules particuliers en fonction de leurs émissions de CO2 (principal gaz à effet de serre), en "bonifiant ou pénalisant l'achat des véhicules" en fonction de leur consommation de carburant. Selon Mme Bachelot, ce "bonus, malus relié aux émissions de gaz à effet de serre" ne verrait toutefois le jour que pour la loi de finances 2005. En effet, malgré la responsabilisation attendue et indispensable, les Français achètent de plus en plus de véhicules spacieux (grosses berlines, monospaces...) et même de 4X4, gourmands en carburants et donc gros émetteurs de gaz à effet de serre.

L'argument du diesel "polluant" n'est plus tout à fait vrai pour les véhicules neufs dont les améliorations technologiques diminuent quelque peu leurs rejets. Cependant, 15 ans seront nécessaires au renouvellement du parc diesel, ce qui reste trop long. C'est pourquoi, avec deux tiers des ventes, il est indiscutable que le diesel n'a plus besoin d'aides publiques.

http://www.notre-planete.info/
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Auto Moto


Le 4x4 traverse la crise


17 septembre 2003

Sa personnalité à double facette participe au succès de cette étrange bête des champs qui squatte nos villes. Pour mieux comprendre cet engouement, nous avons rencontré Robert Rochefort, directeur général du Crédoc. Son métier : décortiquer nos habitudes de consommation.

Comment expliquer ce succès, alors que les 4x4 sont de plus en plus critiqués du point de vue de la sécurité et de l’environnement ? Lourds et surélevés, ils réagissent moins bien qu’une berline en manœuvre d’urgence, freinent moins court et sont en prime plus dangereux pour les occupants des autres véhicules. Et pour les mêmes raisons, ils consomment et polluent davantage.

Comment expliquez-vous le succès actuel des 4x4 ? Les 4x4 ont connu un faux départ à la fin des années 1980, précisément parce qu’il s’agissait alors d’authentiques véhicules tout-terrain. Ils ont alors été supplantés par les monospaces. Les 4x4 ont commencé à avoir du succès lorsqu’ils n’étaient plus orientés vers l’utilité, mais vers l’aventure, s’adressant du même coup à l’imaginaire des acheteurs. La voiture est en effet le théâtre privilégié de l’expression des imaginaires.

Nous consommons donc du rêve… Et nous vivons dans une société schizophrène. Le 4x4 est typiquement le produit “Dr Jekyll et Mr Hyde”. Le côté Dr Jekyll correspond à un outil extrêmement polyvalent, censé réconcilier toutes les utilisations. A la fois voiture des villes et des champs, le 4x4 Dr Jekyll ne met pas en avant les valeurs de vitesse. En outre, contre toute attente, le 4x4 actuel n’est plus l’apanage des seuls hommes. Il a les faveurs des femmes, car contrairement à ses prédécesseurs, il est d’une grande facilité de conduite. Le versant Mr Hyde recouvre le côté élitiste, directement lié au “physique” démonstratif du véhicule. C’est précisément là que prend racine le mythe fondateur du 4x4 moderne : dans une société sauvage, il faut être protégé par une carapace. D’où la prolifération des pare-buffles sur ces engins. Cela correspond à l’imaginaire de la personne qui réussit, quitte à ce que soit en écrasant les autres. On est loin du 4x4 objet de liberté... Il existe effectivement une dialectique liberté-sécurité. A bord d’un 4x4, on se sent à la fois libre et totalement protégé. Ce sentiment d’invulnérabilité en cas d’accident, inspiré par la hauteur et les proportions du véhicule, explique d’ailleurs en grande partie l’attirance des femmes pour le 4x4.

Concrètement, qu’est-ce qui pousse une femme à choisir un 4x4 ? Avant tout son mari. Disons que l’aspect sécuritaire qu’on lui prête finit de convaincre la femme qui, seule, n’irait pas d’elle-même vers le 4x4. Il y a aussi les femmes qui ont accès aux postes de responsabilité et qui souhaitent l’afficher. Mais celles-là peuvent aussi bien s’acheter une BMW, qui est aussi un véhicule à connotation masculine.

La réputation de sécurité du 4x4 peut-elle résister aux faits ? Il n’y a aucune raison de penser que le 4x4 conserve son image sécuritaire. Cette qualité est de plus en plus transversale à la production automobile. Si l’aspiration sécuritaire va effectivement perdurer, je ne pense pas, en revanche, qu’elle va continuer à profiter au 4x4.

Pouvez-vous dresser le portrait de ses acheteurs ? Il y a d’abord la catégorie très minoritaire des personnes qui utilisent réellement les fonctionnalités du véhicule : les artisans qui profitent du côté utilitaire du 4x4 et valorisent au passage leur image; les habitants des zones montagneuses qui sont intéressés par ses capacités de franchissement; et les utilisateurs de 4x4 dans le cadre d’activités de loisir. Les autres choisissent avant tout ce type pour l’image qu’il donne d’eux-mêmes. Une image de réussite sociale que tous les conducteurs de 4x4 ne connaissent pas.

Les propriétaires de 4x4 sont-ils représentatifs de l’évolution des modes de consommation ? Ils ne sont certainement pas à l’avant-garde. J’aurais même tendance à dire que le 4x4 est déjà un peu ringard, même si les chiffres de vente continuent à progresser. En fait, il s’agit d’un succès d’hier que l’on consacre aujourd’hui.

Le marché du 4x4 est donc menacé ? Le 4x4 doit parvenir à ajouter d’autres qualités au seul caractère sécuritaire. Mais je ne me fais pas trop de soucis pour lui. Il s’agit d’un produit marketing par excellence. Et le propre du marketing est précisément de remplacer le “ou” par le “et”. Si les constructeurs continuent à l’adapter au goût du jour en retravaillant son design, ses motorisations…, le 4x4 continuera à exister dans une logique de marché de niche.

Le 4x4 n’est-il pas aussi condamné par la montée des valeurs environnementales ? Paradoxalement, le 4x4, qui était à l’origine un véhicule agressif pour la nature, est perçu aujourd’hui comme un véhicule défenseur de la nature. On retrouve d’ailleurs le même fonctionnement dans d’autres secteurs de la consommation, comme l’agriculture ou les produits de jardinage. En roulant en 4x4, on se donne l’image d’un défenseur de la nature, ce qui constitue un court-circuit sémantique absolu. Et le vrai problème du 4x4 sera précisément de parvenir à montrer en permanence cette compatibilité avec les valeurs environnementales.

Claude Baïotti
http://www.auto-moto.com
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Caradisiac


De plus en plus de 4 x 4 : pourquoi pas vous ?

05/09/2003

Comme beaucoup, vous devez montrer du doigt ceux qui en ville conduisent de gros 4X4 et ne franchissent que de petits trottoirs. Nous nous sommes fait l'avocat du diable pour vous montrer qu'il n'est peut-être pas si stupide d'acheter un 4X4, même pour des trajets maison-bureau.

Depuis le début des années 90 et le lancement du Toyota Rav 4, les tout-terrains ne sont plus considérés seulement comme des engins d'évasion ou de franchissement mais comme un véritable phénomène de mode qui touche les villes. L'engouement fut tel que la plupart des constructeurs ont développé des véhicules ayant l'allure des tout-terrains sans en avoir les capacités. Cette catégorie a été baptisée par nos voisins américains S.U.V pour Sport Utility Vehicule. Très prisés par la gent féminine, ces 4 x 4 de loisirs pullulent désormais dans nos agglomérations.

Pour savoir si conduire un de ces véhicules en agglomération est une pure hérésie ou une idée originale et efficace, nous sommes partis dans la capitale à bord d'un Toyota Land Cruiser appelé communément BJ 40 par les passionnés de la marque japonaise. Si comme nous, vous aimez vous marginaliser, vous ne serez pas déçus. Les avantages sont beaucoup plus nombreux que l'on peut le croire, même en ville !

Même si la taille de notre Toyota BJ peut sembler importante, il n'en est rien. Ce tout-terrain mesure 3.87 m de long pour 1.66 de large ; soit des mensurations inférieures à celle de la plupart des compactes du marché.

1/ Si vous n'êtes pas un génie de la manœuvre, vous apprécierez les larges et solides pare-chocs en fer qui vous permettront d'utiliser la technique du "pousse-pousse" sans risquer d'abîmer votre peinture. Pas de pare-chocs éraflé et maculé de peinture du véhicule garé derrière vous.
C'est votre voisin qui devra faire ensuite un tour chez le carrossier pour réparer les dégâts. Vous l'aurez compris : avec de tels pare-chocs, pas besoin de pare-buffle car ils sont de véritables repoussoirs pour tout automobiliste qui prend soin un minimum de sa voiture. Ames sensibles s'abstenir. Le 4X4man n'est pas civique.

2/ Les places dans les grandes agglomérations étant de plus en plus rares, il n'est pas évident de se garer même pour 5 minutes. Avec un 4 x 4 de ce genre, pas de problème puisque même les trottoirs les plus hauts ne vous résisteront pas. Avec une inclinaison pouvant aller jusqu'30°, vous allez pouvoir escalader la plupart des ronds-points ou autres bordures, sans tenir compte de votre hauteur de caisse.

3/ Enfin, le dernier avantage et non le moindre est la difficulté pour les forces de l'ordre d'enlever votre véhicule. Avec un poids dépassant les 2 tonnes, les Toyota utilisés par les services préfectoraux et municipaux auront du mal à soulever votre 4 x 4 ( le poids des 2 véhicules étant à peu près similaire), surtout si vous équipez votre tout-terrain de pneus larges comme notre modèle testé. Vous représenterez également un réel casse-tête pour les fourrières se trouvant dans les parkings souterrains qui seront trop bas pour accueillir votre voiture. Le personnel habilité aura tendance à prendre toutes les autres voitures avant la vôtre. Facilité oblige.

Un 4 x4 de franchissement présente d'indéniables atouts pour la ville qui ne se résument pas seulement à sa facilité de stationnement. En voici quelques exemples frappants.

4/ L'une des principales particularités d'un tout-terrain est sa hauteur. Une fois installé, le conducteur a l'impression d'être dans un camion car il domine totalement le flot de circulation. Une position idéale pour anticiper toute situation qui pourrait devenir, sans cela, rapidement critique. Une posture parfaite pour observer les routes à prendre et éviter les embouteillages.

5/ Autre agrément de cette position de conduite, vous vous délecterez en cette période estivale des belles jambes et des beaux décolletés de vos voisines de feux. Vous bénéficiez d'un point de vue inédit et irremplaçable.

6/ Avec sa taille impressionnante, un 4 x 4 en impose en ville. Voici un argument de poids car plus aucun conducteur ne vous grillera la priorité. Vous allez pouvoir désormais circuler en toute tranquillité sans vous préoccuper des autres automobilistes. Une paix royale.

7/ Dans les grandes villes, il n'est pas rare de se faire serrer par des automobilistes qui tentent de "s'incruster" dans la circulation. Désormais, toute tentative se soldera par un échec. Les audacieux qui insisteraient trop se heurteront à vos pneus, ce qui équivaudrait à un usure prématurée de leur carrosserie et des traces de gomme à n'en plus finir.

8/ Alors que le gouvernement fait actuellement la chasse aux chauffards, pas de souci de ce côté-là pour vous car vu le bruit et la puissance du moteur (85 ch), vous êtes loin de battre des records. La vitesse de croisière étant de 120 km/h ; il est préférable de circuler toujours à 10 ou 15 km/h en-dessous des limitations. Fini le stress à la vue d'un uniforme.

9/ Autres points forts de ce type de véhicule, ses capacités de chargement et de traction. Avec ses banquettes arrières repliables sur les deux côtés, le Toyota BJ peut se transformer du fait de sa hauteur de toit en partenaire idéal pour vos escapades sportives, familiales ou même vos déménagements. La possibilité également de tracter des charges pouvant atteindre jusqu'à 2700 kg vous comblera. D'autres part, il contribuera à la paix des ménages. Madame pourra transporter sans aucun problème toutes ses affaires qui d'habitude ne tiennent que difficilement dans votre berline.

10/ Enfin, dernier atout, non négligeable, la quasi-impossibilité de crever. Fort de pneus conçus spécialement pour le franchissement, notre Toyota peut affronter en toute quiétude n'importe quelle route et il faudrait un clou ou un tesson de bouteille énorme pour dégonfler l'un de vos boudins. Voici une corvée de moins….


Même si l'esthétique, la rusticité ou la sécheresse des suspensions peut décourager bien des automobilistes, rouler dans un vieux 4 x 4 en ville ne relève pas juste d'une simple originalité mais plutôt d'une décision mûrement réfléchie. La facilité de stationnement, les possibilités d'évasion, le faible coût d'assurance ou le risque de vol minime sont des critères importants qui pourrait persuader la plupart des automobilistes récalcitrants. Pour ceux qui en doute, un essai en ville séduira les indécis et prouvera en quelques minutes que ce véhicule représente une vraie alternative à la circulation urbaine actuelle.

Olivier Pagès
http://www.caradisiac.com/
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L'Express


juillet 2003

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Caradisiac


3 juillet 2003

A l’instar de Volkswagen ou de Porsche, Volvo rejoint les constructeurs disposant d’un Sport Utility Vehicule de luxe à son catalogue. C’est bien pour satisfaire le marché américain qu’il a vu le jour puisque plus des deux tiers de la production se destine à franchir l’Atlantique. Mais la maladie gagne sournoisement l’Europe sous l’appellation "tout-chemin de loisirs". Ce genre d’engin y enregistre des pourcentages de progression des ventes à deux chiffres depuis quelques années (20 % en 2001 pour un marché de 100.000 unités). Une gangrène qui laisse les esprits cartésiens et pas mal d’essayeurs automobiles perplexes. Pourquoi en effet choisir des véhicules moins confortables, moins sûrs dynamiquement (tenue de route, …) et à la sécurité passive souvent en retrait (3 ou 4 étoiles au mieux aux tests Euro-NCAP jusqu’à très récemment) que les berlines ou breaks de luxe commercialisés par les mêmes constructeurs, voire que des grands monospaces plus spacieux et plus pratiques ?

Encore plus voraces en énergie que ces derniers en raison d’un poids démesuré, les SUV peuvent rarement prétendre sortir des chemins balisés au contraire des franchisseurs. Chez Jeep, Land Rover, Mitsubishi ou Toyota, tout en restant de véritables tout-terrain, certains modèles offrent des qualités routières de plus en plus proches. Une réelle polyvalence que seuls parmi les "Sport Utes" le Touareg et le Cayenne peuvent revendiquer (uniquement quand ils sont équipés de suspensions pneumatiques).
http://www.caradisiac.com/
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Pas de 4x4 sur nos chemins


juin 2003
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Vie Genèvoise


Décembre 2002
Pour une planification équilibrée
Halte aux bouchons

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Courrier de l'Ouest 26/02/03
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Mountain Wilderness


le 22-01-2003
Communiqué de presse - MW contre la "Croisière Blanche"

Mountain Wilderness France se préoccupe depuis de nombreuses années des nuisances générées en montagne par les loisirs motorisés, légaux ou non. Ceci s'est traduit lors de l'année 2002, désignée par l'ONU comme " Année internationale des Montagnes ", mais aussi " Année internationale de l'Ecotourisme ", par le lancement de notre campagne " Silence ! ", qui vise à sensibiliser le grand public, mais aussi et surtout élus et administrations, sur la nécessaire préservation de l'une des qualités essentielles de notre environnement montagnard : le silence, tragiquement compromis par l'expansion préoccupante des loisirs motorisés. Ainsi, depuis maintenant quelques années, au mois de janvier, en triste écho à l'indécent spectacle du Paris-Dakar, le Champsaur est livré aux rodéos dévastateurs de la " Croisière Blanche ".
Cette année, du mardi 21 au vendredi 24 janvier, trois cent " équipages " en 4x4, quads et trials, ont payé 1800 F le droit scandaleux de mettre à sac dans le plus grand vacarme les chemins ruraux et les pistes forestières du Valgaudemar et du Champsaur jusqu'à 2200 m d'altitude, en zone périphérique du Parc National des Ecrins. Cette manifestation ponctuelle, autorisée par le Préfet des Hautes-Alpes, est pourtant responsable d'une dégradation spectaculaire des itinéraires fréquentés et révolte un nombre croissant de personnes qui, de longue date, fréquentent ces montagnes à pied ou à ski, dans le plus grand respect des habitants et de leur environnement naturel. Ces désordres sont d'autant plus significatifs que l'hiver en accentue l'impact : les chemins enneigés sont transformés en bourbiers gelés, infréquentables par piétons, raquettistes ou randonneurs à ski ; et la faune subit d'incontestables agressions dans une période de survie hivernale où son existence est déjà singulièrement fragilisée.
Au Livre Noir de la " Croisière Blanche ", sont portées chaque année des dérives dûment constatées mais laissées sans suites : itinéraires empruntés non conformes à ceux pris en compte par l'autorisation préfectorale et circulation illégale de 4x4 sur des pistes à nouveau interdites des semaines après la clôture des débats.
Mountain Wilderness France est intervenu auprès du Préfet des Hautes-Alpes, du Président du Conseil général des Hautes-Alpes et du Président du Conseil régional de la région PACA pour faire connaître son opposition déterminée à ce type de manifestation, encourager les autorités compétentes à résister aux pressions des organisateurs de ce carnaval bruyant, polluant et destructeur, et leur demander pour l'avenir d'interdire enfin la " Croisière Blanche ".

http://perso.wanadoo.fr/mountain.wilderness/
http://www.mountainwilderness.org
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Le Quotidien Auto


Pour la seconde fois cette année, l'organisme indépendant Euro NCAP vient de soumettre les dernières nouveautés automobiles aux tests d'impact et de protection des piétons. 26/11/02

Parmi les mauvais élèves en termes de protection des piétons, on retrouve sans grande surprise les tout-terrain, handicapés par des pare-chocs massifs et implantés haut. Le Hyundai Santa Fe testé pour la première fois n'obtient ainsi que quatre points (11%), tandis que le Suzuki Grand Vitara XL7 (à châssis long, donc) obtient une note nulle (aucun point, aucune étoile) ! Suzuki a déclaré que ce point ferait l'objet de toutes ses attentions lors de la conception du remplaçant du Grand Vitara.
Ceci démontre le chemin restant à parcourir et combien la seule éradication des arêtes et points durs sous le capot moteur ne peut suffir à améliorer le bilan. D'autres solutions sont à l'étude chez les constructeurs, y compris le montage de sacs gonflables piétons et/ou de capots amortisseurs. A noter que les tout-terrain ont été évalués sans pare-buffle, accessoire ô combien dangereux pour le piéton et dont le montage devrait être purement et simplement interdit à l'échelle communautaire d'ici à 2005.
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Auto-Moto


Mai 1999
Les 4x4 : dangereux... et pourtant sûrs
Les 4x4 freinent mal et évitent mal l’obstacle. C’est ce qui rend leurs conducteurs plus prudents que les autres.

Une roue, puis deux qui se lèvent. Des portières qui se rapprochent du bitume et des passagers copieusement ballottés. Qu’il est facile de soumettre un 4x4 à la torture !
Alors oui, un tout-terrain est structurellement moins sûr qu’une berline. Sa garde au sol, haute, lui impose un centre de gravité élevé, et donc une propension au roulis supérieure... même si le dernier Land Rover Discovery vient d’ouvrir une brèche dans ce concert de certitudes avec son efficace contrôle actif du roulis associé à un correcteur d’assiette automatique. En attendant la généralisation de ce type de système, les tangages intempestifs font encore partie du folklore 4x4. Les grands débattements de suspension, permettant le franchissement en usage tout-terrain, contribuent, eux aussi, à l’effet de gîte.
Autre atavisme : les essieux rigides. Difficile de faire preuve d’agilité, de mobilité et de précision de conduite avec deux roues arrière “menottées”. C’est pourtant le quotidien de la plupart des 4x4. Seule la dernière génération de SUV (Sport Utility Vehicle), tels les Honda CR-V et HR-V, le Toyota Rav4 ou le Land Freelander, dispose de quatre roues indépendantes.....
Le châssis séparé permet théoriquement des croisements de pont plus efficaces en franchissement, une meilleure filtration des vibrations en usage tout-terrain et de moindres frais de réparation en cas de choc. Revers de la médaille, en cas de crash, cette robuste échelle d’acier se déforme peu et n’offre qu’une très faible capacité d’absorption des chocs, comparée à une coque autoporteuse classique. Redoutable pour les passagers en cas de choc contre un obstacle fixe. Et meurtrier pour les occupants d’une berline “adverse”, forcément moins rigide.
Un danger accru par le fait qu’un tout-terrain frappe haut, dans l’habitacle et non au niveau du plancher. En cas de choc 4x4 contre berline, le risque d’être tué est, selon les recherches menées par l’Inrets, trois fois supérieur à bord de la seconde. Enfin, les fameux pare-buffles, dont l’usage est réglementé par une directive européenne de 1974 et par l’article R 104 du Code de la route – tous deux jamais appliqués – constituent une menace supplémentaire pour les piétons.
Un autre ennemi du 4x4, c’est le poids. Rares sont ceux qui ne dépassent pas 1,5 tonne, la moyenne se situant plutôt autour de 1,7 tonne. Or, on arrête plus facilement un hors-bord qu’une péniche à 130 km/h. La contrainte du poids ne s’exerce pas seulement au freinage. Chaque changement d’appui se traduit par une inertie proportionnelle à la masse du véhicule. Bref, tout concourt à rendre ces engins moins sûrs dans la circulation de tous les jours.
La démonstration serait parfaite s’il n’y avait un “mais”. Derrière les tests, froids et sans appel, et les insuffisances techniques, il y a la réalité de la route, celle de tous les jours : les 4x4 sont, en proportion, moins accidentés que les berlines. D’après les assureurs, dans 80 % des cas, il s’agit, qui plus est, de petits dommages. Une proportion qui n’est que de 60 % dans le cas des berlines.
“Plus dangereux et pourtant plus sûrs”... y’a un truc ! La solution de l’énigme, c’est le conducteur. D’abord, celui d’un 4x4 est en général d’âge mûr, plutôt aisé et il jouit d’un rapport de poids et de taille plutôt avantageux face à ses congénères en berline. Or, c’est bien connu, dans un troupeau, le mâle dominant est en général moins agressif, plus calme et moins pressé que les autres... D’autant que grâce à la position de conduite haute, il peut anticiper. Les moindres performances et la consommation souvent élevée de sa monture ne l’incitent pas non plus à forcer la cadence.
Ensuite, intervient ce qu’on appelle la “théorie de la conduite à risque constant” qui veut que l’individu adapte sa conduite au potentiel de sa voiture en conservant, consciemment ou inconsciemment, à un niveau constant le risque qu’il juge acceptable. Dans les faits, on constate qu’en changeant de voiture, il utilise le progrès technique – tenue de route, reprises, freinage, sentiment de sécurité dû à l’ABS et à l’airbag – pour relâcher son attention, rouler plus vite ou... les deux, augmentant dans les faits son risque d’accident. A l’inverse, prenez le conducteur d’une bonne berline, donnez-lui un 4x4 moins vif et moins stable : son niveau de prudence augmente.
Toutefois, si les 4x4, qui pèsent moins de 2 % du marché, ont vu leurs ventes bondir de 51 % sur les deux premiers mois de l’année 1999, c’est grâce aux 4x4 de loisirs, aux aptitudes routières quasi équivalentes à celles des berlines. Voilà qui pourrait, à terme, inverser la tendance. Affaire à suivre.
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Canada


Début 2003
Les 4x4 les véhicules les plus dangereux sur nos routes ?

Oui notre climat canadien apporte beaucoup de joie, beaucoup de contraste et aussi des différences dans nos habitudes de conduite. Les Canadiens optent de plus en plus pour des véhicules à quatre roues motrices. Force est d’admettre que le climat s’y prête énormément. Cependant, une étude américaine dévoilait des statistiques pour le moins très troublantes. En effet, un article d'un journal connu citait : Les V.U.S. sont les véhicules les plus dangereux au monde : pourquoi le sont-ils ?
À prime abord ce titre peu reluisant donne à réfléchir avant de s’enquérir d’un tel véhicule. Cependant, lorsque l’on va plus loin dans l’étude, on s’aperçoit rapidement que les Américains savent bien vendre leur salade. Il est vrai que ce type de véhicule requiert une adaptation particulière et que nous ne pouvons faire les mêmes prouesses qu’avec une voiture sport. Par contre, ces véhicules sont miraculeux pour sortir de nos entrées enneigées et compactées par la neige de nos amies les charrues de ville. Donc, comme dans bien des énoncés statistiques, quelques clarifications s’imposent.
L’étude démontre que lors d’un impact, ces types de véhicules peuvent être plus dangereux pour les occupants que les mini-fourgons ou les sedans.
L’étude démontre aussi que les fabricants vantent les mérites de ces véhicules dans des situations ou des localités qui sont loin de refléter l’utilisation journalière que le consommateur en fera. Soit qu’ils nous publicisent ces camions dans des sentiers hors-route où très peu de gens oseront s’aventurer ou nous proposent-ils des endroits exotiques atteignables seulement par hélicoptère. (Sur ce point je crois que cela ne concerne pas exclusivement les V.U.S. car je ne crois pas avoir vu aucune pub d’autos ou de camions qui nous montrait un véhicule pris dans les embouteillages du matin ou du soir. C’est pourtant la réalité des personnes qui achètent des véhicules !)
Dans un autre ordre d’idée, cette étude pousse quand même les consommateurs à se poser de sérieuses questions avant d’acheter ce type de véhicule. Ces véhicules sont parmi ceux qui consomment le plus de carburant. Ils sont aussi ceux qui polluent le plus. Et surtout, surtout, les conducteurs au volant de ces machines se croient invulnérables. (Surtout dans les tempêtes…) Bien que le sentiment de stabilité soit plus grand dans ces véhicules, la perte de contrôle est souvent la cause des accidents. Le conducteur ne se rend pas toujours compte de la chaussée plus glissante car la meilleure traction distortionne la perception de la route. Cependant, pour arrêter, que ce soit un quatre roues motrices ou un véhicule conventionnel, quand c’est glissant, ça glisse. Dans les courbes, le même phénomène de distorsion s’applique. Donc, pour conduire un de ces véhicules, il faut nécessairement adapter notre style de conduite en fonction du véhicule. En conséquence, notre propre expérience des conditions routières hivernales nous amènera à une plus grande prudence. Nous, Québécois, sommes pour la plupart assez vigilants à ce compte.
Bien que ce soit un très bref résumé de l’étude américaine, je crois que personnellement, une conduite prudente et expérimentée rend tous les véhicules sécuritaires. Une prudence exagérée peut devenir tout aussi dangereuse que pas assez. Combien d’accidents sont causés par des personnes inhabiles qui encombrent les chemins sous prétexte d’être prudentes… D’ici la prochaine étude, je vous souhaite. Bonne route.
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Site de la Sécurité routière


Il faut savoir que malgré les progrès réalisés dans le rendement des moteurs, notamment des diesels, la consommation pour des véhicules légers qui ont des Cx comparables (je ne parle pas des 4x4 qui constituent une absurdité économique dans l'usage qui en est fait) dépend principalement du poids et de la puissance maximale du moteur. Une "Saxo" diesel de 910 kilos consomme 6,9 litres au 100 km en ville, la plus puissante des Xm (V6 de 3 litres de cylindrée d'un poids de 1591 kilos) 18 litres en ville. Les consommations respectives sur route sont de 4,3 et 8,4 litres. Je pourrais prendre des exemples comparables dans la gamme Renault, en comparant une "Clio" diesel (1020 kg, 6,7 litres en ville, 4,3 sur route) et une "Laguna" V6 de 3 litres (1415 kilos, 17,1 litres en ville et 8,3 sur route), ou dans la gamme Peugeot avec la 206 diesel (1070 kg, 6,6 litres en ville et 4,1 sur route) et la 607 V6 de 3 litres (1580 kg, 14,4 litres en ville et 7,8 sur route). Si l'on veut prendre en compte les caractéristiques de véhicules dont les volumes utiles sont plus proches, il est intéressant de comparer aux véhicules les plus lourds et les plus puissants cités ci-dessus un break 306 diesel Hdi qui pèse 1200 kg et a une consommation de 6,9 litres en cycle urbain et 4,3 litres sur route. Dans la gamme des modèles offerts il est assez facile de tracer la frontière entre l'acceptable et le déraisonnable.

A la contradiction entre l'exigence de réduction de la consommation de combustibles fossiles, productrice de dioxyde de carbone, et ces puissances inutiles, s'ajoute le risque pour la sécurité routière, longuement développé sur ce site à partir des données des assureurs. Le danger inacceptable, qui est le dommage corporel provoqué chez des tiers s'accroît rapidement avec la puissance et le poids des véhicules. Si l'on veut améliorer la compatibilité des véhicules et continuer à faire des petites voitures sûres, il faut renoncer aux véhicules dangereusement lourds. Si les poids lourds sont limités en vitesse, c'est bien pour des problèmes d'énergie cinétique et de risque de dommages pour les véhicules légers en cas de collision. Il n'y a aucune raison de ne pas appliquer ce raisonnement aux voitures dépassant 1250 kilos et aux véhicules utilitaires approchant souvent 2 tonnes, dont la puissance a crû dans des proportions importantes au cours des dernières années.

Le seul moyen d'agir sur ces dérives est d'avoir une dissuasion fiscale qui repose directement sur le rapport poids/puissance. Elle doit être mise en oeuvre progressivement, mais son calendrier doit être défini rapidement si l'on veut à la fois que l'industrie puisse s'adapter et remplir ses engagements au niveau de l'Union et que les usagers ou les entreprises sachent à quoi s'en tenir et puissent planifier le renouvellement de leurs véhicules. Il faut promouvoir des voitures agréables à vivre, d'un poids compris entre 900 et 1250 kilos, d'une puissance maximale nettement plus faible que celle des véhicules actuels et consommant peu, que ce soit avec des diesels modernes ou avec les nouvelles combinaisons de motorisation, peu polluantes et économes d'énergie, qui émergent actuellement. On peut rêver d'un gouvernement "responsable" qui programmerait une nouvelle vignette gratuite pour les véhicules ayant au moins 15 kg par cheval, et se situant dans une fourchette de masse délimitée. Sa valeur serait rapidement croissante d'année en année, en fonction du poids et de la puissance, pour atteindre plusieurs dizaines de milliers de francs par an en cinq ans pour des véhicules déplaçant moins de 10 kg par cheval et dont le poids serait excessif et dangereux.

On ne peut vouloir disposer d'un véhicule lourd, puissant, inutilement rapide et polluant, avoir des carburants bon marché, respecter nos engagements sur la production de dioxyde de carbone et prétendre agir pour accroître la sécurité routière. Il faudra bien, tôt ou tard, limiter la vitesse des véhicules à la construction, utiliser des enregistreurs pour faire respecter les règles, améliorer la compatibilité des véhicules et diminuer la pression sur le marché des carburants par notre aptitude à réduire notre consommation globale d'énergie. Il ne s'agit pas de mesures applicables immédiatement, mais ne pas les planifier, les annoncer et les expliquer serait une forme grave d'irresponsabilité.
Site http://www.securite-routiere.org
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Ile Maurice


Dimanche 05 janvier 2003
SECURITE ROUTIERE

Des 4x4 sans artifices pour moins de dégâts Pour une meilleure sécurité des usagers de la route, il est interdit aux 4x4 ou tout autre véhicule d'arborer des " bull bars " et plus de deux feux anti-brouillard. La nouvelle réglementation est effective depuis le 1er janvier.

Lancé à 30 km/h, un 4 x 4 muni d'une barre de protection en métal peut tuer un enfant sur le coup et causer des blessures irréversibles à un adulte. Les propriétaires de véhicules tout-terrain et autres pick-up doivent désormais cesser de parer leur véhicule de décorations telles que bull bars et feux antibrouillard (fog lights). La nouvelle réglementation visant à interdire ces artifices, qui peuvent être fatals aux usagers de la route ainsi qu'aux piétons à la suite d'une simple collision, est entrée en vigueur le 1er janvier. Ceux possédant des véhicules munis de ces crash bars doivent absolument les faire enlever sous peine de se faire verbaliser par la police.

L'interdiction de ces barres d'acier, placées sur les 4x4 en particulier, intervient à cause de la gravité des blessures ou des décès qu'elles peuvent causer lors d'un accident. C'est pour mieux protéger les cyclistes et les piétons que l'Union européenne compte également interdire cette pratique. Des dispositions législatives seront prises d'ici peu. à l'issue de pourparlers entre la commission et l'Association des constructeurs européens d'automobile, ces derniers se sont engagés à ne pas installer de bull bars sur les nouveaux véhicules ni à vendre ces accessoires comme pièces détachées.

Chaque année, en Europe, plus de 9 000 morts et 200 000 blessés sont à déplorer dans les accidents de la route où des cyclistes et des piétons sont renversés par ces véhicules.

En Australie, l'Australian Transport Safety Bureau souligne que 30 piétons, 10 cyclistes et motocyclistes ainsi que 50 occupants de voitures entrées en collision avec des véhicules munis de bull bars meurent chaque année dans l'île continent.

" À Maurice, bien des accidents impliquant des puissants 4x4 et des petites voitures auraient eu des conséquences bien moindres s'ils n'étaient pas équipés de bull bars ", commente un haut gradé de la force policière. Et le surintendant Jeewan Bonamaully de la Traffic Branch enchaîne : " Si un tout-terrain muni de ces barres renverse un piéton, ce dernier s'en sortira avec des blessures bien plus graves. Ces barres sont avant tout des décorations. Les propriétaires de ce type de véhicules estiment qu'ils sont plus en sécurité en bardant leurs véhicules avec mais ils ne pensent pas aux autres usagers de la route. "

La police compte donner quelques jours de répit à ceux qui n'ont pas encore enlevé ces barres de leurs véhicules. " On comprend que les ateliers sont fermés durant les fêtes de fin d'année, on leur donne encore quelques jours avant de sévir ", explique un autre officier de la circulation.

La force policière a déjà pris les devants en enlevant les barres de ses propres véhicules de service. "Aster pas conner ki pou fer avec sa crash bar là, mone dépense plisse ki Rs 5 000 pou met ça ", commente un automobiliste de Vacoas, propriétaire d'un 4x4.
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Etats-Unis


les 4X4 en cause dans les accidents (17/01/2003)

Les véhicules tout-terrain et pickup ne sont pas assez sûrs et les consommateurs devraient y réfléchir à deux fois avant d'en acquérir un, estime Jeffrey Runge, le président de l'agence américaine de la sécurité routière (NHTSA), cité mercredi dans le Wall Street Journal.

Les conducteurs de 4x4 sont particulièrement exposés à des accidents mortels après un retournement de leur véhicule car leur centre de gravité élevé augmente le risque d'inclinaison lors de manoeuvres brusques, selon M. Runge.

Les 4x4 représentent près de 18% du marché automobile américain et leurs propriétaires invoquent fréquemment la sécurité dans leurs motivations d'achat. "Quand les gens choisissent d'acheter un véhicule, ils doivent rentrer dedans et se dire : eh bien, je me sens en sécurité. Désolé, l'instinct ne vaut pas grand chose pour acheter une voiture sûre", a ajouté M. Runge.

Le président de la NHTSA a averti que si les constructeurs de 4x4 n'amélioraient pas la sécurité, le gouvernement pourrait être amené à imposer des changements. M. Runge, qui s'exprimait dans une interview au WSJ ainsi que lors d'une conférence devant les professionnels de l'automobile, a précisé que ses priorités étaient la prévention des retournements et le problème des collisions avec des véhicules plus légers, souvent fatales pour les occupants de la plus petite voiture.

Les retournements ont compté pour 3% seulement des accidents de la route en 2001 mais pour un tiers des décès de passagers lors d'accidents aux Etats-Unis. Les décès lors de retournement ont augmenté de 22% en 2001, les 4x4 représentant le plus gros de cette progression, selon le WSJ.

Les critiques visant les 4x4 sont de plus en plus nombreuses, notamment de la part des écologistes qui s'insurgent de leur consommation, et actuellement une campagne télévisée très polémique laisse entendre que leurs propriétaires financent indirectement le terrorisme en faisant le plein.

L.L. (AFP)
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Le journal Le Monde


01/01/03
Le succès des encombrants 4 × 4 détone dans un marché déprimé

Rien ne semblait prédestiner cette espèce automobile - née il y a soixante ans avec la Jeep Willys, héroïne du débarquement allié en Normandie - à fédérer les aspirations d'une partie de la clientèle américaine, asiatique, mais aussi européenne.

Depuis une vingtaine d'années, les 4 × 4 ont fait partie du paysage, mais longtemps on n'y a vu qu'une mode, une forme d'exotisme marginal. Pourtant, ces voitures hautes et carrées, taillées à l'origine pour les grands espaces, ont pris racine. Bien qu'aucun d'entre eux n'ait jamais décroché le titre de "voiture de l'année", les tout-terrain représentent l'un des courants les plus dynamiques mais aussi les plus polymorphes de l'univers automobile. En 2002, l'ensemble des immatriculations devrait reculer de 5 %, mais les ventes de 4 × 4 auront progressé de plus de 7 %. Elles ne pèsent qu'un peu plus de 4 % du marché, mais leur proportion ne cesse de grimper.

Aujourd'hui, pas moins de vingt marques en proposent, et on n'a jamais dénombré autant de nouveautés. En 2002, ont été renouvelés des monuments historiques (Range Rover, Toyota Land Cruiser, Jeep Cherokee), des valeurs confirmées (Honda CR-V, Nissan Terrano), mais sont également apparues des versions conçues par des constructeurs n'ayant pas ou si peu de références dans la spécialité (Volvo XC 90, Volkswagen Touareg, Porsche Cayenne). Ouvert au changement, capable d'offrir des prestations comparables à une berline et à un monospace, le 4 × 4 est une voiture attrape-tout au succès transversal. On voit même des modèles ne revendiquant aucune aptitude particulière hors du bitume (le nouveau Citroën Berlingo ou la Ford Fusion, par exemple) s'inspirer du look "tout-terrain".

Rien ne semblait prédestiner cette espèce automobile - née il y a soixante ans avec la Jeep Willys, héroïne du débarquement allié en Normandie - à fédérer les aspirations d'une partie de la clientèle américaine, asiatique, mais aussi européenne. "Le 4 × 4 a été longtemps perçu comme un véhicule plutôt rustique, réservé à un usage spécialisé, mais il a beaucoup gagné en confort comme en tenue de route et bénéficie à plein des améliorations apportées aux moteurs diesel. Son succès est celui d'un véhicule multi-usages", souligne Jacques Bousquet, président de Chrysler-Jeep France.

Conforme aux exigences de la société de loisirs, le tout-terrain convient aux vacances au grand air et facilite le transport des chiens, des vélos, des planches à voile et du matériel de ski (grâce à la transmission intégrale, on grimpe vers les stations de sports d'hiver sans l'aide de chaînes). Son allure d'aventurier, ses grosses roues et ses faux airs d'animal domestique en font une auto que les enfants, dont on sait l'impact qu'ils exercent sur les choix de leurs parents, plébiscitent. Autrefois taillé à la serpe, le style s'est affiné, l'habitacle est devenu coquet, les suspensions ne jouent plus au yo-yo et les portières n'émettent plus de vilain "clong !" métallique à la fermeture. Il existe des petits 4 × 4 pour célibataires, des versions familiales et des modèles aussi imposants qu'opulents, dont la progression fulgurante, particulièrement aux Etats-Unis, déstabilise le petit monde des berlines de luxe.

L'un des principaux facteurs d'achat d'un tout-terrain touche à la sécurité. Plus imposantes que la moyenne, ces voitures rassurent. En installant leurs passagers en hauteur, elles les protègent mieux en cas de choc latéral et offrent au conducteur une excellente vision panoramique, lui permettant d'anticiper plus facilement un événement imprévu et dégageant son horizon dans les embouteillages.

"SENTIMENT D'APPARTENANCE"
Ces caractéristiques contribuent notamment à les faire apprécier des femmes, pourtant modérément portées vers les véhicules encombrants. "Entre possesseurs de 4 × 4, il existe un sentiment d'appartenance centré autour d'une conception différente de la voiture, teintée d'authenticité, où la notion de performances brutes passe au second plan", assure Didier Pédelmas, directeur général de Land Rover France. Aussi confortable mais moins maniable qu'une automobile classique, un tout-terrain n'est pas fait pour être conduit pied au plancher. Sur l'autoroute, il monopolise la file de gauche moins souvent que bien d'autres.

Voilà pour le côté jardin du 4 × 4. En ville, côté cour, ses caractéristiques politiquement correctes s'évanouissent, et on instruit volontiers le procès de cette voiture lourde (et dotée de ce fait d'un moteur puissant, donc polluant), encombrante, dont les pare-chocs massifs (voire le "pare- buffle", accessoire grotesque et dangereux désormais interdit à la vente) laissent quelquefois de cruelles cicatrices sur la tôle des voitures stationnées à proximité.

Le réquisitoire n'épargne pas les conducteurs, soupçonnés de se percher tout en haut d'un mastodonte pour le seul plaisir d'escalader les trottoirs et d'assouvir un désir de domination. Dans la galerie des clichés, la figure de la bourgeoise blonde et pressée, forçant le passage au volant de son 4 × 4, est devenue un grand classique. Les sceptiques moquent également l'absurdité d'une voiture destinée à sauter les talus et traverser les fondrières mais que la plupart de ses utilisateurs (entre 80% et 90 %, selon les enquêtes) n'utilisent jamais en tout-terrain.

Porteur de la plupart des contradictions de l'objet-automobile, le 4 × 4 est pourtant promis à un brillant avenir. En Europe, et particulièrement en France, sa marge de progression est jugée importante, et son excellente rentabilité (les marques présentes aux Etats-Unis en savent quelque chose) n'est pas le dernier argument plaidant en sa faveur. En tout cas, ceux qui, hier, considéraient le concept de voiture mondiale comme un mythe avaient tort : le même 4 × 4 peut se vendre avec succès sur n'importe quel continent.
Jean-Michel Normand
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Site de la Sécurité routière


Agressivité : Certains véhicules sont plus "agressifs" que d'autres pour de multiples raisons liées à leur structure ou à des équipements. Ce concept est un peu différent de celui de compatibilité car il concerne également la relation entre les véhicules et les autres usagers non protégés, notamment les piétons. Un avant de véhicule peut être agressif pour un piéton, notamment un enfant, s'il possède des structures non optimisées pour réduire les conséquences d'un choc accidentel. L'ajout de pare-chocs spéciaux sur des avants de 4x4, réalisés en cornières métalliques très raides fait partie de ces équipements dangereux et inutiles qui devraient être interdits par la réglementation. Les améliorations des pare-chocs des véhicules légers et de la partie avant du capot ont contribué à réduire la fréquence et la gravité des lésions des genoux et des fractures de la cuisse et du bassin. Certains accessoires, par exemple les axes des balais d'essuie glaces font partie des éléments agressifs pour les piétons, ils peuvent être protégés ou traités pour réduire ce type de risque. Le bord antérieur du pavillon est une zone agressive, souvent responsable de traumatismes crâniens mortels chez les piétons. Il est possible de l'améliorer, mais actuellement aucune normalisation contraignante n'a été mise en oeuvre à ce niveau. Dans les collisions entre véhicules légers l'agressivité dépend principalement du poids. Une des dérives les plus inquiétantes dans les caractéristiques des véhicules, s'expliquant en grande partie par une course à la puissance inutile, a été l'accroissement de leur poids. Au début des années 90, un break 405 qui est un véhicule de grande taille, pesait entre 1000 et 1100 kg suivant la motorisation, dix ans plus tard une 307 plus courte de 20 cm pèse 200 kg de plus.
Site http://www.securite-routiere.org
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Le 4x4 en Suisse


Secrétariat du Grand Conseil
Proposition présentée par les députés:
Mmes et MM. Sami Kanaan, Carlo Sommaruga, Françoise Schenk-Gottret
Date de dépôt: 7 octobre 2002

Proposition de motion concernant les véhicules tout-terrain 4x4 en milieu urbain:
protégeons les piétons, les cyclistes et les automobilistes !

Le GRAND CONSEIL de la République et canton de Genève considérant:
- la coexistence parfois difficile des différents modes de transport (voitures, camions, transports collectifs, piétons, cyclistes, etc.) en milieu urbain, surtout lorsque l'espace est restreint;
- le fait que certains modes de transport sont forcément plus vulnérables que d'autres en cas d'accident, en particulier les piétons (surtout les enfants et les personnes âgées) et les cyclistes;
- l'augmentation, du moins en apparence, du nombre de véhicules de type 4x4 (tout-terrain) de grande taille circulant dans l'agglomération genevoise, y compris au centre-ville;
- le fait que ces véhicules 4x4, sûrement appropriés dans des circonstances et pour des besoins spécifiques liés à des déplacements hors de routes goudronnées, sont particulièrement dangereux en cas d'accident impliquant des piétons et des cyclistes, en raison de leur masse et de la hauteur de leurs pare-chocs, qui touchent les organes vitaux en cas de collision;
- le fait que ces véhicules 4x4 sont également plus dangereux pour leurs occupants qu'une voiture conventionnelle en raison de leur carrosserie rigide (contrairement aux carrosseries conçues pour absorber les chocs dans les voitures conventionnelles);
- le fait que ces véhicules 4x4 se caractérisent par une forte consommation de carburants et une plus grande génération de bruit;
- la responsabilité des autorités cantonales pour assurer du mieux possible la sécurité des différents usagers de la route sur son territoire, ainsi que le respect des Ordonnances fédérales en matière de protection de l'air (OPair) et contre le bruit (OPB)


Invite le Conseil d'Etat à faire paraître dès que possible un rapport détaillé portant sur les aspects suivants:

1. Etat des lieux et analyse du problème:
- évaluation de l'évolution du nombre de véhicules de type 4x4 (toutterrain) de grande taille circulant en territoire urbain, avec une mise en évidence et une analyse de la proportion de ces véhicules réellement utilisés pour leur vocation première de véhicule tout-terrain, par exemple dans l'agriculture ou l'économie forestière;
- analyse de l'impact spécifique de cette catégorie de véhicule (par rapport aux autres catégories) en matière de sécurité, de consommation d'espace urbain et de pollution accrue (air et bruit);
- analyse des infractions commises spécifiquement par ces véhicules contre le code de la route sur le territoire genevois;

2. Mesures envisageables à étudier:
- mesures de prévention et de sensibilisation aux dangers spécifiques liés à cette catégorie de véhicules;
- mesures efficaces permettant d'assurer la sécurité des autres usagers de la route, en particulier des piétons et des cyclistes, comme, par exemple, des restrictions de circulation pour ces véhicules en ville aux heures de pointe ou l'introduction d'un permis spécial pour la conduite de ces véhicules;
- mesures spécifiques à prendre par la gendarmerie et les agents de sécurité municipaux pour faire respecter le code de la route par cette catégorie d'usagers;
- mesures pour que le Service des automobiles et de la navigation fasse respecter strictement à Genève l'interdiction de pare-chocs de type « pare-buffles » telle que découlant de l'Ordonnance fédérale concernant « les exigences techniques requises pour les véhicules routiers » (OETV, annexe B, composants inutiles).


EXPOSÉ DES MOTIFS

Mesdames et Messieurs les députés,

Nul ne peut ignorer l'augmentation apparemment substantielle du nombre de véhicules tout-terrain (de type 4x4,) qui circulent sur notre territoire, y compris dans les zones fortement urbanisées. Ces véhicules sont conçus à l'origine pour circuler à l'écart des routes, par exemple dans le cadre de l'agriculture, l'économie forestière, les chantiers routiers ou ferroviaires, l'entretien d'installations énergétiques (câbles à haute tension, etc.) ou à des fins de gestion publique (gardes-chasses, gardes forestiers, etc.). Il y a donc certainement toute une série de situations où l'usage de ces véhicules est adéquat et justifié.

Toutefois, l'augmentation susmentionnée, qui reste à chiffrer pour le canton de Genève, se traduit surtout par une circulation accrue de ces véhicules sur le réseau routier conventionnel, y compris en plein centre de l'agglomération. Comme il est peu probable que le nombre de cantonniers, de gardes-chasses ou d'ingénieurs de chantier ait explosé à Genève, on en déduit qu'il s'agit d'un effet de mode, sans aucune justification rationnelle de quelque nature que ce soit. On voit même apparaître des véhicules équipés de pare-buffles massifs alors que personne n'a signalé une invasion de buffles à Genève récemment, voire des véhicules de type Hummer, conçu à l'origine comme véhicule tout-terrain pour les besoins de l'Armée américaine. Le Bureau fédéral de prévention des accidents (BPA, Berne) constate que la proportion de ces véhicules dans le parc des global de véhicules en circulation est d'environ 2,5 à 3%, avec une tendance à la hausse. Les signataires de cette motion font l'hypothèse (à vérifier) que cette proportion est plus élevée à Genève. Toujours selon le BPA, plus de 95% d'entre eux roulent exclusivement sur des routes normales.

Le problème est que cette mode, plutôt réservée à des groupes privilégiés de la population en raison du coût souvent très élevé (à l'achat comme à l'entretien et à l'usage!) de ces véhicules, amène toute une série de conséquences néfastes en termes de sécurité et de nuisances diverses.

Selon le BPA, le châssis rigide de ces véhicules comporte un risque important pour les autres usagers de la route, mais aussi pour les occupants de ces véhicules, dangers dont ils ne sont pas conscients. Ceci provient non seulement de la masse du véhicule, mais surtout du fait qu'ils sont dotés d'une carrosserie rigide. Les véhicules conventionnels modernes sont conçus de manière que la carrosserie absorbe la plus grande partie du choc, limitant les risques aussi bien pour les personnes extérieures heurtées (piétons, cyclistes) que pour les occupants. Les véhicules tout-terrain étant rigides, la violence cinétique du choc se transmet presque intégralement aux personnes impliquées, à l'intérieur comme à l'extérieur, avec des conséquences facilement fatales. De plus, un choc entre ce type de véhicule et un piéton ou un cycliste aura lieu à la hauteur des organes vitaux, en raison de la hauteur des pare-chocs, alors que, dans le cas d'une voiture conventionnelle moderne, le choc aura lieu au niveau des jambes.

On peut d'ailleurs penser que les conducteurs de ces véhicules auraient d'ailleurs tendance à une conduite agressive et imprudente, en raison d'une impression de sécurité et de puissance induite par leur position surélevée et une partie frontale imposante.

Il est à noter que, selon l'Ordonnance fédérale concernant « les exigences techniques requises pour les véhicules routiers », les pare-buffles doivent être conçus de manière à ne pas présenter de risque de blessures supplémentaires en cas de collision, notamment avec des piétons ou des usagers de deuxroues (OETV, annexe B, composants inutiles). Depuis le 1er avril 1996, ces parties sont interdites en Suisse. Mais la libéralisation des marchés implique que tout véhicule admis dans l'Union européenne l'est aussi en Suisse. L'interprétation tendancieuse des directives européennes permet de contourner cette interdiction dans les faits.

Ces véhicules impliquent aussi des nuisances substantielles sur le plan de la pollution de l'air, en raison de leur forte consommation en carburant, et du bruit, car ils sont notoirement plus bruyants que des véhicules normaux. A une époque où les autorités sont à la recherche de solutions efficaces pour enfin atteindre les normes légales en matière d'assainissement de l'air et contre le bruit, dans l'intérêt de la santé de la population et de sa qualité de vie, cette augmentation des véhicules tout-terrain a des effets contraires tout à fait malvenus. Enfin, ces véhicules consomment également beaucoup d'espace, une denrée rare dans notre agglomération si densifiée.

Certains avancent que l'usage d'un tel véhicule relève de la liberté individuelle et qu'il faut compter sur un usage responsable et raisonnable. Toutefois, force est d'admettre ici que les conséquences de cette multiplication des véhicules tout-terrain sont bien trop néfastes pour ne pas y voir une mise en cause directe de l'intérêt général.


C’est la raison pour laquelle nous vous invitons, Mesdames et Messieurs les députés, à réserver un accueil favorable à cette motion qui demande à ce que ce problème soit pris au sérieux, dans l'intérêt de la santé et de la sécurité de la population.
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